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« — Bordel, ma réputation m’a encore précédé, déclare une voix masculine derrière Abbi.
— Un dollar, ordonne la voix de Maddie. Tout de suite.
— Maddie…
— Non. Un dollar, Braden.
Braden soupire, plonge la main dans sa poche et jette un coup d’œil à Abbi.
— T’entends ces conneries, Abbi ? Elle me fait payer chaque fois que je jure. Ma copine et ma mère ont monté un complot contre moi.
— Elle a bien raison, approuve Abbi. Tu parles trop mal.
— Merci. (Maddie s’empare du dollar de Braden et le fourre dans sa poche.) T’inquiète pas, ça va pour une bonne cause.
— Carrément pas, murmure Braden.
— Hé, si tu arrêtes de jurer maintenant, tu n’auras pas à m’emmener dîner du tout.
Abbi ricane.
— Tu lui demandes de t’emmener dîner avec l’argent que tu lui prends quand il jure ?
— Oui ! J’ai d’abord pensé à une paire de chaussures, mais je me suis dit qu’il devrait quand même en profiter un minimum. Pourtant, vu la quantité de jurons qu’il débite à la journée, il ne me faudrait que deux mois pour avoir de quoi m’offrir des Jimmy Choo. »
Extrait de : Hart, Emma. « Jeux Dangereux - Tome 3 - Pas de deux
Afficher en entierDépressif : nom donné à un être suffisamment fort pour affronter le monde extérieur malgré l’écroulement intérieur.
Abbi- Pas de deux page 131
Afficher en entier« Tout ce que tu vois comme des défauts, tes cicatrices, tes démons, tes ténèbres, c’est ce qui te rend si fichtrement belle. Ton seul défaut, c’est que tu n’arrives pas à le voir. Mais moi, si. Je le vois chaque fois que je te regarde, et j’insisterai jusqu’à ce que tu puisses te regarder dans un miroir et le voir par toi-même. »
Afficher en entier« — Ici, tu peux te cacher à la vue de tous. C’est un Prospect Park géant et infini. Et les étoiles ? Eh bien, les étoiles… Ce que tu ne vois jamais à Brooklyn, ce sont les choses que les gens ne voient jamais chez toi. Et plus important, elles sont les minuscules taches de lumière auxquelles tu te raccroches à l’intérieur. Le ciel est ta dépression et les étoiles sont ce qui te permet de continuer à avancer quand tu sens les ténèbres se refermer sur toi. Je voulais te procurer un visuel, que tu pourras garder pour toujours et regarder chaque fois que ça devient trop dur.
Il lâche ma main et la plonge vers la banquette arrière de la voiture.
— Qu’est-ce que tu… (Je m’interromps quand je vois l’appareil photo dans sa main.) Quelque chose que je pourrai garder pour toujours, je répète avec une admiration silencieuse.
Les yeux remplis de larmes, je croise son regard tandis qu’il dépose l’objet dans ma main tremblante.
— Et que tu pourras regarder chaque fois que ça devient trop dur. C’est mon cadeau pour toi.
— L’espoir. (Les larmes débordent au coin de mes yeux.) Tu m’offres de l’espoir.
Blake essuie mes joues.
— Je te donne une nouvelle raison de vivre.
Je tourne la tête pour poser ma joue dans sa main.
— Tu me l’as donnée le jour où tu es entré dans le cours de Bianca. Mais je ne le savais pas encore. »
Afficher en entierP. 264
- J'imagine... répond-elle lentement. Mais j'aime à croire que ce sont les meilleurs qui traversent le pire parce qu'ils sont capables de le gérer. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, comme dit le proverbe. Je pense que je suis plus forte à cause de tout ça. Enfin, je suppose, puisque ça ne m'a pas tuée. Personne ne sait pourquoi les choses bonnes ou mauvaises arrivent, mais il y a toujours une raison.
Je réfléchis quelques secondes.
- Sûrement.
- Eh bien, si je n'avais pas traversé cette épreuve, on ne se serait jamais rencontrés, si ?
Afficher en entier- Tu n'aurais pas dû essayer de t'enfuir, Abbi.
- Et pourquoi ça ?
Il s'approche de moi et nos orteils se touchent presque.
Je prends une profonde inspiration, les yeux plongés dans les siens, captivée par le mélange de sérieux et de taquinerie qui brille à l'intérieur.
- Tu ne peux pas fuir quelqu'un qui veut vraiment te rattraper. Voilà pourquoi.
Afficher en entierSi les émotions étaient visibles, celles d’Abbi en ce moment ressembleraient au ciel précédant un effroyable orage. Elles ressembleraient aux nuages quand ils ne se sont pas encore décidés à craquer et à se déverser de toute leur force. Chaque fois qu’elle foire un pas, sa frustration est semblable à un éclair qui zèbre le ciel : rapide, effrayant, implacable. Sa détermination agit comme le tonnerre qui gronde au-dessus de nos têtes et frappe sans qu’on s’y attende.
La tempête, elle, est visible dans ses yeux. J’y vois les nuages lourds, gorgés de pluie, comme les larmes qu’elle y retient… Les ombres sont plus noires que d’habitude et ne cessent de s’assombrir encore, jusqu’à prendre le dessus.
Elle effectue une pirouette à contretemps et s’arrête à la barre, qu’elle frappe de la main. Puis elle s’y agrippe, se penche en avant et laisse tomber sa tête sur sa poitrine. Elle semble totalement démunie, son dos est soulevé par les profondes inspirations qu’elle prend pour se calmer.
Je reconnais cette attitude. Je ne la reconnais que trop bien.
Elle passe une mauvaise journée, une de ces journées où la dépression ne lui laisse pas une seconde de répit. Où elle ne la laisse ni respirer ni penser par elle-même.
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Afficher en entier« Elle se dresse sur ses pointes de manière instinctive et ferme les yeux. Une nouvelle fois frappé par l’aisance de ses mouvements, je l’imite et me hisse sur mes demi-pointes… avec elle. Ce n’est pas avant de danser avec quelqu’un qu’on peut réellement apprécier la beauté de l’instant.
Et ça ne fait que quelques secondes, un instant fugace dans l’espace-temps, mais voir Abbi Jenkins s’abandonner à la musique, c’est voir la beauté authentique.
Un seul instant… que je n’oublierai jamais.
Jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux et qu’elle se mette à bouger, et je reprends conscience que même des ombres ne peuvent altérer la véritable beauté.
Abbi me regarde, mais je sais qu’elle ne me voit pas vraiment. Un éclat dans ses yeux illumine la teinte bleue de ses iris malgré la souffrance qui y persiste. Elle est ailleurs, très loin d’ici, pourtant son pas ne flanche jamais. Pas un seul faux mouvement, pas un seul retard dans le rythme. Elle ne semble même pas s’essouffler.
Malgré les variations de musique et de mouvements, et les remarques sans fin de Bianca sur le positionnement des bras et le rythme, je sens mon sang affluer dans tout mon corps. Je l’entends battre dans mes oreilles et atténuer le son de la musique. Je suis envoûté. Fasciné par la fluidité des mouvements d’Abbi, par l’aisance de notre tandem. C’est comme si on avait dansé ensemble toute notre vie.
La musique s’arrête et Abbi ferme les yeux tandis qu’on s’immobilise. Quand elle les rouvre, les ombres ont disparu et elle m’adresse un sourire timide. Je laisse retomber mes bras et elle recule en effleurant légèrement mes doigts. Elle tire sur ses manches pour cacher ses mains et les joint de nouveau devant elle.
— Merci, dit-elle en croisant mon regard.
Mes lèvres s’étirent d’un côté.
— Pour quoi ?
— Pour cette danse.
Elle décoche un sourire aussi tendre que le son de sa voix et retourne vers la barre. Je la regarde s’éloigner : son pas léger, le balancement de ses hanches…
— Non, je murmure sans la quitter des yeux. Merci à toi. »
Afficher en entier« Il prend mon menton dans sa main et me force à relever la tête pour me regarder dans les yeux.
— Abbi, rien de ce que tu pourrais me dire ne m’amènera à changer d’opinion. Quoi qu’il te soit arrivé dans le passé… c’est du passé. Rien ne pourra changer d’un poil ce que je ressens pour toi aujourd’hui. »
Afficher en entier- C'est le Britannique Sexy ? demande papa quand je lui présente Blake.
- Papa ! je m'écrie, les joues en feux. Oh mon Dieu...
Blake se tourne vers moi, un sourcil levé.
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