L'Idée ridicule de ne plus jamais te revoir

Roman sur la mort traité avec sobriété et pudeur...Mais curieusement un peu froid, même pas émouvant ! Néanmoins c'est un bon livre, plein de délicatesse sur le thème de la mort et surtout du manque de l'être cher.Sans tabou ni comédie, ni larmoiement. A lire préventivement, avant qu'un accident ne survienne. Conclusion, plutôt moyen.

Une de mes plus belles lectures.Je recommande vivement!

J'en ai appris beaucoup sur pierre et marie curie dans ce petit livre, je le recommande!

Deux thèmes : l'amour et le deuil ; deux destins : celui de l'auteur et celui de Marie Curie.

L'auteur confronte leurs réactions face à la perte d'un être cher, en l'occurrence un époux. Pour cela, elle s'appuie sur le journal de deuil que Marie Curie a rédigé tout au long de l'année qui a suivit la mort de son Pierre. 20 pages qui témoignent de leur amour, leur intimité, leur engagement.

L'auteur aborde plusieurs questions qui flirtent avec le deuil, à savoir : la vie, l'amour, l'amitié.. Sans pour autant se limiter à ça, elle nous parle aussi d'elle, de son rapport à l'écriture, à l'art. Fervente féministe, elle n'oublie pas de nous donner une leçon sur la place imposée (et réel) à la femme dans la société. Elle nous donne son point de vue sur tout, sur rien.. et tout est surtout un prétexte pour nous parler de Marie Curie et son parcours, sa famille, ses choix, ses aspirations, ses réussites, ses échecs, ses amis, ses ennemis.

Pour cela l'auteur distille des extraits de ce journal de deuil tout au long de son récit, et elle glisse également des extraits des biographies rédigées sur Marie Curie. Son récit y gagne en profondeur.

En quelques pages, on suit le parcours de Marie Curie, de ses débuts à sa fin, en passant par les épisodes phares de sa vie privée, à savoir ses amours, ses enfants, son deuil ; et les épisodes phares de sa vie professionnelle à savoir son travail sur le polonium et le radium qui lui ont valu ses Prix Nobel. Puissance, dignité, aplomb.. Ô Marie-Curie, quelle femme ! !

J'ai trouvé l'écriture de l'auteur très fluide. Elle s'adresse directement à nous, comme si elle nous parlait d'une bonne copine à elle. Ça rend le récit ludique, instructif et captivant. Les passages de la vie de Marie Curie et les passages sur la vie de l'auteur s'imbriquent comme dans une bonne partie de tetris.

Verdict : C'est une belle réussite. Ce livre j'en suis tombée amoureuse !

Rosa Montero se voit proposer la rédaction d'une préface concernant le journal que Marie Curie avait rédigé à la mort accidentelle, à 47 ans, de son mari Pierre.

Voici le récit dans un style fluide, limpide et vivant de la vie de Marie Curie, cette célèbre Polonaise qui obtint à deux reprises le prix Nobel de physique et de chimie. Le parcours exceptionnel de celle qui découvrit la radioactivité et dut affronter la jalousie de certains scientifiques à une époque où les honneurs étaient réservés aux hommes.

Par le biais de chapitres courts, l'auteur nous raconte Marie Curie, son enfance, sa rencontre avec Pierre Curie, leur vie commune, leurs recherches, leurs travaux individuels ou collectifs, leurs enfants, la rencontre de Marie avec Paul Langevin qui allait devenir son amant, quatre ans après la mort de Pierre.

Les thèmes développés sont ceux de la solitude, la douleur, le deuil, la place sociale des femmes, l'enfance, l'oubli, les sentiments amoureux, les blessures sentimentales, le souvenir de l'être aimé, l'écriture...

L'originalité de ce livre tient dans le fait que l'auteur intègre la biographie de Marie Curie au récit de sa propre vie, sa propre expérience de la vie, ses études de psychologie lui ayant permis de « comprendre le monde ». Elle instaure un parallèle enrichissant, une alternance dans les confidences, les anecdotes, leurs souvenirs respectifs, les réactions de Marie et les siennes.

Ce sont donc deux couples que nous découvrons, Marie et Pierre, Rosa et Pablo et, à un ami qui lui « reprochait » de ne pas avoir donné une place plus importante à Pablo, l'auteur répondra : « Le plus important des bons romans s'amasse dans les ellipses, dans l'air qui circule entre les personnages, dans les petites phrases ».

La narration est si plaisante que l'ouvrage se lit comme un roman et non comme un texte exclusivement scientifique. Il mêle les caractéristiques du conte et de la biographie : « Je n'aime pas le roman autobiographique, enfin, je n'aime pas le pratiquer... J'ai toujours eu besoin d'utiliser le truchement du conte pour exprimer mes joies et mes peines » écrira l'auteur.

C'est une histoire passionnante qui plonge le lecteur dans l'intimité de deux femmes exceptionnelles, l'hommage de l'une à l'autre. Rosa Montero ne se contente pas de nous parler de Marie Curie, elle nous la raconte, nous l'explique, nous la fait découvrir intimement.