La France Big Brother

Un livre indispensable.

Flânant dans une bibliothèque, j'ai pris ce livre au hasard. Le rose, presque fluo, de la couverture m'a tout d'abord attirée; le titre m'a ensuite convaincue. Et je dois dire que les premières pages m'ont fait penser que cette pioche hasardeuse était un bon choix.

Puis petit à petit, les relents trop prononcés de droite m'ont quelque peu refroidie. Je pense qu'on peut être critique de la société tout en marquant ses préférences politiques avec plus de finesse!

J'ai particulièrement aimé le passage sur l'éducation nationale qui correspond tout à fait à mon vécu de parent. Quinze ans d'écart entre mes progénitures me permettent l'expérience et le recul pour valider sans réserves le texte de cet auteur. Le reste est dû même acabit. Voilà un ouvrage que tout adolescent devrait lire pour savoir les tenants et les aboutissants de la société dans laquelle il se prépare à vivre. Par certains points ce manifeste de vraie sociologie très facile à lire, rejoint les propos de DENEAULT dans la médiocratie. Bravo à Laurent Obertone pour cet ouvrage et cet éclairage sur le grand enfumage. Comme dirait mimi la bouilloire, en avant pour le grand sifflement !

Que voilà un éclairage vif et passionnant de la place de chacun dans cette matrice placentaire auto alimentée qu'est la société humaine, la bien nommée civilisation. À lire et relire sans modération pour tenter de trouver la fonction philosophique et mathématique qui gouverne et commande notre vie. Bravo à l'auteur. Pas mal pour un lyonnais.!

J’étais plutôt curieuse au commencement de ce livre qui traite un sujet totalement différent de mes habitudes littéraires. La question était est ce que j’allais bien aimer ou au contraire ne pas aimé du tout, est ce que j’allais m’ennuyer dans ma lecture. Je suis plutôt contente du résultat de ma première lecture d’un essai politique et c’est plutôt une bonne découverte même si je ne saurais dire si j’ai bien aimé ou non ce livre. Faut dire que vu le thème qu’il traite et comment c’est abordé c’est difficile de dire son sentiment.

C’est un livre qui est surtout là pour faire réfléchir sur nos habitudes de vie, ce qui nous entoure. C’est ce qui rend ce livre vraiment intéressant, je me suis retrouvée dans certains passages, certaines idées sur notre monde. J’avais peur d’avoir un peu de mal avec la façon dont c’est écrit mais non, le fait que ce soit sous forme de textes d’adressés à Mr Moyen.

En tout cas je trouve que c’est un livre intéressant à lire.

Notre beau pays serait-il tombé sous la coupe d’une dictature archaïque de type « Big Brother » (1984), cet esprit omniscient et omnipotent qui voit tout, contrôle tout, décide de tout et ne laisse à l'individu que sa solitude, sa faiblesse et son incapacité à réagir ? Quand on sait que le célèbre roman de George Orwell fut écrit en s’inspirant des méthodes de propagande et de coercition du régime stalinien, on peut pousser les hauts cris et rester persuadé qu’Obertone exagère, qu’en France, on n’exécute pas les opposants d’une balle de révolver dans la nuque et qu’on n’envoie pas plus les dissidents au Goulag que les intellectuels en asile psychiatrique. Et pourtant la tyrannie politique et médiatique est partout présente, plus insidieuse, plus efficace, plus achevée, moins rustique, moins primaire et moins barbare, car parée des plumes chatoyantes de la morale, de la démocratie et des fameuses et indéfinissables « valeurs de la République ».

Dans cet essai aux allures de pamphlet comme peu d’auteurs n’osent en écrire aujourd’hui, de peur de tomber sous les fourches caudines du politiquement correct, l’auteur démontre point par point que tout ce qu’a décrit en son temps Orwell se retrouve sous une forme ou sous une autre dans notre société. Le citoyen lambda est matraqué, bombardé à longueur de journées par le flot ininterrompu d’une propagande assurée par les politiciens, les journalistes, les publicitaires, les artistes, les religieux et autres « people » plus ou moins célèbres. Toutes ces belles consciences répètent à l’envi des mensonges qui deviennent des vérités, prônent des déviances qui se transforment en normes et surtout manient l’anathème avec ardeur, diabolisent et condamnent sans appel tous ceux qui ne pensent pas comme eux, les ruinent dans des procès en sorcellerie et les acculent à l’exil ou à la mort sociale. Toutes les valeurs naturelles sont perverties, inversées, pour mieux déstabiliser la société, la rendre malsaine, fragile et surtout idiote et soumise. Sans crainte ni du ridicule ni du paradoxe. « On abhorre la peine de mort et on adore l’euthanasie. On assure que la famille est une infernale norme archaïque, mais il faut absolument que tout le monde y ait accès. On vomit l’esclavage et on ne rêve que d’avoir des gens à son service. L’immigration massive, qui n’existe pas, est une chance qui rapporte, car les immigrés, qui n’existent pas, vont payer nos retraites, nous enrichir comme ils n’ont pas enrichi leur pays d’origine, faire les travaux dont on ne veut pas et remédier à notre basse fécondité, même s’ils sont deux fois plus au chômage que nous, même si nos retraites sont plus impayables que jamais et même si le gouffre de la Sécu ne cesse de grandir », écrit Obertone. Il faut lire « La France Big Brother », même si sa lecture désole, attriste ou enrage, ne serait-ce que pour découvrir combien le mal est profond, enraciné et quasiment incurable, ne serait-ce que pour ne pas mourir idiot en racontant : « Je ne savais pas », « Je n’aurais jamais imaginé » ou « Cela ne concerne que les autres »…