Le Prix du Milliardaire (Le Collectionneur, volume 2)

Dans la grande chambre d'amis où elle se trouvait, elle tournait et se retournait, incapable de s'endormir. Bien qu'elle se sentit encore enivrée par leurs ébats sexuels, elle restait perturbée par son comportement. Pourquoi ne pouvaient-ils pas passer la nuit ensemble pour le matin, se réveiller dans le même lit ? Était-ce trop demander qu'un peu d'intimité entre eux ?

Comme elle ne parvenait pas à s'endormir, elle ouvrit les yeux. Elle avait la gorge sèche. Elle se leva et se dirigea vers l'escalier menant à la cuisine. Peut-être qu'un verre d'eau l'aiderait à trouver le sommeil.

Sur son chemin, elle remarqua, dissimulé sur le côté, un autre escalier montant en colimaçon. Elle ne pouvait discerner où il aboutissait mais elle eut soudainement l'impression que Gérard y dissimulait quelque chose. Elle réfléchit un instant, pensant qu'elle pourrait explorer cette partie de la maison, mais elle se ressaisit : Gérard n'apprécierait probablement pas qu'elle farfouille dans son domicile au milieu de la nuit.

Elle descendait déjà les escaliers menant à la cuisine, quand elle s'arrêta à mi-chemin. Pourquoi pas ? Elle pensa. C'était l'occasion idéale pour peut-être en apprendre plus sur cet homme mystérieux. Après tout, ce n'était pas juste. Il en savait déjà beaucoup sur elle, mais il n'avait pratiquement rien révélé sur lui-même.

Elle était maintenant résolue à découvrir ce qui se cachait au bout de ces escaliers. Bien qu'elle marchât à pieds nus, le vieux bois craquait sous ses pas à chaque fois qu'elle gravissait une nouvelle marche.

Tout en elle lui disait de faire demi-tour et d'aller à la cuisine comme elle l'avait prévu, mais c'était trop tard, elle ne pouvait pas s'empêcher de continuer sur son chemin. C'était comme si elle regardait un film, incapable de changer le cours des événements.

Lorsqu'elle atteignit les dernières marches, elle aperçut une porte, droit devant elle. Elle tourna la poignée mais la porte était verrouillée. Néanmoins, elle était convaincue que la clé était cachée à proximité d'où elle se trouvait. Elle regarda sous le tapis. Rien. Rien au-dessus du cadre de la porte. Puis, elle remarqua une petite alcôve dans le mur avec, cachée à l'intérieur, une boîte en bois. Elle était richement décorée et semblait probablement avoir été faite à la main il y a bien longtemps.