Le Corps exquis

Une expérience singulière à vivre une fois dans sa vie. Pas deux.

Je suis sortie de cette histoire en ayant eu l'impression de recevoir une vraie gifle. Une histoire sombre, atroce, torturée. Aucun répit ni pour le lecteur ni pour les personnages. Un vrai chef d'oeuvre à lire au moins une fois dans sa vie.

Un choc.

Un déluge de sentiments. L'horreur, le dégoût, puis la compassion et la tristesse... Ce livre m'a fait enchaîner les états d'âmes pour me plonger dans cette Nouvelle Orléans étrange et décalée aux personnages repoussants et à ceux auxquels on s'attache...

Je comprends le rebut de certains sur ce livre. Le côté gore, plaisir à décrire des horreurs, des crimes sordides, l'homosexualité ouverte, le VIH et ses miasmes... Mais au delà de ces matières gluantes et poisseuses, je retiendrai au final les éclairs de lumière chaleureuse qui jaillissent par moment dans l'horreur continue des deux serials killers. Non pas leur idylle naissante de deux prédateurs se retrouvant, ils sont trop froids et glaciaux pour ça! Mais les sentiments véhiculés par les victimes, des deux tueurs mais aussi de la vie. Tran, Luke, Soren... des âmes en peine destinés à la souffrance mais qui jette dans ce roman des tâches de lumière, de chaleur et d'émotion. Non! Tout n'est pas lugubre, sombre, éventration, cannibalisme ou sexe putride. C'est aussi des amours perdus, des amitiés improbable et l'homme face à la douleur physique et morale.

Donc oui j'ai aimé ce roman! Je n'ai pas aimé le côté gore et sanguinolent, la débauche de sexe sale, mais au final ils étaient nécessaires pour faire ressortir le bon dans toute sa beauté!

Merci Poppy Z Brite pour ce moment. Son écriture, que j'avais déjà goutée auparavant, véhicule si bien les images et les sentiments! un vrai voyage émotionnel dans les méandres du mal dans le vieux carré français de cette Nouvelle Orléans mystique et bigarrée.

En cours de lecture (commentaire temporaire)

Ce roman est déstabilisant, mais brillant dans sa noirceur. Les personnages sont tout à fait condamnables et pourtant si fascinants. C'est dur de ne pas s'intéresser à eux lorsque l'on nous décrit avec force détail leurs ressentis, leurs réflexions, leurs motivations et leurs actes qui sont tout sauf acceptables (et lorsqu'on est dans la tête de Andrew encore moins). On plonge tout entier dans le plus noir des travers et dérives humains, avec ces personnages de Andrew et Jay, ainsi que ceux de Luke et de Tran. Car tous les personnages portent leur croix et leurs dérives. Nécrophilie, cannibalisme, alcool, drogues.

Le contexte spatio-temporel est superbement développé, tout l'arc de la période des années 90 où les MST font des ravages. On ressent la fatalité la fatigue, la crainte qui régit la sexualité, le caractère libre, débridé de cette période. Le désabusement de Luke, la fascination de Tran pour le danger, la solitude écrasante qui entourent tous les personnages.

Concernant Andrew et Jay d'ailleurs, je les ai trouvés attachants. Oui, c'est bizarre, mais je ne dirais pas que je ressent de la compassion. Ils sont tellement bien travaillés, traités de manière neutre, que je n'arrive pas à m'insurger contre eux. Les scènes de boucherie par contre sont d'une violence extrême, et ne sont pas pour les âmes sensibles. La scène de leur rencontre je suis en train de la savourer comme un chat mâche une souris (c'est lent, latent, incroyablement jouissif). J'ai besoin d'extérioriser, c'est pourquoi j'ecris ce semblant de commentaire, mais il y a toujours ce truc qui prend aux tripes, qui me tient et j'ai besoin de finir ce livre.

Je reprends donc...

Je n'ai pas était écœuré par ce livre, ni vraiment horrifié.

Ce n'est pas non plus l'histoire de deux amoureux éperdus, mais plutôt plusieurs personnes égarées, séropositives, droguées, et totalement « fou », « débile », complètement déjantée.

Rien de bien succulent.

Je suis atrocement déçu par ce récit.

Il ne m'a rien apporté du tout, le vide, le néant… voir peut être un soupçon de dégoût… et bien… Rien.

Un titre, un roman qui aurait pu m'emmener sur d'autres contrées, qui auraient pu même me bouleverser…. Avoir au moins de l'empathie pour les victimes et biens… RIEN.

Bonne lecture !

Andrew Compton et Jay Byrne sont tout les deux vraiment différent du genre de personne que l'on voit en temps normal. Ce livre est différent de ce que j'ai l'habitude de lire mais il n'en est pas moins un chef d'oeuvres. On y découvre la violence à l'état brut, on y voit autant les victimes que les bourreaux.

La passionnée de psychologie criminelle que je suis est ravie de cette lecture illustrant la dépravation de l'âme humaine.

Un livre que j'ai eu gratuitement pour le covid.Franchement je ne pense pas que je l'aurais acheté ou même lu en d'autre circonstance.Il est vraiment très gore et j'avoue que des fois j'en avait la nausée.Une chose est sur il ne vous laissera pas indifférent.J'ai l'impression d'avoir était souillé par tant de noirceur et d'horreur.Je ne peu pas vous dire qu'il ne faut pas le lire, c'est un livre vraiment a part et personnellement je ne suivrait ni l'auteur ni la suite de ses horreurs.

Franchement je suis déçu.. je m'attendais à quelque chose de trash, je m'attendais à bien plus de violence. Bon on parle quand même de nécrophilie et de cannibalisme ce n'est pas rien non plus, pour lire ce livre il faut supporter ce genre de passage qui sont tout de même très bien détaillés.

Je ne sais pas si le fait d'avoir lu Monster de Cynthia Havendean m'a rendue insensible. Le début est long déjà, on présente les personnages ect.. En suite il n'y a quasi aucun dialogue, on est vraiment sur une histoire avec beaucoup de détails.

En soit, l'histoire d'amour entre Andrew et Jay est belle d'une façon, ils trouvent leur âme-soeur, vive de leur "passion" commune.

Ce qu'il y a de bien dans ce livre c'est qu'il y a une omniprésence du sida, on en parle quasi tout le long du livre et je trouve ça bien, cela permet de ne pas oublié cette maladie dangereuse qui tue encore des gens aujourd'hui.

Si le but de ce roman est d'étaler des scènes les plus choquantes possibles, c'est clairement atteint.

Mais est-ce suffisant pour en faire une œuvre de qualité, là je reste nettement plus réservé.

Le premier mot qui me vient à l'esprit, une fois achevées les ultimes lignes, c'est "dégueulasse".

Les amateurs de gore seront satisfaits, tout comme ceux qui apprécient la littérature gay pornographique. Parce qu'autant prévenir, c'est hyper trash à tous les niveaux.

Aucun filtre, aucune censure voire suggestion ne sont à attendre, tout est cru et surtout il faut que ce soit le plus abject possible.

À part étaler devant nos yeux l'ensemble de tous les fluides humains, ainsi que les comportements les plus déviants, l'intérêt de ce livre est plus que limité.

Reconnaissons toutefois la plume de l'auteur, agréable et plutôt raffinée...