La Condition ouvrière
Auteur
- Simone Weil (Écrivain)
Classement en biblio - 40 lecteurs
extrait
On est très mal placé en haut pour se rendre compte et en bas pour agir. Je pense que c'est là, d'une manière générale, une des causes essentielles des malheurs humains.
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Simone Weil est une philosophe assez peu connue qui s'est beaucoup intéressée au travail et à la morale chrétienne. Engagée "sur le terrain", elle s'est faite embauchée comme ouvrière dans plusieurs usines pour se rendre compte des conditions de vie et de travail des ouvriers. Ce livre présente ses notes et réflexions quelques décennies après que Marx ait théorisé "l'aliénation du travail". Elle y décrit de manière très fine la répétitivité des tâches, l'incertitude de sa situation liée aux rendements qu'elle doit avoir ainsi que l'abrutissement des tâches. Elle esquisse également quelques pistes pour que les ouvriers puissent s'approprier le travail, et ce, dans le contexte du Front Populaire qui était bien plus favorables aux salariés qu'auparavant.
Ce livre se lit comme un récit personnel et comme une méditation philosophique. D'un style très simple, on peut se rendre compte que certaines choses sont toujours actuelles, notamment lorsqu'on lit ce livre après avoir lu "A la ligne..." de Joseph Ponthus.
Un ouvrage à lire pour découvrir une autre manière de philosopher, loin des auteurs abstraits (et poussiéreux !).
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Réflexion et exploration du travail ouvrier. Parfait dans le cadre d'étude du Travail
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Merci à Albert Camus et Boris Souvarine pour ce merveilleux travail de collecte de document de notre SIMONE WEIL qui avait l'esprit tellement aiguisé ! Je recommande la lecture de cet ouvrage qui est encore d'actualité aujourd'hui (malheureusement).
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Date de sortie
La Condition ouvrière
- France : 2002-10-16 - Poche (Français)
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Résumé
En 1934, à 25 ans, Simone Weil entre pour un temps indéfini à l'usine afin d'éprouver au plus vif d'elle-même la condition ouvrière. Cette expérience la bouleverse, tant sur le plan intellectuel que sur le plan intime. Après avoir tenu un journal et livré par lettres ses impressions à quelques amies proches, elle n'a de cesse, jusqu'à sa mort en 1943, de témoigner au sujet du travail ouvrier : elle en révèle le caractère inhumain, pense toutes les dimensions de sa nature oppressive et esquisse des formes d'organisation susceptibles de le transformer en un "travail non servile".Ces textes, rassemblés en 1951 par Camus pour former La Condition ouvrière, présentent une unité remarquable. Renvoyant dos à dos les théories du travail capitalistes et celles communistes ou anarchistes, Weil juge possible de dégager une perspective philosophique et politique indiquant comment les travailleurs manuels pourraient "atteindre la joie pure à travers la souffrance".Dossier1. Aux sources de La Condition ouvrière2. Le travail, entre nécessité, oppression et liberté3. Décrire, dénoncer et penser le travail après Simone Weil.
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