RPG : Les magiciens de Kiésylia [Terminé]

[1swan1]

Alec

Je jette un regard assassin à Cal quand il me parle comme à un enfant.
-Bien, grommelais-je. Va faire tes trucs.
Je lui prends la moitié de l’épice pour avoir de quoi acheter des chevaux et des vivres.
-Viens avec moi Ender, dis-je. Les autres, attendez-nous.
Je regarde autour de nous le port grouillant d’ouvriers, de paysans, de marchands et de bourgeois venus admirer la mer. Je ne vois pas ce qu'ils trouvent à ce machin bleu. Moi, je ne suis plus capable de la voir, la mer. Je préfère encore observer le peuple, c'est dire.

[Rid-kaat]

Calixte

Je disparais dans la foule. J'ai toujours aimé ce genre d'endroits. C'est comme le marché, à la Capitale. Grouillant, bruyant, plein de vie. Les gens se bousculent en râlant, et ça me fait presque plaisir de me faire ballotter et insulter tant ça faisait longtemps que je n'avais pas fait partie d'une foule.
Je trouve sans trop de mal un opticien, et pars à la recherche d'une monture noire, dédaignant celles en or ou en argent plus chères et moins "ouvrières".

Ender

J'hésite une seconde avant de laisser Sandra, mais vu mon état d'agitation et le signe exaspéré d'Isha qui me dit d'y aller (et sans doute aussi "elle ne va pas s'envoler, tu peux la lâcher une seconde, bon sang") je suis Alec dans la foule des docks. Instinctivement, je cherche le marché aux esclaves des yeux. La vieille habitude. Et puis, de toute façon, les esclaves sont toujours à côté des bêtes et des chevaux.
- Là-bas, signalai-je quand j'aperçois le marché aux bestiaux. Tu sais négocier, Hoswald?

Ishana

Je me laisse choir sur une caisse (qui ne nous appartient même pas, mais tant pis) et enfile mes fins gants de cuir, quitte à mourir de chaud. Je ne passe pas inaperçue, c'est sûr. La cape, les vêtements d'homme couvrants malgré la chaleur et les gants. Enfin, personne ne fait attention à personne, ici. Et tout le monde nous croit mort. Nous avons le temps avant de nous faire repérer.
- Je ne sais pas vous, mais bon sang, je suis bien heureuse d'en avoir fini avec ce bateau. Je ne veux plus jamais, jamais remonter là-dedans.
Les souvenirs de la tempête n'y sont pas étrangers. Je relève le nez vers Sandra et Micka et me demande si j'obtiendrai jamais une réponse. Entre Monsieur Univers et la jeune femme encore farouche malgré tout, je ne vais pas obtenir une grande conversation.

[1swan1]

Alec

Je me fais marcher sur les pieds et même insulter une ou deux fois alors que je me dirige vers le marché des bestiaux. La puanteur est horrible, par ici. Mélange d'odeurs corporelles et de poissons pourris. Berk.
-Bien sûr que non, répondis-je avec une moue dégoûtée. Pourquoi saurais-je? C'est bien pour ça que je t'ai emmené.
On arrive devant le marchand de chevaux.
-Moi, je sélectionne les bêtes, et toi, tu t'engue*les avec le marchand.
Je ne lui lance pas tellement le choix et m'avance vers les bêtes pour les étudier.

[Rid-kaat]

Ender

Je laisse Alec étudier les chevaux, et mon regard se tourne tout naturellement vers l'espace, un peu plus loin, où un marchand vante les mérites de jeunes hommes aux regards presque vides. Je soupire, mais mettre le feu à tout ça ne serait pas une réaction raisonnable. Et si je suis rarement raisonnable, je me contente de brûler en silence. J'ai bien compris, pour toutes les fois où on s'est disputés là-dessus avec Alec, qu'on ne pouvait pas juste claquer des doigts et faire disparaître l'esclavage. Mais c'est toujours aussi douloureux à regarder. Quand je les vois, les marques de coups dans mon dos redeviennent douloureuses.
Le marchand de chevaux s'approche vite de nous, et je me mets à lui montrer nos épices. D'un air plus que connaisseur et dédaigneux, je lui explique en quoi mon petit sachet d'épice vaut plus que tous ses chevaux, et attends qu'Alec choisisse les meilleures bêtes. Je n'ai plus l'air d'un esclave du tout, à ce moment-là. Il faut dire qu'Alec a été un très bon exemple pour apprendre le dédain.

[1swan1]

Alec

J'inspecte les chevaux un moment, et finis par rejoindre Ender et le marchand.
-Ceux-là feront l'affaire, dis-je en désignant les bêtes voulues.

[Rid-kaat]

Ender

Le marchand râle un peu qu'on fauche toutes ses plus belles bêtes d'un coup, mais j'arrive à peu près à m'en sortir. Si ça avait été Calixte, il aurait fait croire à ce type qu'il faisait une meilleure affaire que nous en échangeant cinq grains d'épices contre dix chevaux, mais je ne suis pas Cal. Mon expérience de la négociation se limite aux marchés aux esclaves. Je m'en tire bien, mais sans plus. La moitié des épices contre les chevaux. Et ne sachant pas moi-même ce que ladite épice vaut, je nous ai peut-être arnaqués. Mais je fais comme si ce n'était absolument pas le cas pour qu'Alec ne s'en doute pas, et on embarque les chevaux. Quand on revient vers les autres, Calixte est déjà revenu, et il a des lunettes sur le nez. L'exact même modèle que celui qui a cassé pendant le naufrage, ou presque. Une paire bon marché.
- Bon. On peut y aller, alors, dit-il en remontant ses lunettes sur son nez, geste qu'il a gardé même lorsqu'il n'en avait plus, d'ailleurs.

[Panais]

Hey salut tout le monde ! Je suis contente de vous "revoir" ^^
Je dois vous avouer que j'ai un peu paniqué quand j'ai vu une date de suppression mais je suis troooop contente de voir que vous avez réagit avant moi ^^ (en plus la date est pendant mes partiels )
Bref, bref ^^
Je suis joie

Aslinn

Je soupire en posant le pieds sur la terre ferme. Je suis assez contente d'être enfin arrivée. Pas que le voyage m'ait particulièrement déplu. En fait malgré la promiscuité j'ai plutôt apprécié la navigation. Après tout la dernière fois Camille est moi sommes partie dans une coque de noix. Un petit bateau de pêche. Ca ne pouvait pas être pire !
A peine Camille descendue je lui cours après pour qu'elle n'aille pas se perdre dans la foule, qui m'impressionne particulièrement soit dit en passant. Même le marcher de ma petite île natale n'était pas aussi bondé ! En revenant je regarde les garçons se distribuer des épices offertes par les Naïmres avec un regard désespéré. Le premier qui ose se plaindre que un de mes repas est fade après ça je tue son cheval pour en faire de la viande séchée. Je souffle fortement et regarde le bateau.

- On aurait plutôt du vendre le bateau, nous n'en auront plus l'utilité et si on ne paie pas les frais de port tout la durée où il y restera il sera de toute façon saisi et vendu aux enchères. Ca nous aurait fait des économies. dis-je un peu hésitante,

[1swan1]

Alec

Je lance à Calixte un regard désespéré, découragé de le revoir avec les mêmes lunettes qu'avant, mais ne fait aucun commentaire. J'ai juste hâte de partir, l'odeur de la mer m'écoeure. Je mon à cheval et fait signe aux autres de se dépêcher.
-Sauf que ça aurait pris trop de temps et qu'on aurait dû se faire remarquer, répondis-je à Aslinn. Tant pis pour le bateau. Bon, on y va, oui?

[lilinou146]

Par contre Panais faudra que tu modifie le titre sinon il sera vraiment supprimé ^^
Et les filles c'est pas parce qu'on reprend ce RPG ce qu'il faut oublié les autres hein

Sandra

C'est la première fois, comme nous tous ou presque, que je vois d'autres terres que celles où j'ai toujours vécu. C'est pour ça qu'en descendant du bateau, je suis toute emoustillée et mon regard se pose partout sans cesse. Micka, lui, ne s'intéresse pas vraiment aux alentours, comme s'il connaissait déjà tout.
Mais il intervient quand même auprès d'Alec
-On devrait vendre ce bateau, ou on aura plus assez d'argent pour continuer ce voyage si l'on a quelques complications.

[Rid-kaat]

Calixte

Sans grande surprise, Isha pose une option sur le cheval le plus clair possible. Il n'est pas aussi blanc que celui qu'on a abandonné à l'aller, plutôt gris, mais elle a l'air de totalement mépriser les chevaux sombres. Ce qui est stupide. Mais passons. On ne revient pas sur les caprices d'Isha. Encore moins maintenant qu'elle s'appelle Hoswald, j'imagine. Enfin, ce sont des choses qui ne tiennent que pour les gens normaux. Je ne fais pas partie de ceux-là, donc je me permets un lourd soupir et un regard moqueur pour lesquels elle me foudroie du regard en redressant le menton d'un air digne. Du moins c'est ce que j'imagine vu le mouvement de sa capuche, mais on la distingue à peine là-dessous.
Je me crispe à l'idée qu'on reste ici pour vendre le bateau.
- Si on reste pour le vendre, on ne sera jamais chez mon frère avant la nuit. Mais prendre le risque de partir sans argent... Je ne sais pas. Vendre le bateau pourrait prendre la journée entière, et on l'Empire entier aurait le temps de nous repérer et de nous tomber dessus.

[1swan1]

Alec

-Je préfère prendre le risque de ne plus avoir d'argent que de me retrouver avec l'Empire sur le dos. On peut régler le problème de l'argent en route.

[Rid-kaat]

Calixte

Je ne suis pas contre l'idée de partir maintenant. Mais ce n'est pas parce qu'Alec Hoswald en a eu le brillante idée, c'est surtout que plus l'heure approche de retrouver ma famille, plus les scénarios catastrophes tournent dans ma tête, et que j'aimerais être fixé. Isha soupire, et je l'entends jusque ici.
- On ne va pas débattre mille ans. De toute façon, honnêtement, si on est désespérés en termes d'argent, on peut toujours utiliser des menaces. C'est un truc universel qui marche plutôt bien. Je sais, on est des gentils, on est pas censés menacer à tout va. Mais en cas de désespoir financier, c'est notre solution de repli. On y va, oui ou non?

[lilinou146]

Mickaël

Je grimace, pas satisfait, et hausse une épaule.
-Vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenus s'il nous arrive quelque chose, lancé-je.
Très vite, mon regard se perd à nouveau, et les discussion alentours ne pénètrent plus dans mes oreilles, déjà perdu dans une pensée qui aurait pu sembler futile: pourquoi toutes les femmes ou presque, ici, ont un bracelet à la cheville?

[Rid-kaat]

Du coup je passe un bon bout du voyage, hein >.< C'est ok?

Calixte

En fait, nous n'avons besoin ni d'argent ni de menaces. Je chevauche devant, et je prends des chemins un peu détournés pour éviter les grandes artères très empruntées. De toute façon, on se retrouve vite dans un coin magnifique, avec de la verdure à perte de vue, mais quasi-désert. Ce n'est qu'en fin de journée, alors que le soleil décline et que tout le monde en a assez d'être à cheval, que nous recommençons à traverser quelques charmants villages. En entrant dans le troisième, mon coeur se met à accélérer dangereusement. Il suffit de le traverser. Un peu plus loin, au beau milieu de champs à perte de vue, il y aura une grande et jolie bâtisse, un peu vieille. Ou alors elle aura été brûlée. Ou elle sera vide. Ou peut-être, avec un peu de chance, pas du tout. Et Eludes et Hildegarde, avec leurs prénoms aussi nuls que le mien, seront tranquillement en train de dîner.
- C'est tout près, dis-je en arrêtant mon cheval.
- Alors pourquoi tu t'arrêtes? demande très justement Ender.
- Parce qu'ils sont peut-être morts, lâchai-je sans prendre de pincettes. J'ai laissé ma sœur malade et presque agonisante, et mon frère et sa femme ont pu avoir des ennuis à cause de moi. Et puis, même s'ils sont vivants, ils vont me tuer pour ne pas avoir eu de nouvelles.

[lilinou146]

Sandra

Heureusement que Ender m'a apprit à monter avant de venir, sinon je n'aurais pas survécu au voyage avec ce cheval hyperactif. Il faut croire qu'ils se sont tous bien moqués de moi quand il se mettait à partir au galop, trop tenté par l'étendue de la plaine que nous étions en train de traverser.
Mais quoi qu'il en est, nous sommes bientôt arrivés, et j'adresse un regard encourageant à Calixte qui s'arrête.
-Pourquoi prolonger ce doute? Fonce, au moins tu seras sûr comme ça, souris-je.

[Rid-kaat]

Calixte

Même mon cheval sent ma nervosité et s'agite. J'adresse un sourire peu rassuré à Sandra, même si je sais qu'elle a raison. Ce sont sans doute ses paroles qui me décident. Je prends une grande inspiration et hoche légèrement la tête.
- Tu as raison. Bien entendu.
Mais bon sang, j'ai les jetons. Je me retiens de dire ça (Alec ferait une remarque) et talonne mon cheval pour continuer à avancer. Alors que le soleil commence à décliner, la bâtisse se profile. Une grande ferme, bien bâtie, un peu vieille. Le plus jolie bâtiment, c'est la maison à proprement parler, blanche avec une façade mangée par le lierre. Le chemin passe juste à côté. Je respire un peu mieux à mesure qu'on approche. Mais mon souffle se coupe à une centaine de mètres de mon but, quand la porte de la maison s'ouvre et qu'une voix charmante lance:
- Je vais chercher l'eau!
Elle est pieds nus, porte une robe d'été blanche un peu grande, souvent rapiécée, qui lui donne un air éthéré. Elle n'est pas très grande, sa silhouette est un peu frêle, si je m'approchais, je distinguerai sans doute nettement ses clavicules. Elle a un corps d'oisillon, de petite fille souvent malade. Et pourtant, je l'ai laissée à douze ans. Elle en a seize maintenant. Des formes discrètes se dessinent sous la robe, ses gestes sont plus assurés, elle n'est plus tout à fait une enfant. La femme se dessine.
La silhouette de ma soeur s'avance d'un pas dansant vers le puits au bord du chemin. Elle a un chapeau de paille enfoncé sur la tête, mais s'en échappe une masse de boucles châtaines aussi indomptables et épaisses que les miennes. Elle est belle. Elle est vivante.
Les trois chiens de mon frère l'entourent en aboyant de temps à autre, et elle se penche sur le puits. Je descends de cheval, avance de quelques pas, m'arrête. Une dizaine de mètres nous séparent, à peine.
- Hila? demandai-je d'une voix rauque.
Elle redresse vivement la tête, laisse échapper le seau avec maladresse, lance un juron qui manque clairement de classe et redresse le chapeau qui lui cachent les yeux. Nos regards se croisent. Elle a les mêmes yeux gris que tout le reste de la famille. Et on dirait qu'elle a vu un fantôme, ce qui est sans doute le cas.
- J'hallucine, murmure-t-elle en se frottant les yeux pour vérifier qu'elle ne rêve pas. J'hallucine, c'est pas possible.
- Calixte Jenner, à ton service, princesse. Je suis désolé de ne pas avoir donné de nouvelles, mais j'ai une bonne excuse.
Je m'accroupis pour caresser les chiens qui eux, me reconnaissent vite.
- Cal, répète-t-elle. Tu es mort.
- Non, soufflai-je. J'ai disparu. Vous me croyez mort.
Je me redresse, un peu guindé, ne sachant pas exactement comment réagir. C'est elle qui s'occupe de briser la glace, avec ce spontané d'une caste que je n'ai plus côtoyée depuis longtemps. Elle me saute dans les bras, purement et simplement, passe les mains sur mon visage pour s'assurer de ma réalité, répète mon nom en boucle, et fini par fondre en larmes en m'insultant de tous les noms pour avoir disparu. Et moi, je referme mes bras autour d'elle, pose mon menton sur le haut de son crâne, et sourit, les yeux brouillés de larmes.

[Panais]

Aslinn

Les premiers kilomètres à cheval ont été loin d'être facile. J'avais monté une ou deux fois avec mon père je savais donc plus ou moins comment m'en sortir. Mais avec Camille qui gigotait devant moi et le cheval de Sarah qui partait au galops pour un oui pour un non, j'ai eu beaucoup de mal à garder une allure raisonnable sans compter les tentatives de ma monture pour grignoter à peu près tout et n'importe quoi sur le bord du chemin. J'étais soulagée quand nous sommes arrivés. Tant parce que j'avais l'impression d'avoir moi même courut en portant Camille sur le dos sur tout le trajet, que j'avais l'entre jambe en feu et pour Cal, qui retrouvait effectivement sa famille en vie.
En réalité j'étais plutôt heureuse d'avoir dû employer toute ma capacité de concentration pour garder le contrôle sur ma monture. Cela m'a évité, comme durant l'année passée, d'avoir à penser à mes parents et à Papy.
Les retrouvailles de Calixte et de sa soeur était très émouvantes et j'ai serré la main de ma petite fille dans la mienne et je me suis dit pour la première fois depuis le début de notre voyage que j'avais bien fait de ne pas la laisser.

[1swan1]

Alec

Je baisse les yeux sur les retrouvailles entre Cal et sa soeur, puis les détourne et descends de cheval, mal à l'aise. Je ne sais pas pourquoi je suis mal à l'aise, mais j'étais sûr que je le serais. Ça doit être les larmes et les émotions. Pas fait pour moi. Je m'étire et me dégourdis les jambes en attendant que ce soit enfin fini.

[Rid-kaat]

Calixte

Les insultes de Hila doivent attirer ceux qui vivent à l'intérieur de la vieille bâtisse. Et ceux qui vivent dans ce bâtiment, ce sont mon frère et sa femme. Le premier à sortir, c'est Eludes, qui vient sans doute voir qui fait un bazar monstre devant la porte de chez lui. Quand il aperçoit ma soeur dans les bras d'un homme, il commence par serrer les poings, puis il remarque sans doute les cheveux châtains en bataille et les lunettes, et son visage se décompose. Je le vois par dessus l'épaule de Hila. Elle s'écarte légèrement et me murmure avec de grands yeux entre larmes, rancune, joie et amusement.
- Il va te tuer.
- Je sais, répondis-je gravement.
Oui, je le sais bien. Je vais m'en prendre une, mémorable. El fait figure d'autorité maintenant, et c'est quelqu'un de direct. Du droit, le direct. Je repousse légèrement Hila et fait face à mon frère, qui se plante à vingt centimètres de moi, le regard grave, vérifiant que je ne suis pas un imposteur.
- Combien de temps?
- Trois ans, me semble-t-il.
- Tu te moques de nous, n'est-ce pas?
- Je peux tout t'expliquer. Vraiment. Et je tiens beaucoup, beaucoup à mon nez, alors si tu pouvais éviter de me mettre un coup de poing, je serais aaaabsolument ravi.
Hila répète toujours mon nom en boucle. Elle ne réalise pas.
- On a fait un long chemin, El. On voudrait juste s'asseoir. Deux minutes.
- Tu ne rentres pas sans avoir tout expliqué.
- El! s'exclame une voix claire. Laisse donc rentrer ton frère. Tu vois, je te l'avais dit!
- J'étais persuadé de ta mort, grommelle-t-il. Pas Beck.
Becky, c'est sa femme. Enfin, Rebecca. Beck, Becky, tout ça c'est pareil.
- Ta femme a toujours raison. On t'a toujours dit qu'elle te mènerait à la baguette.
- Tu ne rentreras pa...
- Bon, le temps qu'ils se battent tous les deux, vous voulez entrer, vous autres? demande Beck.
Mon frère relève enfin le regard vers mes amis, et sa mâchoire manque de se décrocher en voyant notre nombre.
- Depuis quand tu as des amis, Calixte? marmonne-t-il.
- C'est sympa de te revoir, frangin.

[1swan1]

Alec

Je lève les yeux au ciel, de plus en plus désespéré par toutes ces retrouvailles qui commencent à traîner en longueur.
-Bon, interrompis-je. C'est bien beau tout ça, mais on a un million de trucs à faire et on commence à être un peu fatigués, alors si vous pouviez abréger, ce serait des plus appréciables.

[Rid-kaat]

Calixte

Je lève les yeux au ciel en entendant Alec, mais admets être tout de même d'accord avec lui. Son impatience pathologique déteint sur moi, elle aussi. J'attrape donc le bras de mon frère et le traîne vers l'intérieur de la maison en faisant signe aux autres de suivre. Hila fixe Alec de ses grands yeux gris, sans dire un mot, triturant le chapeau de paille qu'elle a enlevé de sa tête.
- Je te connais, toi, non?
- Alec, le présentai-je. Alec comme Hoswald, oui, j'anticipe la question. Ishana fraîchement Hoswald, Ender, Sandra, Mickael, Aslinn, Camille. Les présentations étant faites, on peut y aller.
Les sourcils de Hila se haussent très très haut.
- C'est lui le "Fils Hoswald arrogant, imbécile de première, à qui tu aimerais pouvoir mettre ton poing dans la figure" je cite ?
- Oui. En effet. Il y a trois ans, c'était ça. Là, c'est à peu près devenu un de mes meilleurs amis, mais si tu veux les détails de l'histoire, arrête de le fixer comme ça, Hila.
- Et il traîne avec des Hauts, grommelle Eludes. Manquait plus que ça, tiens.
Je ricane, et je passe la porte de la maison après avoir embrassé les deux joues de Rebecca.
- Qu'est-ce qu'on mange? demandai-je.
- Il va falloir qu'on mette plus de couverts, soupire Beck.

[Panais]

Aslinn

Après avoir réussit à descendre de manière plus ou moins habile, plutôt moins que plus mais sans blesser personne, de mon perchoir avec Camille. Puis je suis les autres à l'intérieur en portant ma petite fille qui gigote pour aller explorer les champs alentour.

- Vous avez besoin d'aide ? proposais-je tout sourire à la femme du frère de Calixte quand elle soupire, ravie de remettre les pieds dans une vrai cuisine.

[1swan1]

Alec

Je hausse les sourcils en entendant la soeur de Cal.
-Ton poing dans ma figure, hein? répétais-je en les suivant à l'intérieur, ne sachant pas si je suis vexé ou amusé.

[Rid-kaat]

Calixte

- Fut un temps où un de mes plus grands rêves était de te lancer des fléchettes à la figure. Désolé, mais tu étais encore plus exaspérant avant.
Je rentre à l'intérieur à la suite d'Alec, Aslinn et Camille. Hila sautille derrière moi, l'air toujours aussi gamine qu'il y a trois ans, les yeux brillants. Beck sourit de toutes ses dents à Aslinn, l'air ravie de l'aide proposée, et hoche légèrement la tête.
- Cal, ordonne El en entrant derrière moi. Mets la table avec Hila. Les nobliaux n'ont qu'à s'asseoir et regarder, grommelle-t-il. Comme d'hab. Espérez pas que je fasse un effort de politesse parce que vous êtes un Hoswald, hein.
Isha rit en l'entendant, et lance un regard significatif à Alec.
- Je vais t'aider, Cal.

[Panais]

Aslinn

Je rend son sourire à Beck et pose Camille par terre, je m'accroupis près d'elle pour lui dire d'être bien sage et de rester à l'intérieur avant de suivre notre hôte dans la cuisine en remontant mes manches.

[1swan1]

Alec

Je lance un regard insulté au frère de Cal.
-Décidément, je reconnais un air de famille, grommelais-je. Je n'ai même pas le temps d'être désagréable qu'on est déjà sur les nerfs. Incroyable. Si ça se trouve, j'allais vous aider.
Je m'assieds à table pour les observer travailler en répondant au regard d'Isha par un air exaspéré.

[Rid-kaat]

Calixte

- C'est pour ça que je te supporte si bien, Alec, soupirai-je. J'ai de l'expérience familiale. Aussi désagréables l'un que l'autre.
- Pas tout le temps, grommelle El. Et ne parlez pas trop fort, le gosse est malade, il dort.
- Il est né ? m'exclamai-je.
El soupire bruyamment.
- Oui, Cal. Beck était enceinte la dernière fois que tu l'as vue, tu es parti trois ans, alors forcément, oui, il est né. Et ça se prétend intelligent.
Je grommelle quelque chose d'incompréhensible, El fait pareil de son côté, et Hila se marre sans se couvrir la bouche ni rien qui ressemble à un truc de grande dame. Elle sautille à moitié sur place d'excitation et me couve du regard comme si je risquais de disparaître.
Isha, Hila et moi finissons de mettre la table, tandis que Beck et Aslinn finissent de doubler les quantités de nourriture nécessaire à notre repas, et qu'El grommelle encore et encore sur le fait qu'il ne sait pas où nous faire dormir.
- Il s'appelle comment, le gamin, du coup ? demandai-je.
- Tu veux pas savoir, ricane Hila. A quel point ton frère est tordu.
Elude grommelle (encore) et Beck répond :
- Aristide. Sur les idées d'El.
- Oh mes Dieux, ris-je. On avait dit qu'on faisait pas comme les parents, El ! Pas de prénoms ridicules ! Le pauvre gamin !

[1swan1]

Alec

Je les laisse discuter et me contente de manger. Et, ma foi, c'est mangeable, et même plutôt bon! Je ronge mon frein en laissant Cal renouer jusqu'à ce que je juge qu'ils faut les ramener à la réalité.
-Nous ne sommes pas venus uniquement pour abuser de votre hospitalité, dis-je. Nous repartiront tôt demain matin, mais il faudra que vous partiez avec nous. Malheureusement, les activités de votre frère risque de vous attirer de sérieux ennuis. J'ai de la famille qui pourra vous héberger et vous protéger jusqu'à la fin des hostilités -pour votre sécurité, il vos mieux que vous en sachiez le moins possible sur ces hostilités.

[Rid-kaat]

Calixte

Je grimace quand Alec prend la parole, et relève les yeux pour regarder Eludes.
- Qu'est-ce que tu as encore fait, Cal ? soupire-t-il, façon père agacé.
- Tu veux vraiment pas savoir, El.
- Calixte, gronde-t-il.
- Ce genre de trucs ne marche plus sur moi après trois ans à supporter Alec Hoswald. Je ne te dirai rien, El, c'est dangereux. Faites moi juste confiance, c'est tout.
El hausse un sourcil. D'accord, je suis le genre à éviter le travail à l'usine et à poser des lapins à tous les rendez-vous de famille, mais est-ce que je n'ai pas le droit à un peu de confiance ?
Isha se racle la gorge, jusqu'à ce que ma famille la regarde.
- Si vous ne voulez pas mourir dans d'atroces souffrances, perdre votre gamin sous vos yeux, être torturé et compagnie, je pense que vous devriez nous écouter. Votre frère est un grand garçon, croyez-moi, il sait ce qu'il dit.
- Merci, grommelai-je. Je ne peux même plus me défendre seul.
- Tais-toi, on dirait Alec, sourit-elle.

[1swan1]

Alec

J'en suis rendu à ignorer les commentaires me concernant tellement ils sont nombreux. Je leur jette quand même un regard vaguement agacé.
-Faites confiance à Cal, dis-je en écho aux paroles d'Isha. Il est loin d'être aussi stupide qu'il en a l'air. Personnellement, je n'ai jamais regretté d'avoir placé ma confiance en lui.