Extraits

Elle jette ses sacs sur la banquette arrière et s'y laisse choir avec bonheur. Comme chaque fois qu'elle grimpe dans un taxi londonien, elle a le sentiment d'avoir été sauvés de justesse d'une situation catastrophique.

A Selfridges, un énième vendeur hausse les épaules. Elle a envie de pleurer. Dehors, il s'est mis à pleuvoir. Elle se permet alors une chose qu'elle n'a jamais osé faire : elle entre dans un bar et commande un grand verre de vin blanc. Elle le vide d'un trait, l'esprit rebelle, et laisse en partant un pourboire excessivement généreux. Comme si elle était du genre à faire ça tous les jours.

- Bien, murmure-t-elle en sortant. Encore un petit effort.

C'est alors qu'elle l'aperçoit. Une vision rare dans les rues pluvieuses de Londres : un taxi libre.

— Comment ça, vous croyez ?

— C’est-à-dire que je cherche un parfum bien précis. Pour ma belle-mère. Liberty est mon dernier espoir.

— Votre mari ne peut pas vous aider ?

— Faire les boutiques, ce n’est pas vraiment son truc.

En réponse, le chauffeur se contente de hausser un sourcil – une mimique lourde de sens. À cet instant, Chrissie reçoit un texto :

Tu es allée récupérer des dollars pour mon voyage à NY ?

Si elle y est allée ? Elle a même dû refaire tout le chemin vers la maison pour chercher son passeport, sans quoi la banque lui refusait l’échange.

Elle tape aussitôt la réponse.

Oui.

Elle attend un moment, mais il ne répond pas.

Ouais. Elle était en couple avec un homme un peu plus vieux qu’elle. Il lui a dit qu’il ne voulait pas d’enfants, et quand elle est tombée enceinte, elle a compris qu’il ne plaisanté pas.

On est un peu à l’étroit et on ne roule pas sur l’or, mais… On passe de bons moments ensemble.

— Comment ça, vous croyez ?

— C’est-à-dire que je cherche un parfum bien précis. Pour ma belle-mère. Liberty est mon dernier espoir.

— Votre mari ne peut pas vous aider ?

— Faire les boutiques, ce n’est pas vraiment son truc.

En réponse, le chauffeur se contente de hausser un sourcil – une mimique lourde de sens. À cet instant, Chrissie reçoit un texto :

Tu es allée récupérer des dollars pour mon voyage à NY ?

Si elle y est allée ? Elle a même dû refaire tout le chemin vers la maison pour chercher son passeport, sans quoi la banque lui refusait l’échange.

Elle tape aussitôt la réponse.

Oui.

Elle attend un moment, mais il ne répond pas

A Selfridges, un énième vendeur hausse les épaules. Elle a envie de pleurer. Dehors, il s'est mis à pleuvoir. Elle se permet alors une chose qu'elle n'a jamais osé faire : elle entre dans un bar et commande un grand verre de vin blanc. Elle le vide d'un trait, l'esprit rebelle, et laisse en partant un pourboire excessivement généreux. Comme si elle était du genre à faire ça tous les jours.

- Bien, murmure-t-elle en sortant. Encore un petit effort.

C'est alors qu'elle l'aperçoit. Une vision rare dans les rues pluvieuses de Londres : un taxi libre.

On est un peu à l’étroit et on ne roule pas sur l’or, mais… On passe de bons moments ensemble.

Ouais. Elle était en couple avec un homme un peu plus vieux qu’elle. Il lui a dit qu’il ne voulait pas d’enfants, et quand elle est tombée enceinte, elle a compris qu’il ne plaisanté pas.

Crocus vernus. Il n'y a que la mère de David pour réclamer un parfum dont personne n'a jamais entendu parler."

http://monboudoirdelivres.blogspot.com/

Crocus vernus. Il n'y a que la mère de David pour réclamer un parfum dont personne n'a jamais entendu parler. Chrissie a arpenté tout le West End, mais à chaque boutique on lui a répondu : " Non, on ne connaît pas. Essayez plutôt..."