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La Force de vivre, Tome 1 : Le rêve d'Edmond et Émilie



Description ajoutée par Hrader 2011-11-01T02:07:34+01:00

Résumé

À Baie-Saint-Paul, au printemps 1803, le maréchal-ferrant Edmond Grenon décide de transformer sa maison en auberge. Romuald, le frère d’adoption et l’ami d’Edmond, le met en garde : cette décision ne plaira pas à tous – à commencer par le curé. Elle va chambarder la vie d’Edmond, celle de son épouse Émilie et de leurs enfants, Nicolas, Marie-Josephte, Dorothée, Alicia et Marcel. Le grand-père Jean-Baptiste, l’homme fort de Charlevoix, qui habite chez son fils, en est aux derniers temps de sa vie. Des visiteurs de Québec vont s’enquérir de son passé et soulever du même coup le voile de mystère qui entoure certains épisodes de son destin aventureux.

De Charlevoix à Québec, les Grenon vont poursuivre l’exploitation d’une auberge. Ils mettront quelque temps à s’acclimater à la vie en ville, mais s’y feront de bons amis et ne manqueront pas, à leur manière, de réaliser leurs rêves – des rêves bien modestes, mais combien importants à leurs yeux. Nous suivons chaque membre de la famille dans la réalisation de ses rêves. Nicolas, pour un, ne l’aura pas facile. La vie ne leur fera pas de cadeau, mais ce sont des Grenon. Ils ont hérité de la détermination de leurs aïeux. Malgré toutes les épreuves, ils trouveront la force de vivre.

Notes particulières : Ce roman plaira à coup sûr aux amateurs de romans historiques, et les amoureux de Charlevoix seront comblés par le cadre géographique de l’œuvre.

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Classement en biblio - 14 lecteurs

extrait

Chapitre 1

L’auberge

Baie-Saint-Paul – Fin de l’été 1803

Edmond Grenon, l’air préoccupé, remontait d’un pas décidé la rue principale. Il marchait si vite qu’il semblait avoir une ruche au derrière. Un étranger qui l’aurait vu se déplacer de la sorte se serait aussitôt demandé s’il avait le feu au cul ou s’il craignait un orage. Mais personne au village, depuis fort longtemps, ne se posait plus la question. Edmond Grenon ne perdait jamais une minute, savait où il allait et s’y rendait directement, en prenant, bien entendu, le temps de saluer d’un coup de chapeau tous ceux qu’il connaissait, mais sans s’arrêter tant qu’il n’était pas rendu où ses pas devaient le mener.

En ce matin pétillant et ensoleillé de septembre 1803, il filait directement chez son ami, le menuisier Prosper Perron, dont la maison s’élevait à l’ombre de l’église, quand le soleil levant éclairait le cœur du village. Prosper semblait attendre sa visite. Il ne se montra pas étonné de le voir descendre chez lui et de s’enquérir immédiatement:

— Salut Prosper! T’as ce que je t’ai demandé?

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