Le portefeuille rouge

Une nouvelle aventure avec Mathilde, la relieuse, qui doit démêler les fils autour de la vie de Shakespeare; comme pour "la relieuse du gué", j'ai apprécié l'écriture, le style de l'auteur, au premier abord assez technique lorsqu'il est question de reliure mais fluide dans tous les autres domaines. L'intrigue est encore une fois bien menée et très prenante. Un bon moment de lecture !

Ce qui m’a tout de suite plu dans ce livre, c’est sa couverture. Je l’ai trouvé reposante. Ensuite, le 4ème de couverture m’a conforté dans mon choix. Une accro aux livres qui lit une histoire de relieuses de livres, c’est pas anodin ;-). Peut-être que ce livre est venu à moi ?? Mystère , mystère. La couverture étant automnale, je l’ai lu en automne ! Je vous jure que je ne l’ai pas fait exprès. Mais après des lectures assez dures, j’avais besoin de douceur et rien de tel que l’histoire d’un vieux manuscrit…et quel manuscrit…un Shakespeare ! Le diamant éternel, une quête du Graal pour certain.

Le livre tourne autour de 2 femmes, toutes les deux relieuses mais avec des caractères à l’opposé : la hautaine et imbue de sa personne Astrid opposé à la timide mais passionnée Mathilde. Astrid qui est une relieuse-doreuse dont la réputation n’est plus à faire, va demander de l’aide à Mathilde. Toutes les deux, elles vont restaurer un folio de Shakespeare. Pour Astrid, c’est le côté financier et réputation qui la motive, tandis que Mathilde y voit le côté « découverte ». Mais Mathilde va tomber sur un livre , le « portefeuille rouge » et va y sentir que ce livre n’est pas comme les autres.

Comme vous l’avez compris, elles sont totalement différentes. Deux visions de leur métier. Et quel métier ? Grâce à Anne Delaflotte Mehdevi, j’ai découvert ce métier qui demande d’être passionné par les livres et les pages mais aussi de la délicatesse, de la douceur. J’ai réussi tout de suite à me plonger dans ce village, dans l’atelier de Mathilde, dans la maison de Michel. L’écriture est aussi douce que l’histoire. Mais attention douce ne veut pas dire ennuyeuse car il y a une intrigue.

Cette intrigue est ce fameux portefeuille rouge, qui recèle de nombreux secrets que Mathilde va chercher à percer. On part donc dans une enquête historique, généalogique. On prend aussi le tunnel et on se retrouve à Londres. Je vous le dis mais il y a aussi une intrigue amoureuse mais elle ne prend pas le dessus sur le portefeuille rouge.

Le côté humain est très présent dans ce livre et donne à Mathilde des nuits blanches.

C’était mon premier livre de cette auteure et je ne regrette pas. Après tous les événements de ces derniers jours, j’avais envie de me laisser porter par ses feuilles d’automne qui tombent des arbres…Waouh je deviens philosophe.

De plus, j’a beaucoup apprécié le format du livre et son papier. Moi aussi j’avais l’impression de découvrir un manuscrit. Quand j’ai eu fini ce livre, j’ai pris Hamlet dans ma bibliothèque et j’ai relu des passages. La boucle était bouclée.