L'Adieu aux armes

Spoiler(cliquez pour révéler)Je hais la fin. Compréhensible mais pas méritée après tous ce qu'ils ont vécu.

J'ai beaucoup aimé ce livre pour son contexte historique mais aussi pour le témoignage d'une époque, notamment beaucoup par son style d'écriture - on voit les positions que tiennent l'homme et la femme, ce qui pousse à la réflexion... Son côté émouvant sur la fin m'a également beaucoup plu.

Si je n'avais lu que les 200 premières pages, j'aurais qualifié cette lecture de moyenne. Je trouvais l'écriture très répétitive, l'intrigue également. Il me semblait que les personnages, que je trouvais par ailleurs peu intéressants, ne faisaient que manger du fromage et des spaghettis, boire du vermouth et se rappeler qu'ils s'aimaient à grand renfort de « chéri » ou « bébé ».

Cependant, à partir du milieu du roman, qui lance la seconde partie de l'intrigue, j'ai vraiment été emportée. L'écriture, quoique toujours répétitive, me semblait coller à merveille avec le propos de la narration : une description très factuelle, dans le feu de l'action, sans fioritures, avec des pensées revenant sans cesse, comme obsessionnelles, exactement comme si on était plongés dans la tête de Frédéric ou comme si on lisait quelques lignes griffonnées dans un journal ou une lettre dont le style n'a pas été travaillé car les contraintes du front ne le permettent tout simplement pas.

Si je ne me suis pas vraiment attachée au personnage de Frédéric (et encore moins à celui de Catherine), j'ai beaucoup aimé le parti pris du roman, de s'intéresser à un personnage qui en définitive assez neutre : il s'engage volontairement dans l'armée italienne en tant qu'ambulancier, mais jamais il ne tient de propos particulièrement offensifs envers l'ennemi, et jamais non plus il n'approuve ses amis quand ils déplorent que la guerre continue sans arrêt. Il est finalement très désintéressé : son retour au front ne le peine que parce qu'il quitte Catherine, et sa désertion apparaît plus comme une nécessité du moment qu'un choix politique. Et j'ai adoré comment cela était rendu. Dès le moment où il déserte, la guerre s'éloigne de ses préoccupations, il ne veut plus rien en savoir parce que lui, en tant qu'individu, considère s'en être détaché. La fin vient sublimer cette analyse quand, alors qu'ils sont en Suisse, ce n'est pas la guerre qui les rattrape, mais bien au contraire la banalité de la vie en tant de guerre comme de paix.

Un livre coup de poing...la guerre, l amour, la vie en somme...ces joies, ces peines...la fatalité!

Je suis assez surprise, mais je n'ai pas du tout apprécié cette lecture. Pourtant, la recette livre de guerre/contexte historique + histoire d'amour correspond bien à ce que j'aime lire ! j'ai même fait le choix de l'arrêter ... je le reprendrais peut-être plus tard.

Je n'ai pas du tout retrouvé l'histoire d'amour (enfin, certes, on nous dit qu'il y en a une, mais ça ne va pas plus loin Spoiler(cliquez pour révéler)le héro passe en plus de ça d'un point de vu assez négatif de Catherine à l'amour fou (??) (il me semble), les choses ne sont pas du tout développées J'ai conscience que cela relève peut-être simplement d'attentes liées à mes habitudes de lecture)

Ce qui m'a vraiment "dérangé", j'ai trouvé les dialogues très vite désagréables à lire (j'ai réussi à noter ce qui me faisait tiquer : les personnages "disent" toujours, il n'y a jamais d'autres verbes pour indiquer les dialogues. J'avais l'impression de lire des dialogues très monotones, du coup), les relations entre les personnages me semblaient assez superficielles.

Je pense que c'est surtout que je n'arrive pas à apprécier l'écriture d'Hemingway, il faudrait peut-être que je tente d'autres livres de l'auteur ou bien que je lise des critiques/analyses (ou que j'en parle avec quelqu'un qui l'a aimé, je vais chercher autour de moi haha).

J'ai beaucoup apprécié ce roman dans lequel je découvre un peu l'auteur, puisque je n'avais lu auparavant que le Vieil homme et la mer qui est très différent. Ici on se plonge dans un contexte historique et géographique précis, à savoir la première guerre mondiale sur le front entre l'Italie et l'Autriche. On y suit un personnage simple, probablement inspiré de l'auteur, puisqu'il était lui-même engagé comme ambulancier sur ce front à cette époque. Et on y observe donc la guerre, ses attraits et ses tragédies à travers l'œil de ce personnage. Cependant la guerre n'y est que le prétexte d'un autre récit, puisque que le protagoniste se détourne assez vite du combat. Ce sont toutes les personnes, les lieux, les rencontres, qui ont lieu autour de ce prétexte qu'est le front, qui sont le cœur de ce roman.

Quelle fin héroïque et déchirante. une fin dont je me souviens encore quarante ans plus tard. j'avais aimé ce livre mais ce c'est plus le style que le lirais maintenant

Pleine d'émotions à la fin. J'étais triste !

La guerre en creux, loin des récits héroïques, la petite histoire saisie sous la plume "minérale" d'Hemingway pas d'envolé.

Le soldat brisé et l'infirmière récit classique et pourtant qui se démarque et s'inscrit dans le premier conflit mondial et nous transporte vers le méconnu front italien. Surtout quand on sait que l'auteur y a placé des éléments autobiographiques. Ce livre est tellement beau, bien meilleur que le film, personne ne sait rendre l'émotion comme cet auteur, une émotion feutrée, souvent du domaine du non-dit. Ce livre est le reflet de cet écrivain globe-trotteur, il a envie de nous montrer mille et unes chose tout en gardant une certaine pudeur. Ce n'est pas néanmoins son oeuvre majeure

Et bien voici un roman surprenant et à double titres ! Surprenant par sa tournure et notamment, les dialogues désuets (au premier abord) entre deux jeunes amants. Surprenant par le grand écart que l’auteur nous amène à faire entre la description antinomique de sentiments amoureux et haineux durant le premier conflit mondial.

Et si parler d’amour était l’unique solution au couple pour oublier un quotidien tragique aux abords des lignes Italiennes enfoncées par les Autrichiens ?

Force est de constater que la romance de cet ambulancier Américain et de cette infirmière Anglaise est une enclave de liberté constamment meurtrie par la guerre.