Kay Scarpetta, Tome 3 : Et il ne restera que poussière...

"Et il ne restera que poussière" de Patricia Cornwell offre une plongée captivante dans l'univers fascinant de Kay Scarpetta, médecin légiste hors pair. Dès les premières pages, l'auteure nous entraîne dans une intrigue complexe où les mystères s'entremêlent avec une habileté narrative remarquable.

La force de Cornwell réside indubitablement dans sa capacité à donner vie à Kay Scarpetta, un personnage qui transcende les frontières de la fiction pour devenir une figure humaine crédible et attachante. Loin d'être une simple enquêtrice froide et détachée, Scarpetta se dévoile comme un être complexe, doté de failles et de qualités humaines qui la rendent authentique. La symbiose entre le lecteur et le personnage est telle que l'on ne peut s'empêcher de ressentir chaque émotion, chaque victoire et chaque défaite aux côtés de cette médecin légiste hors du commun.

Ce qui distingue ce roman, et la série dans son ensemble, est la constante évolution de Kay Scarpetta au fil des pages. Malgré la récurrence d'un schéma narratif relativement classique, Cornwell réussit à insuffler une dynamique nouvelle à chaque œuvre, permettant à Scarpetta de se développer de manière indépendante. Son parcours personnel et professionnel s'enrichit, apportant une profondeur supplémentaire à l'intrigue et rendant la protagoniste encore plus saisissante.

L'intrigue de "Et il ne restera que poussière" se déploie avec une tension croissante, mêlant habilement suspense, enquête médico-légale et psychologie. Cornwell excelle dans la création d'une atmosphère immersive, où le lecteur est happé par les détails minutieux des investigations de Scarpetta. Les rebondissements bien orchestrés et les révélations surprenantes maintiennent un rythme effréné, ne laissant aucun répit à ceux qui s'aventurent dans les pages de ce thriller captivant.

Patricia Cornwell réussit brillamment à transcender les limites du genre en offrant une expérience de lecture immersive, portée par un personnage principal inoubliable. Kay Scarpetta demeure une force littéraire indéniable, capable de captiver les lecteurs au-delà des barrières du temps et de l'espace, faisant de ce roman une contribution significative à la série à succès de l'auteure.

J'ai entrepris de relire les enquêtes de Kay Scarpetta dans l'ordre et je suis un peu mitigée en ce qui concerne ce livre. Certes l'histoire est intéressante et je l'ai lu avec plaisir, (le style de l'auteure et sa façon de distiller peu à peu les informations pour tenir le lecteur en haleine y sont pour beaucoup), mais j'aurai aimé une plus grande immersion dans l'enquête, j'avais un peu l'impression de la suivre de loin, du point de vue de Kay à qui je trouve qu'on cachait beaucoup de choses. Donc un livre agréable mais, à mon avis, pas le plus palpitant de la série.

Fin août. Deborah Harvey et son petit ami, Fred Cheney, alors qu'ils se rendaient dans le bungalow de la famille de la jeune fille, disparaissent dans de curieuses circonstances. Tout comme quatre autres couples, quelques années auparavant, dont les cadavres avaient été retrouvés dans un rayon de 70 kilomètres autour de Williamsburg. A l'époque, Kay avait été incapable de déterminer la cause de leur mort. Ces meurtres, faute d'indices ou de théorie plausible, n'avaient jamais été résolus. 

Malgré des recherches approfondies, aucune trace du couple, ni dans les environs de l'aire de repos sur laquelle la voiture de la jeune fille a été retrouvée, ni ailleurs. Kay se demande si cette disparition a un lien avec les "Couple Killings", comme la presse les avait surnommés, ou s'il s'agit d'une vengeance contre la mère de Deborah, Pat, directrice du Programme national de lutte contre la drogue. 

Abby, journaliste au Washington Post, enquête sur l'affaire. Mais elle se rend compte que son téléphone est mis sur écoute, qu'elle est suivie et que son courrier semble lu avant de lui être distribué. Hasard? FBI? CIA? Le gouvernement voudrait-il étouffer quelque chose qu'il veut à tout prix passer sous silence? Kay réalise alors dans quel spirale politique elle s'est involontairement fourrée, mais sa quête de la vérité est la plus forte.

C'est alors que, quelques mois plus tard, en janvier, les deux corps sont retrouvés dans une mise en scène identique à celle des autres cadavres. Mais un détail intrigue Kay: pourquoi Deborah avait avec elle son sac de sport alors qu'elle avait les mains attachées dans le dos et que le tueur la menaçait de son revolver? Pourquoi n'avait-il pas tué ses victimes sur le chemin et dissimulées dans les buissons avant de repartir? Autant de questions auxquelles Pete et Kay devront répondre avant que le tueur ne récidive...ou que le FBI ne fourre son nez dans l'enquête.

Contexte: week-end du Labour Day pendant lequel Richmond voit un redoublement de fusillades et d'accidents, ce qui signifie que Kay croule sous le travail avant que la présente enquête commence.

Et il ne restera que Poussière, bien que de facture classique, atteste du talent de l'auteur pour ficeler des intrigues complexes, aux implications judiciaires et politiques habilement mises en scène. Patricia Cornwell déchiffre pour nous les dessous de la justice américaine, dans des dialogues ni pontifiants ni alambiqués, mais suffisamment limpides pour permettre au lecteur de comprendre les possibles incidences sur le roman: "Elle (Pat, la mère de la disparue) a enquêté et a présenté un rapport au Congrès. Une sous-commission a été créée pour mener les investigations, commission auprès de qui, comme tu le sais sans doute, elle a été invitée à jouer le rôle de consultant. Elle semble avoir découvert pas mal de choses, et une audition est prévue pour avril prochain. Certaines personnes, tu t'en doutes, ne voient pas ça d'un bon oeil, y compris au sein du Justice Department." (Page 105).

Le +: les enquêteurs se font manipuler par le tueur en suivant le chemin que celui-ci leur trace en semant des cailloux blancs. C'est à eux de renverser la tendance, et pour le lecteur, tout est là: de quelle manière vont-ils procéder pour y parvenir, si toutefois ils y parviennent?

Et il ne restera que poussière est un roman intelligent, palpitant pas tant dans les faits eux-mêmes que dans la façon de mener l'enquête, les hypothèses émises en fonction des indices, les enjeux et interactions politiques. Du grand Patricia Cornwell!!

Un des rares livres de Patricia Cornwell que j'ai lue. Je ne suis pas spécialement fan de cette autrice que j'ai trouves assez trash dans ces thrillers. Mais celui ci m'a plutôt plu.

Je ne penses pas lire un autre de ces romans mais j'ai passée en bon moment en la compagnie de celui-ci.

Un bon thriller, de facture relativement classique au suspense bien mené jusqu'à la fin qui est des plus saisissantes. Écrit en 1993, ce roman assez noir n'a pas très bien vieilli, par certains côtés, notamment au niveau du rythme et du timing de l'action, qui sonne juste pour l'époque mais qui de nos jours, pourra sembler trop étiré dans le temps.

Néanmoins, j'ai apprécié de voir comment "fonctionnaient" les personnages récurrents autour de Kay Scarpetta, sans doute parce que j'ai entamé la lecture de cette série dans le désordre complet.

Une enquête intéressante menée par un médecin légiste, le point de vue est inhabituel et original. Un très bon moment.

Même si j’ai beaucoup apprécié les tomes précédents, je trouve que celui-ci était beaucoup plus lent. J’ai beaucoup moins accroché à l’histoire et l’intrigue est résolue à la va-vite, selon moi.

Comme toute la série, au top.

Première fois que je lisais un policier autre qu'un Agatha Christie ou un Conan Doyle. Je dois avouer que j'apprécie de ne pas avoir affaire à un enquêteur, mais à un médecin légiste. Ça renforce vraiment le côté "histoire vraie", "policier classique". C'est absolument pas un thriller-policier avec un suspens fou, c'est vraiment l'histoire de la police, comme ça se passe. C'est très réaliste. Après, il faut aimer, et j'avoue avoir eu du mal à accrocher.

J'ai adoré le personnage du Docteur Kay Scarpetta. Au début de l'histoire, c'est vraiment une femme unique, avec une forte personnalité. J'aime bien la voir se délier un peu au fil de l'histoire, montrer un peu plus ses sentiments. Elle semble tellement réaliste Spoiler(cliquez pour révéler)elle voit une psy, elle fait du tennis, elle a un ex-compagnon, une famille... sa vie ne tourne pas QUE autour de l'enquête.

L'écriture est très détaillée. Ses description sont très minutieuses. AU contraire, les sentiments des personnages ne sont jamais exprimé que par des actes et des réactions. C'est un exemple parfais du "show, don't tell", même si parfois, justement, on a du mal à comprendre les personnages, parce qu'on ne sait pas ce qui ce passe dans leurs têtes.

Au final, c'est une belle découverte, mais ce n'est pas mon style. Un peu trop long, peut-être. Peut-être aussi un peu vieux, aujourd'hui les techniques de la police scientifique ont énormément changé.

Aussi bon que le 1° tome de la saga, beaucoup de rebondissements, des personnages attachants.