L'Affaire Léon Sadorski

Je suis très partagée après la lecture de ce roman: d'un côté, le style st fort médiocre et l'histoire policière est bâclée et décousue, mais de l'autre, j'ai trouvé cette plongée dans la tête d'un collabo, aussi bête que haineux, surprenante et très bien jouée. Le vocabulaire employé est souvent vulgaire, choquant et outrancier mais il convient parfaitement à Sadorski et à ses petits copains pro nazis et souligne parfaitement leur fanatisme, leur imbécilité et leur côté pervers.

Je ne sais pas si j'ai aimé ou non, mais en tout cas, ce fut une sacrée expérience, qui m'a vraiment prise aux tripes.

Un roman bien écrit, bien détaillé et fort bien documenté, qui nous entraine au cœur de l'occupation allemande en France et plus particulièrement à Paris durant l'année 1942.C'est au travers de l'inspecteur Sadorsky, policier aux renseignements Généraux et plus spécifiquement aux affaires juives, que l'auteur va nous plonger dans l'horreur de cette époque, mais surtout dans l'horreur de ce qu'un être humain est capable d'être au plus profond de lui-même : un monstre, un pourri, un être abject et répugnant de suffisance et de lâcheté. Il ne manque pas d'adjectifs dans notre langue française pour décrire ce salaud qu'il ne valait mieux ne pas rencontrer si vous étiez de confession juive, ou suspecté de l'être. Romain Slocombe signe ici un roman noir et cynique, qui relate parfaitement l'atmosphère de cette époque et de ce moment si éprouvant et intolérable de médiocrité humaine. Sous une plume incisive, un roman percutant, qui ne peut laisser indifférent.

Un polar qui laisse une impression bizarre. Le héros est en effet un collabo et tout le livre est écrit par sa vision avec la haine des juifs, des propos racistes, antisémitistes et il est limite pédophile... C'est un étrange point de vue qui est d'ailleurs plutôt celui d'un anti-héros. Mais cela reste un livre extrêmement bien documenté et qu'on lit jusqu'au bout.

LEON SADORSKI est un authentique salopard ,profiteur et fourbe ,servile avec les maîtres et pourri avec les faibles on aime le détester

Un roman noir très noir, débordant de scènes et de pensées sordides, avec pour personnage principal un anti-héros comme on n'en fait plus : l'inspecteur Sadorski, un collabo Français opportuniste et sadique. C'est un plaisir particulier que de suivre l'histoire du point de vue d'un salaud pareil. Ce roman m'a beaucoup plu même si je préfère pour l'instant "La Gestapo Sadorski" qui est le premier livre que j'ai lu de cette série.

Ce 1er tome de la série, "L'Affaire Léon Sadorski", raconte une histoire un peu longue à démarrer mais ces longueurs étaient nécessaire pour installer la tonalité du récit : on est dans une époque troublée où on ne peut faire confiance à personne, un monde dans lequel les policiers et les criminels se confondent.

J'apprécie particulièrement ces romans non seulement à cause du personnage de Sadorski qui est fascinant dans sa perversité mais aussi car on imagine vraiment bien les évènements du roman s'imprimer dans la période troublée que fut l'Occupation de la France par l'Allemagne. On sent que l'auteur a pris le soin de se documenter soigneusement sur le sujet, sur les mentalités de cette période, et on plonge sans problème dans celle-ci notamment en croisant des noms de nazis connus tels que Heydrich (un horrible chef SS heureusement pour nous victime d'un attentat en 1942) et Knochen (un SS ayant officié en France pour la Sipo et la Gestapo).

Je ne conseillerais pas ce livre à tout le monde car certains passages sont très crus, bien sales. Le ton général du récit, à cause de la personnalité de Sadorski, est abject, teinté de sadisme, de cupidité, de misogynie décomplexée. Je pense que c'est le genre de récit qui ne peut vraiment pas plaire à la majorité et je comprends les personnes qui ne peuvent pas rentrer dedans car Sadorski n'est ni plus ni moins ce qu'on appelle communément un vicelard.

Je ne sais me décider si j'ai apprécié la lecture ou si je n'ai pas aimé.

Le scénario approche avec un point de vue peu courant la France des années 1940 surtout vu que c'est, cette fois, du point de vue d'un collabo avec l'occupant.

Pour autant, je n'ai spécialement aimé certains passages crus.

Je ne suis pas certaine d'avoir vraiment apprécié la plume de l'auteur, notamment pour avoir sauté la lecture de certains passages.

Je n'ai pas vraiment bien saisi le dénouement final non plus...

Allez, un bon point pour les recherches effectuées par l'auteur afin de nous plonger dans les heures noires de l'Occupation allemande.

Je vais tester le deuxième volume de cette saga mais en partant avec de nombreux à-priori et beaucoup de déceptions.

Mauvaise lecture

J'ai été très déçue par ce livre qui me semblait prometteur.

En effet,il raconte le point de vue d'un collaborateur pendant la seconde guerre mondiale. Je n'ai pas vraiment aimé la façon dont cela à été raconté ainsi que des passages "gênants" pour les jeunes qui lisent ce livre.

Je vous conseille de passer votre chemin quant à la lecture de ce roman et moi même je ne penses pas lire le second tome.

http://saginlibrio.over-blog.com/2019/05/l-afaire-leon-sadorski-tome-1-serie-inspecteur-sadorski-de-roman-slocombe.html

Je devais rencontrer l'auteur à une conférence autour des romans policiers en ce mois de mai à Laval mais un imprévu de sa part a fait que cela a été annulé et reporté. Cela m'allait tout à fait car je n'avais encore jamais lu Romain Slocombe et j'en ai profité pour acheter le premier volet de sa série de l'Inspecteur Sadorski.

J'ai mis 5 jours pour finir ce livre, pour moi qui lit en 2/3 jours maximum c'est vous dire la puissance de ce livre: percutant, perturbant... J'ai du faire quelques pauses pour assimiler tout ce que j'apprenais, oui car tout est vrai à plus de 80%... et pour le coup cela m'a chamboulée au possible.

C'est un roman policier sur le fond, mais bien plus un roman historique où la réalité de ce Paris de 1942 m'a soufflée en plein visage. Chacun essayait de survivre, chacun avec ses propres croyances, ses gestes et postures, sa morale... L'inspecteur Sadorski est un vrai salaud, et bien que ses pensées me heurtent, que des coups de pieds aux fesses se perdent (voire plus), je l'ai trouvé attractif, même si c'était malsain et voulu de par l'auteur. Dans sa collaboration avec la Gestapo, il avait quand même une limite qu'il ne voulait pas dépasser... bon soyons clairs, cette limite est très subjective, il n'était pas chagriné de noter sur une fiche 'communiste' lors d'un "ramassage de juifs" pour être sûr qu'ils partent au camp de Drancy et ne reviennent pas, mais il se refusait à la cruauté...

Tout au long de ma lecture j'ai navigué sur ce que lui, cet Inspecteur, avait comme valeurs et celles qui sont les miennes aujourd'hui, avec le recul de ce que l'on sait. Ce roman est hyper documenté, les recherches faites de la part de l'auteur sont fabuleuses et mettent l'accent sur la manière dont les personnes vivant dans les grandes villes ont pu vivre, ont du se plier, voire ont cautionné leurs relations avec les SS.

Jamais encore je n'avais lu sur la collaboration des policiers, cela a été comme un dessillement, nous vivons au jour le jour dans ce livre. J'ai ressenti l'odeur du printemps, celle des geôles SS, de la corruption, du non respect de l'être humain juif ou communiste, le regard des hommes sur les femmes pouvant être salace. La peur au ventre pour la plupart, et l'envie de se faire bien voir par la hiérarchie et les "boches".

J'ai hâte de rencontrer l'auteur car il a eu accès à des documents historiques vraiment sulfureux, son héros a existé: il s'appelait Louis Sadosky. Cette fiction ici a permis l'émergence d'une histoire policière à résoudre mais tout le reste est véridique.... l'auteur s'en explique longuement à la fin.

Sa plume est dure, impitoyable, à la mesure des faits relatés, il a tout fait pour nous montrer des personnages insensibles, à l'écoute de leurs propres instincts. Certaines scènes sont inhumaines mais reflètent bien ces temps particuliers après la drôle de guerre.

Bravo pour ce lire qui m'a sortie de ma zone de confort. Je vais me procurer le volet 2 d'ici peu.

Enjoy!

Un roman noir tout simplement Romain Slocombe nous parle d'une des périodes les plus sombres de notre histoire : l'occupation allemande.

1942. Chasse aux juifs, chasse aux communistes, aux terroristes et résistants de tout genres. Gestapo, police française, ils ont les mêmes méthodes : Arrestations, interrogatoires, tortures.

Léon Sadorski est un de ces policiers qui collaborent avec plasir, agissant sans scrupule, sourd à la misère et la souffrance de ses concitoyens, mais selon lui la fin justifie les moyens.

Un jour, le vent tourne et il se retrouve arrêté à son tour, emmené en Allemagne afin d'être emprisonné ainsi qu'interrogé. Une expérience éprouvante qui pourtant ne le changera pas. Il revient et reprend ses fonctions avec la même conviction qu'avant, comme si de rien n'était.

Léon est prêt à tout. Son amour des femmes, la sienne Yvette, mais aussi celles qu'il croise dans ses enquêtes, prisonnières ou victimes, l'amène à commettre le pire du pire.

Romain Slocombe nous dépeint la réalité de l'époque, d'un personnage qui a existé même s'il est renommé. Il ne lui cherche pas d'excuses, pas de future rédemption.

J'ai hâte en tout cas de lire le deuxième volet de sa saga pour savoir comment son histoire fini !

J'ai trouvé ce livre très intéressant. C'est un vrai polar historique. Pour une fois, le personnage principal n'est pas un policier comme nous en avons l'habitude, attachant, fragile psychologiquement.

Lui, est fasciste, dans la traque des Juifs et se retranche derrière le fait qu'il exécute les ordres de ses supérieurs et des Allemands.

En résumé : le pire des salauds. Le meilleur des enquêteurs (Editions points)