Gor, Tome 11 : La Captive de Gor

« Oh, non ! » sanglotai-je.

La conscience entière de mon état de veille, et la certitude de la vérité, s’imposèrent à moi. Elles envahirent mon conscient, irrésistibles, irréfutables.

Je compris alors quelle devait être l’explication de la différence que je percevais dans les sensations de mon corps, l’explication de la subtile différence kinesthésique dans la sensation de mes mouvements. Je n’étais pas sur la Terre. La pesanteur n’était pas celle de la Terre. J’étais sur une autre planète, une planète inconnue. C’était une planète claire et belle, mais ce n’était pas la Terre. Ce n’était pas la planète que je connaissais. Ce n’était pas ma patrie. On m’avait emmenée ici ; personne ne m’avait demandé mon avis ; on m’avait emmenée ici ; mon avis n’avait pas été pris en considération.

J’étais debout, nue, sans défense, devant le gros rocher, regardant la plaine.

J’étais seule, j’avais peur et je portais une chaîne au cou.

Soudain, je poussai un cri de désespoir et cachai mon visage dans les mains. Puis j’eus l’impression que la terre vacillait sous mes pieds et que l’obscurité m’enveloppait, me paralysant, et je perdis connaissance.