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— Vous n’abandonnez jamais, hein ?

— Tu es à moi. À nous.

Ethan ne vit aucune raison de s’étendre sur ses sentiments.

Javier se mit à glousser.

— Comme Ethan vient de le dire avec tant d’éloquence, depuis qu’on te connaît, on pense toujours à toi. On a envie de toi, dans notre lit et dans nos vies.

— Vous voulez me marquer pour faire de moi votre petite esclave métamorphe.

— On veut te marquer pour montrer à tout le monde que tu nous appartiens. S’il y a des esclaves parmi nous, c’est bien nous, parce qu’on est prêts à te décrocher la lune.

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Comment ça fonctionnait, quand on avait deux âmes sœurs ? Allaient-ils se la partager, peut-être en désignant les jours où ils pourraient coucher avec elle ? Ou tenteraient-ils de la satisfaire ensemble, avec deux fois plus de queues, de langues et de doigts ?

D’une certaine manière, elle avait l’impression qu’ils faisaient toujours tout ensemble. Oh, merde…

— Cette histoire d’âmes sœurs, ce n’est pas une prison. Considère que c’est l’occasion d’élargir tes horizons. (Il se tut et huma l’air. Elle le vit se crisper pendant qu’il poursuivait en grondant.)

- Qu’est-ce qui te fait rougir et te fait sentir si bon ?

Naomi eut encore plus chaud aux joues quand il devina ses pensées grâce à ses sens.

— R… rien, bredouilla-t-elle.

l était hors de question qu’elle se confie à lui. D’ailleurs, ce n’était pas censé l’intéresser. Menteuse ! la réprimanda son inconscient.

— Tu ferais bien de garder tes idées coquines pour plus tard. On dirait qu’on a de la visite.

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« — Je ne suis pas une petite humaine sans défense qui a besoin d’un protecteur. Je sais me défendre toute seule.

— Je n’ai jamais dit le contraire. En revanche, moi, je ne suis qu’un homme de Neandertal au cœur fragile qui a besoin de s’assurer que tu es en sécurité pour pouvoir trouver le sommeil cette nuit. »

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Quand elle manqua de trébucher sur la dernière marche du perron, Ethan la souleva dans ses bras.

Elle eut soudain très chaud et tenta de se débattre.

— Reposez-moi par terre. Je peux marcher.

— Et moi, je peux vous porter. Vous avez quelque chose à ajouter ?

— Espèce d’homme des cavernes ! grommela-t-elle en grimaçant à cause d’un élancement dans sa boîte crânienne

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- Eh bien, voyons voir. Mon amie me traîne à un match de cross, ce qui, permettez-moi de vous dire, n'est pas vraiment l'idée que je me fais d'un bon moment, au cours duquel un ours maladroit est incapable de rattraper une balle, que je reçois en pleine figure. Ce même ours et son chat de gouttière se pointent ensuite chez mes parents en prétendant être mes âmes sœurs alors que je n"en veux pas. Je crois que j'ai le droit de me plaindre un peu, non ?

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— Oh ! chuchota-t-elle d’un ton exaspéré. (Elle aurait bien crié, mais son crâne douloureux l’en empêcha.) Pourquoi êtes-vous tous les deux aussi obstinés l’un que l’autre ? Vous ne voyez pas qu’on ne veut pas de vous ?

— Ma mère a dit la même chose à mon père, la première fois qu’ils se sont vus, avoua Ethan. N’ayant pas aimé sa réponse, il l’a jetée sur son épaule et l’a retenue prisonnière dans une grotte pendant deux semaines, lui faisant l’amour plusieurs fois par jour, jusqu’à ce qu’elle finisse par reconnaître qu’elle l’aimait, elle aussi, ajouta-t-il avec un sourire suffisant.

Naomi ouvrit la bouche et en resta sans voix.

— N’y songez même pas !

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— Ça me fait vraiment de la peine que vous tentiez tous de me rabaisser à mes plus bas instincts. J’exècre la violence. Combien de fois va-t-il falloir que je le répète ? Je suis une putain de petite fleur super fragile !

Elle ponctua sa déclaration en serrant sa prise sur ses bijoux de famille à chaque syllabe, lui coupant le souffle.

— J’ai compris. Je ne te ferai plus chier, hoqueta-t-il en partie à cause de la douleur, et en partie en raison de son excitation croissante.

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— Vous me prenez pour un idiot ?

Elle décela une certaine colère dans ses paroles, ainsi que de la contrariété.

Elle n’en tint pas compte.

— Pas un idiot. Pas vraiment. Mais, allez, vous êtes un athlète, pas un intellectuel. Votre premier instinct en cas de problème, c’est de discuter ou de vous servir de vos poings ?

— Je suis très agacé en ce moment même et, pourtant, je continue à vous parler, non ?

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— Morveuse, ça ne m’étonne pas que le destin t’ait collé deux mecs pour te maîtriser.

Elle n’avait pas suffisamment mal à la tête pour se retenir de lui écraser le pied, le cri de douleur de son frère lui arrachant presque un sourire.

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— Oh, allez, il y en a certainement un dans votre bande d’idiots qui saura conduire mon bolide.

Kendrick s’éclaircit la voix avant de prendre la parole.

— Euh, la dernière fois que Mitchell s’est assis derrière le volant de ta voiture, tu as manqué de le castrer parce qu’il ne la conduisait pas à ton goût. Tu nous as interdit de la toucher, sous peine de sérieuses représailles.

Naomi soupira. Quelle bande de lâches. Comment pouvaient-ils lui en vouloir de s’être offusquée de la manière brutale avec laquelle ils avaient piloté son bébé ? Ils méritaient des claques. Tous autant qu’ils étaient. Et ils avaient le culot de se demander pourquoi elle voulait prendre ses distances avec les métamorphes et leur violence. C’étaient eux qui l’y avaient poussée.

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