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Extrait ajouté par Melanyy 2011-09-17T14:28:43+02:00

La Mercedes a fait tourner les têtes, comme toujours.

Ce n'est pas tous les jours qu'on voit une voiture déposer des élèves, encore moins ce genre de gloutonne en essence comme les aime papa. Alors les gens me regardent. Génial, je vais être cataloguée dès le premier jour. Encore que, pour ce que j'en ai à faire...

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Extrait ajouté par Moustache9740 2014-03-24T17:57:26+01:00

"Plus de bruit, maintenant, juste un silence qui résonne comme un cri."

- Adam

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Extrait ajouté par ce-ce-44 2013-05-07T17:30:11+02:00

-Reviens à la maison. Quand tu seras prêt. Je t'attendrai.

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Extrait ajouté par sunday 2012-06-21T21:51:15+02:00

Ce n'est pas lui.

Impossible.

J'en grince d'incrédulité. Je me suis couverte de ridicule, sans raison, dès mon premier jour. Bravo Sarah!

Il a dû deviner ma présence parce qu'il se retourne et m'aperçoit. Il claque son carnet et le fourre dans sa poche sans me quitter des yeux, l'air aussi coupable que moi de l'avoir épié. Pourtant, je soutiens son regard et j'en ai la gorge serrée. Une sorte de lien vient de se nouer entre nous.

Je ne suis pas folle.

Je le connais et il me connaît.

Alors là...qu'est-ce qui nous arrive?

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Extrait ajouté par pandou451 2013-04-16T21:02:28+02:00

Tout à coup, je me rends compte, comme si je ne le savez pas déjà, qu'on vit dans un monde froid et cruel, parmi des gens tout aussi froids et cruels.

On croit pouvoir s'en échapper mais c'est une illusion.

On croit pouvoir contrôler sa vie mais c'est une illusion.

On finit toujours par se faire avoir.

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Extrait ajouté par Fifi76 2013-01-30T10:08:42+01:00

"Je ne comprends plus. Je voyais en elles des survivantes. Je croyais que Sarah représentait mon avenir. Les jambes ne me supportent plus. Je m' effondre au sol, ferme les paupières. Ce n'est pas juste. Pas juste. -Elles s'en sont sorties, vous savez. -Quoi ? Levant les yeux, j'aperçois un vieil homme en pyjama et robe de chambre. Il aperçois les menottes à mon poignet mais n'en dit rien. -Votre grand-mère et une fille. Elles sont sorties avant que le toit ne s'effondre. -Vous êtes sûr ? -Absolument. Elles nous ont même aidés, ma femme et moi. De vraies héroïnes. La nouvelle me balaie comme une autre lame de fond, me coupe à nouveau la respiration."

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Extrait ajouté par sunday 2012-06-21T23:04:26+02:00

Le coeur battant, le souffle court, je fouille dans ma poche pour ressortir mon carnet. J'en ai les mains qui tremblent mais j'arrive tout de même à l'ouvrir à la bonne page.

Ces gens sont comme l'homme qui faisait la queue pour manger... il ne leur reste que six mois à vivre.

Ils vont mourir en janvier prochain.

À Londres.

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Extrait ajouté par sunday 2012-06-21T21:39:24+02:00

On siffle à côté de moi, on ronronne:

-Coooooolll!

Un groupe de six ou sept mecs s'est arrêté pour me dévisager en se léchant ostansiblement les babines, comme une horde de loups. Qu'est-ce que je suis censée ressentir? Je dois jouer les intimidées? Les flattées? Qu'ils aillent se faire voir. Je leur fais un doigt d'honneur et je franchis le portail

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Extrait ajouté par ZigZag_Book 2020-03-29T23:13:00+02:00

-Et d'abord, comment s'appelle ce bébé?

-Mia, dit Sarah.

Mamie se rapproche et, malgré les réticences de la petite fille, ne peut s'empêcher de lui caresser la joue.

-N'aie pas peur. Je ne suis pas une méchante fée mais une gentille sorcière.

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Extrait ajouté par feedesneige 2015-08-01T21:00:55+02:00

chapitre 1

Juin 2026

Adam

Le coup à la porte retentit tôt le matin, juste au lever du jour.

— Ouvrez ! Ouvrez ! Nous avons l’ordre de faire évacuer ces appartements. Vous avez cinq minutes pour dégager. Cinq minutes, tout le monde !

On les entend parcourir le couloir, taper sur les portes en répétant inlassablement les mêmes injonctions. Je ne dormais pas, mais mamie s’était assoupie sur sa chaise et, maintenant, elle tressaille et jure :

— Merde alors, Adam ! Quelle heure est-il ?

Elle m’oppose son vieux visage ridé, qui ne va pas du tout avec ses cheveux mauves.

— Six heures et demie, mamie. Ils sont là.

Elle me jette un regard fatigué, suspicieux.

— Alors ça y est, dit-elle. Tu devrais aller chercher tes affaires.

Si je ne réponds pas, je n’en pense pas moins. Je n’irai nulle part. Pas avec toi.

On s’y attendait. Voilà quatre jours qu’on campe dans l’appartement à regarder les eaux monter dans la rue en contrebas. Ils nous avaient prévenus que la digue risquait de céder. Elle a été construite il y a des années, bien avant que le niveau de la mer ne commence à monter, on savait qu’elle ne résisterait pas à une nouvelle tempête, surtout avec les marées d’équinoxe.

On croyait que l’eau se retirerait, mais elle est restée.

— Ça doit être à ça que ressemblait Venise avant d’être complètement balayée, a alors observé mamie, lugubre.

Elle a jeté son mégot par la fenêtre, directement dans les vagues, où il a flotté un bon moment le long de la rue, pour disparaître là où il y avait avant le front de mer. Et elle a tout de suite allumé une autre clope.

D’abord c’est l’électricité qui a été coupée, et puis l’eau du robinet est devenue marron. Des gens parcouraient les rues en criant dans des haut-parleurs pour nous dire de ne pas la boire, qu’on allait nous en distribuer, et de la nourriture aussi. Sauf qu’ils n’ont rien fait. On a bien dû se débrouiller avec les moyens du bord mais, sans grille-pain ni micro-ondes, et le lait qui tournait dans le frigo tiède, on a eu faim au bout de douze heures. J’ai compris que ça allait mal lorsque mamie a ouvert la cellophane de son dernier paquet de clopes.

— Quand je les aurai finies, il faudra qu’on file d’ici vite fait, a-t-elle dit.

— Je bouge pas.

C’était ma maison, tout ce qui me restait de maman.

— On ne peut pas traîner ici.

— Je bouge pas.

Point barre.

J’ai quand même fini par ajouter :

— Va à Londres si ça te chante. De toute façon, c’est ce que tu veux.

Elle n’aime pas vivre ici. Venue s’occuper de moi quand maman est tombée malade, elle a fini par rester mais sans jamais s’y plaire. L’air marin la fait tousser.

Le grand ciel clair lui fait plisser les yeux, alors elle file se réfugier à l’intérieur comme un cafard.

— Surveille ton langage ! m’a-t-elle ordonné. Et prépare tes bagages.

— Tu peux pas me dire ce que j’ai à faire. T’es pas ma mère. Je prépare rien du tout.

Et je n’ai pas bougé.

Maintenant, on a cinq minutes pour se préparer. Mamie s’étire et ajoute des trucs dans son grand sac-poubelle. Elle disparaît dans sa chambre pour en revenir les bras chargés de vêtements et une boîte en bois lustré sous l’aisselle. Je n’aurais jamais cru qu’elle puisse se déplacer aussi vite, Une espèce de panique s’empare de moi. Je ne peux pas partir. Je ne suis pas prêt. C’est injuste.

J’empoigne une chaise dans la cuisine et en bloque la porte avec le dossier, mais elle n’est pas assez lourde pour la caler ; alors je m’empare de ce qui me tombe sous la main pour édifier une barricade, je tire le canapé, hisse la chaise dessus, puis la table basse. Je me retrouve vite en sueur et à bout de souffle.

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