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Extrait du premier chapitre:
_Je suis seul..., souffla-t-il de sa voix brisée. Si seul...
Émue par tant de détresse, Kahlan tapota l'épaule décharnée du gamin.
_Mais non, tu n'es pas seul..., affirma Richard avec un optimisme qu'il n'était déjà plus très certain de ressentir. Il y a plein de gens autour de toi. Et ta mère est là.
Derrière ses paupières closes, les yeux de l'enfant roulèrent furieusement, comme s'il cherchait quelque chose dans les ténèbres.
_Pourquoi m'ont-ils tous abandonné ?
Kahlan posa une main sur la poitrine du gamin, dont le souffle était de plus en plus heurté.
_Abandonné ? De quoi parles-tu ?
_Pourquoi m'ont-ils laissé seul dans les ténèbres et le froid ?
_Qui t'a abandonné ? demanda Richard, concentré au maximum pour capter et comprendre les paroles du garçon.
Et où t'a-t-on abandonné ?
_J'ai fait des rêves..., dit le gamin, le ton un peu plus affirmé.
Afficher en entierCet extrait est plutôt vers la fin du livre :
Il n'avait pas été à la hauteur, et Kalhan allait en payer le prix.
Avant de perdre connaissance, il sentit rouler sur sa joue une larme dédiée à sa bien aimée et à leur amour à tout jamais perdu.
Afficher en entierOn peut toujours détruire celui qui dit la vérité, mais pas la vérité elle-même
Afficher en entierL'avenir n'est pas prédéterminé. Chacun fabrique son futur, et c'est très bien comme ça. Quelqu'un qui croit au destin ne se comporte pas naturellement. Et quand une personne prend des décisions parce qu'elle se réfère à des présages, ses choix peuvent se révéler désastreux, parce qu'ils ne sont pas le fruit d'une saine et logique réflexion. Un être humain doit agir en fonction de ce qu'il tient pour son intérêt. Les prophéties ne peuvent que l'induire en erreur..."
Afficher en entierPendant que l’officier chargeait une partie de ses hommes de traquer l’enfant, Kahlan approcha de Richard et souffla :
— Il faudrait retourner au palais… Nos invités nous attendent…
Richard acquiesça puis se tourna vers la mère d’Henrik.
— J’espère que votre fils se rétablira très vite…
Sur ces mots, le Sourcier se dirigea vers l’imposant haut plateau sur lequel trônait le Palais du Peuple. Sonfief, hérité en même temps que la couronne de D’Hara. Un pays, se souvint-il, dont il avait ignoré l’existence pendant presque toute sa vie. Et par bien des aspects, un empire dont il était le maître, mais qui continuait à être un mystère pour lui…
Afficher en entierChapitre 2
— Un sou pour te dire ton avenir, messire ? Richard s’arrêta pour mieux regarder la vieille femme assise en tailleur à l’entrée d’un des innombrables grands couloirs du palais. Adossée à un mur, au pied d’une arche de marbre à la hauteur vertigineuse, afin de ne pas être sur le chemin des promeneurs, la femme essayait de deviner si elle venait de se gagner un client. Un baluchon reposait à côté d’elle, près de sa canne de marche. Vêtue d’une robe de laine grise très simple mais impeccable, la devineresse des rues portait un châle couleur crème pour se protéger des ultimes rigueurs de l’hiver. Si on était officiellement au printemps, les promesses du renouveau tardaient à se réaliser.
Afficher en entier-Quelque chose est en cours... J'ignore quoi, mais quand Richard a le mors aux dents, je m'en aperçois tout de suite.
- Qu'attendez-vous de moi ?
- Je veux qu'une Mord-Sith veille sur lui en permanence.
- Mère Inquisitrice, j'ai pris cette décision dès que Zedd a évoqué la possibilité que l'espion ait cherché à épier le seigneur Rahl...
Soulagée, Kahlan sourit et tapota l'épaule de Cara.
- Ravie de voir que le mariage n'a pas émoussé tes réflexes.
- Ni les vôtres, dirait-on... Que se passe-t-il ?
[...]
- Eh bien, le connaissant, je crois qu'il pense en avoir déjà fini avec la paix...
- Je savais que j'aurais dû mettre mon uniforme rouge, ce matin...
- Inutile de s'affoler, cela dit... Je suis prudente, c'est tout. Richard n'a quand même pas raison à tous les coups.
- Mère Inquisitrice, quand le seigneur Rahl est dans cet état, les ennuis ne tardent jamais à arriver.
- Tu marques un point, je dois l'admettre...
Afficher en entierHélas, la douleur revint en même temps, aussi forte et aussi oppressante.
Dans les yeux de Richard, elle vit qu’il souffrait aussi. Très bizarrement, il avait hérité sa souffrance sans pour autant l’en délivrer.
La guérison était un échec.
Kahlan avait-elle commis une erreur ? S’était-elle tenue trop à l’écart du combat ? Ou plutôt, pour préserver Richard, avait-elle trop résisté à son intervention ?
— Seigneur Rahl, dit Cara, se penchant sur le Sourcier, désolée d’avoir mis si longtemps à trouver Zedd. Mais il me suit, et Nicci est avec lui.
Afficher en entierRichard se pétrifia, presque certain d’avoir mal traduit. Regardant de nouveau l’emblème, il répéta le processus, s’arrêtant après chaque phase, et obtint exactement le même résultat.
Ultime vérification, il répéta la phrase à voix haute :
— J’ai fait des rêves…
Troublé, Richard s’éloigna d’un ou deux pas de la machine. Jusque-là, elle avait toujours délivré des présages. Cette dernière phrase n’avait pas de sens – en tout cas, il ne pouvait pas s’agir d’une prophétie. À croire que la machine faisait à Richard des confidences sur elle-même…
Regula marqua une courte pause, puis ses engrenages se remirent en mouvement et prirent très vite de la vitesse. Une nouvelle bande fut entraînée dans le mécanisme et finit sa course dans la fente.
Afficher en entierPlissant les yeux, elle sonda le bosquet obscur, non loin d’elle. Il n’y avait pas l’ombre d’un monstre.
Quant au bosquet… Malgré ce qu’elle aurait juré, elle n’était pas dans la forêt, mais à l’intérieur du Palais du Peuple. Épuisée, elle avait fait un somme à la lisière du petit bois intérieur. Il n’y avait ni molosses, ni loups ni bêtes sauvages d’aucune sorte. Bref, elle était en sécurité. Les « hurlements » étaient en fait les grincements de l’énorme porte du Jardin de la Vie. Les soldats venaient d’ouvrir pour laisser entrer quelqu’un…
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