Le Facteur émotif

Ce livre est tout petit, mais méfiez-vous des apparences! Chaque mot qu'il recèle prend sa place dans l'histoire, rien n'est laissé au hasard. L'auteur parvient à être extrêmement précis et à créer l'émotion au fil des haïkus. On apprend de cet art de la culture japonaise, on se laisse bercer par les sonorités de ceux que les personnages échangent... Et on se laisse happer par l'histoire qui démarre toute mignonne et, au fil des mots, met de plus en plus mal à l'aise. Le début et la fin sont très surprenants!

Je conseille cet ovni littéraire, ne serait-ce que pour la poésie et la précision des mots. Attention tout de même: vous ne pourrez pas en ressortir indemne!

https://lessortilegesdesmots.blogspot.com/2018/06/le-facteur-emotif-de-denis-theriault.html

Ce livre est arrivé dans ma bibliothèque par le biais d'une box littéraire. Je n'en attendais pas grand chose. J'ai été assez surprise. L'auteur a évité les clichés. En effet, Bilodo adore lire la correspondance des autres surtout celle de Grandpré à base de Haïku. Lorsque ce dernier décède, Bilodo va faire quelque chose de dingue : prendre la place de Bilodo.

L'histoire paraît simple mais ça ne l'est pas. Son ami va se moquer de lui et va l'humilier en place public. La notion de harcèlement est très bien abordée. C'est surtout les préjugés qui sont abordés. Pas seulement sur le facteur qui fouille le courrier mais également sur la poésie, les relations amoureuses. La relation d'ailleurs est très jolie si on retire l'usurpation d'identité.

J'ai également appris énormément sur le Haïku. On sent que l'auteur a fait des recherches et pas qu'un peu. Pour avoir lu un ouvrage sur le sujet, je peux vous dire que l'auteur pourrait enseigner sur le sujet. J'ai même appris ce qu'est un tanka. C'est dire. Comme quoi on apprend tout le temps.

En bref, ce roman était fort sympathique mais inoubliable à mon sens.

Quoi de mieux que le mot magnifique pour décrire ce roman ? Car c'est ce qu'il est. Au cours de ma lecture, j'ai pu prendre conscience du génie et du talent de l'auteur. Ses mots, que Denis Thériault a su manier avec une adresse sans égal dans toutes ses pages, m'a complètement submergé. Ses mots poétiques avaient une très belle profondeur, mais ce qui a su apporter de la magie à cette histoire est sans aucun doute l'idée principale de l'auteur. À la fois original et simple, Bilodo dans son rôle de facteur, nous transportait dans sa passion démesurée envers sa douce et inaccessible Ségolène. C'était vraiment une histoire passionnante que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. Je me suis tout simplement délecter de cet aspect japonais et romantique que nous livrait l'auteur. Un vrai petit bijou accessible à tous les amateurs de japonais et de poésie !

Le roman partait très bien, on est vite happé par l'histoire et l'angoisse que ça se finisse mal pour Bilodo. Ce personnage complètement répréhensible, qui perd peu à peu le sens de la réalité (et tout sens moral), est très attachant. C'est donc le genre de livre qui se lit d'une traite. Malheureusement, le roman prend une tournure différente vers la fin, et ça m'a un peu déçue : j'aurais aimé que l'auteur reste dans le réel.

La quatrième de couverture du Facteur émotif m’a tout de suite attirée. Un héros timide qui fait des choses bizarrement attendrissantes, une relation épistolaire, des haïkus, un amour platonique à sens unique… beaucoup d'éléments faits pour me plaire !

C’est un joli conte moderne, très bien écrit. J’étais bien entraînée dans l’histoire et les petites mésaventures de Bilodo quand, imperceptiblement, on a dérivé vers un léger fantastique.

La fin est surprenante et me laisse une petite saveur acide de frustration, tant je m’attendais à autre chose.

Pourtant, l’amour désespéré de Bilodo pour Ségolène et sa logique de doux dingue m’ont conquise. Vraiment, si la tournure du livre avait été différente, j’aurais beaucoup plus apprécié.

Là, l’auteur a plutôt cherché à faire de son histoire une grande métaphore (qui se retrouve dans les haikus de Grandpré), ce qui n’est pas forcément ce que vient chercher le lecteur attiré par la quatrième de couverture…

Bilodo est facteur. Il mène un vie comme vous et moi dans sa ville de Québec.

Avec les nouvelles technologies, les courriers postaux se font de plus en plus rares, alors quand il a l’occasion d’en croiser, avant de les déposer dans les boites aux lettres, Bilodo se fait un petit plaisir en lisant les missives personnelles de certains des destinataires.

Il découvre qu’un certain Grandpré écrit à une certaine Ségolène, des poèmes sous forme de haïkus. Bilodo tombe amoureux de cette Ségolène et le destin va s’occuper du reste, en faisant mourir le dénommé Grandpré. Bilodo va s’improviser poète en répondant à l’élue de son coeur et en écrivant des haïkus.

Un bon petit livre plein de poésie qui se lit vite.

L’écriture fluide est plaisante, et je me suis vite intéressée afin de connaître le dénouement de cette intrigue amoureuse. comment cela allait-il finir ?

Un facteur envoûté par les haïkus d'une étrangère va peu à peu se glisser dan la peau d'un autre et subtiliser un bonheur qui ne lui appartient pas.

Etrange et séduisant, un roman rempli de poésie, de simplicité et d'amour.