Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 551
Membres
1 012 801

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Ils m'ont attachée à un arbre de pierre, stalagmite rongée par le temps, barbouillée de peintures anciennes et de graffitis. Chaque jour, une Chimère vient m'apporter un peu de nourriture : du mauvais gruau, sec et poussiéreux, un broc d'eau de mer mal dessalée. Nul ne m'adresse la parole. Jamais. Pourtant, en deux jours de captivité, je suis parvenue à connaître certains noms, à deviner les liens qui unissent mes geôliers.

Il y a Mia, l'enfant-chat aux grands yeux verts et curieux, plus féline que fillette. Mia ne cesse de m'examiner, tourne autour du piton où je suis enchaînée sans encore oser s'approcher. Il y a Amalia, si belle avec son corps d'ambre et ses iris d'or liquide, si lumineuse - pourtant, chaque fois qu'elle m'observe, je devine un obscur poison dans son regard. Ciril, couvert de fourrure brune, aime cette fille solaire. Mais elle s'en aperçoit à peine. Enfin, il y a Itzan, leur chef. Peau noire, pelage aux reflets bleutés, prunelles vert pâle, presque jaunes. Souvent à l'extérieur, arpentant son territoire et le protégeant, avec ses meilleurs guerriers, contre les meutes de chacals et les hordes de rats, contre les bandes de pillards, contre les choses indicibles tapies dans les sous-sols de la cité en ruine.

Le rassemblement hétéroclite de Chimères et de Mutants se montre nerveux, sur le qui-vive et on me lance des regards suspicieux. Sans doute par crainte qu'ils ne viennent à mon secours, chargent la rage au ventre et la haine au coeur, armés de lances, de couteaux, de marteaux à pointes - de toutes les armes que leur esprit tordu est capable de créer.

Pour le moment, rien de tel ne s'est produit et cela m'inquiète. Il aurait dû y avoir des signes, des rumeurs de colère. Le Scorpion aurait-il éventé notre ruse ? Car je ne suis pas Ximena, sa fille, mais Najma, une Gypsie, unique survivante de ma kumpania, sans autre don que celui d'écouter et de raconter.

Tuer, aussi. Mais ce talent est mon secret.

Itzan et les siens ont cru enlever l'enfant de leur ennemi. Ils m'ont capturée à sa place, au nez et à la barbe de l'escorte qui me conduisait à mon futur époux. Ils ont envoyé, je suppose, une demande de rançon. Mais si nulle réponse n'est parvenue...

Préoccupée, je relève les manches bouffantes de ma tunique et contemple les tatouages courant sur mon avant-bras, suivant du bout des doigts l'entrelacs de symboles, certains pareils à des anneaux de ronces, d'autres aux lettres d'un alphabet ancien, d'autres encore formant des glyphes scintillants - des sources en lesquelles je puise pour donner vie à mes histoires.

Afficher en entier

- Très bien, dis-je enfin. Assieds-toi juste en face de moi, et prépare-toi...

Je prends une profonde inspiration et me concentre. Lentement, mon tatouage s'éveille. L'encre s'échappe de ma peau, dessinant sous nos yeux des volutes noires et bleues.

" Cette histoire s'est passée il y a de nombreux hivers, de l'autre côté des montagnes, au nord..."

A présent, les nuées forment des crêtes, des forêts, des plaines dévastées, se pliant docilement aux mots et à ma volonté.

"... dans une ville qui, avant le Cataclysme, s'appelait Paris..."

La brume se teinte de rouille et de gris, figurant peu à peu une cité.

"... et dont le nom n'a plus de sens aujourd'hui."

Afficher en entier

La fillette fronce les sourcils, incertaine, puis, la curiosité l'emportant, pose la main sur l'un de mes tatouages, un enchevêtrement où l'on reconnaît un dragon bleu et noir. Enroulé sur lui-même, ailes repliées, il darde sur nous son oeil vif et moqueur.

- Ce dessin, je l'aime bien. Il raconte vraiment une histoire?

- Oui.

- Tu veux bien... S'il te plaît?

Je me mords les lèvres, mal à l'aise. J'ai besoin de compagnie, je meurs d'envie de faire naître d'autres mondes devant les yeux de Mia, de partager un peu de vie humaine, de passion, de passé. C'est l'essence même de mon don, après tout.

Mais je n'ai pas utilisé mes talents depuis longtemps ; c'est pour ça, certainement,que l'envie et la peur sont si grandes. Et le récit demandé, le premier que je dois conter, est sombre, peut-être trop pour l'enfant-chat.

« D'un autre côté, qui sait quelles horreurs elle a vécues? En... quoi? Dix hivers d'existence, peut-être? Et puis, je n'ai pas le droit de m'opposer au destin, de décider qui peut recevoir ce que j'ai à donner. C'est contraire à mon héritage, aux lois de ma kumpania à celles de mon peuple. »

- Très bien, dis-je enfin. Assieds-toi juste en face de moi, et prépare-toi...

Afficher en entier

Chasser avant de comprendre. Tuer pour éviter de douter.

Afficher en entier

La jeune fille regarda autour d'elle.

« Où sont-ils passés, ces lâches ? »

Elle fit quelques pas, leva les yeux vers les poutres rongées par la rouille, oscillant dans le vent glacé -personne.

« Un Piaf et un rat, ce n'est quand même pas si difficile à repérer ! » [...]

Elle s'approchait des ruines à ciel ouvert, de l'autre côté du plateau, quand quelque chose la percuta. Surprise, elle perdit l'équilibre, heurta un pan de mur gorgé d'humidité, reçut sur la tête quantité de poussière et de débris, se releva puis esquiva la forme fluette qui lui fonçait dessus. La cueillit d'un coup dans le dos.

Son agresseur couina de douleur, roula sur lui-même pour se rétablir.

Cléo ne lui en laissa pas le temps. Un instant plus tard, elle le chevauchait, cognant son crâne contre le sol. Pour l'assommer. Pour le tuer? Une mise à mort lui permettrait d'acquérir le statut d'adulte.

De quitter les maraudeurs, d'échapper à l'emprise toujours plus écrasante de Tybalt.

Elle n'eut guère le temps de s'interroger plus longtemps.

On la saisit par les épaules; on l'arracha brutalement à sa proie. Elle s'écrasa dans les gravats.

Afficher en entier

''Des éclairs aveuglants déchirent le ciel plombé. Le tonnerre gronde. Une pluie grasse et noire martèle la tôle du bâtiment, immense hangar où on a dressé un bûcher. Aux effluves de bois, de vieux chiffons et d’humidité se mêlent d’autres odeurs, des odeurs

âpres, animales, qu’elle ne connaît pas et qui la terrorisent. Des voix hargneuses résonnent, aboient des ordres qu’elle ne comprend pas. Elle se fait toute petite dans son coin. Espère qu’on l’oubliera, qu’elle pourra bientôt les retrouver… Bientôt… Il suffit de fermer les yeux, de penser très fort à ce qu’on veut… Les voilà, dans les flammes du brasier… Les hurlements qui couvrent ses larmes et le fracas de l’orage sont les leurs.''

Afficher en entier

Les condannés sont traînés au pied du bûcher. Elle veut s'élancer, se blottir dans leurs bras... Deux mains la retiennent, pésent sur ses épaules, l'empêchent de les rejoindre. Elle crie, pleure... " Je t'en pris... Je t'en pris, tait-toi! " suffoque sa mère, visage tuméfié, corps lacéré. " Je t'aime ", ajoute son père. On le fait taire d'un coup de pied dans le dos dont on a arraché les ailes. Elle hurle, se débat de plus belle...

Cléo gémit dans son sommeil. Se tourna et se retourna désireuse d'échapper à l'emprise de son affreux rêve.

... Les flammes lèchent la tôle noir de suie les silhouettes enlacées se consument, se racornissent, se transforment... Le feu se recroqueville, prend les reflets fauve et turquoise des fillettes qu'il dévore. Au pied du brasier, des figures aux chairs phosphorescentes dancent une sarabande grotesque.

Cléo s'éveilla en hurlant. (...)

Afficher en entier

Je ne sortirais pas avec, par négligence

Un affront pas très bien lavé, la conscience

Jaune encore de sommeil dans le coin de son œil,

Un honneur chiffonné, des scrupules en deuil

Mais je marche sans rien sur moi qui ne reluise,

Empanaché d'indépendance et de franchise;

Ce n'est pas une taille avantageuse, c'est

Mon âme que je cambre ainsi qu'en un corset

Afficher en entier

« Cette histoire s'est passée il y a de nombreux hivers, de l'autre côté des montagnes, au nord... » À présent, les nuées forment des crêtes, des forêts, des plaines dévastées, se pliant docilement aux mots et à ma volonté. «... dans une ville qui, avant le Cataclysme, s'appelait Paris... » La brume se teinte de rouille et de gris, figurant peu à peu une cité. «... et dont le nom n'a plus de sens aujourd'hui. »

Afficher en entier

Avancer en regardant droit devant soi. Ignorer la pluie sale sur les joues et le front, les muscles endoloris, la douleur lancinante à la cuisse. Essayer de ne pas sentir la grosse boule à la naissance du cou, mélange de bile et de larmes mort-nées. Cadence régulière, compter une-deux une-deux pour ne pas perdre le rythme quasi hypnotique de la marche, pour se laisser bercer par le gris, gris-noir, gris-blanc, gris-sale, de l'interminable voie où se dessinait, envahis par les ronces et les herbes bleues, des carcasses ternes, des pylônes tordus.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode