Gor, Tome 15 : Le Forban de Gor

— « J’ai du mal à croire que tu es une femme de la Terre, » dis-je.

— « Désormais, je ne suis qu’une esclave goréenne, » dit-elle.

— « Tu as bien dansé, » reconnus-je.

Un employé entra par une porte latérale.

— « Je vais la mettre dans sa cage, » annonça-t-il.

Il fit claquer les doigts. « Viens, Petite ! » ordonna-t-il.

— « Oui, Maître, » répondit-elle. Elle se leva rapidement et courut légèrement jusqu’à lui. Il la prit par le bras.

« Celle que tu cherches est une esclave, n’est-ce pas ? » me demanda-t-elle.

— « Elle est juridiquement esclave, » précisai-je. « Mais ce n’est pas une véritable esclave. »

Elle fut ensuite poussée vers la petite porte par laquelle l’employé était arrivé. Je supposai que, derrière, se trouvaient les cuisines, les bureaux, les caves, les garde-manger, les entrepôts, les salles de préparation, le cachot et les cages. Sur le seuil, l’employé lui permit de s’arrêter et de se tourner vers moi.

— « Bonne chasse, Maître, » dit-elle. « N’aie pas pitié d’elle. »

Puis elle m’envoya un baiser, à la manière goréenne. Je lui rendis son geste. Elle fut ensuite emmenée. Quelques instants plus tard, j’entendis la fermeture d’une porte coulissante. Quelques instants plus tard, l’employé revint et me fit sortir par la porte principale. Les verrous furent tirés derrière moi. Je me retrouvai alors dans les rues d’Ar. Je regardai les lunes et les étoiles, au-dessus des cylindres et des ponts. Puis je pris le chemin de la Rue des Tarns, où il me serait peut-être possible de trouver le moyen de gagner le nord, et la ville salérienne de Lara.