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Le Rivage des Syrtes



Description ajoutée par dede1422 2011-03-03T19:55:41+01:00

Résumé

À la suite d'un chagrin d'amour, Aldo se fait affecter par le gouvernement de la principauté d'Orsenna dans une forteresse sur le front des Syrtes. Il est là pour observer l'ennemi de toujours, replié sur le rivage d'en face, le Farghestan. Aldo rêve de franchir la frontière, y parvient, aidé par une patricienne, Vanessa Aldobrandi dont la famille est liée au pays ennemi. Cette aide inattendue provoquera les hostilités...

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Classement en biblio - 95 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Edith972 2014-02-05T02:38:39+01:00

Je songeais combien les fibres qui me retenaient à ce pays étaient profondes, comme à une femme dont la beauté trop mûre et trop tendre vous tient captif; puis, de temps en temps, sur cet attendrissement mélancolique, comme un souffle vif et alarmant dans une nuit tiède, glissait ce mot troublant: "la guerre", et les couleurs si pures du paysage autour de moi viraient à une imperceptible teinte d'orage.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Multiac 2023-11-08T18:14:55+01:00
Argent

La guerre a le pouvoir d'extirper l'Histoire de sa torpeur ou la guerre est l'accélérateur de l'Histoire.

Une aventure au ralenti, une introspection qui conduit le héros comme le ferait un voyage initiatique vers une certaine sagesse, le désarroi ou la désillusion.

C'est le style de JG qui m'a le plus marqué. Un style suranné, mais infiniment poétique. Par moments, chaque phrase n'est que poésie.

La foison d'adjectifs et d'adverbes rend la lecture pénible, voire rebutante. Les phrases sont longues, mais pas aussi fluides que celles de Proust, par exemple.

L'utilisation exagérée de la conjonction "comme" finit par devenir désagréable (parfois insupportable). JG compare sans arrêt ce qui est loin des canons de la littérature moderne. En revanche, sa créativité poétique semble sans limite, m'a souvent laissé admiratif. On a affaire à un véritable tour de force, la plume est bluffante, mais sa lenteur m'a souvent éreintée.

L'histoire, pleine de non-dits, d'allusions pas toujours claires, demande une concentration permanente. J'ai immédiatement apprécié le récit, l'incipit m'a happé, mais durant certaines parties la lassitude m'a gagné. Le tissage du récit n'est pas équilibré, sa majeure partie s'attache à la description.

Un roman à lire quand on aime prendre le temps, s'immerger dans les mots, sentir l'intrigue s'installer, même si souvent elle ne paraît être qu'un prétexte à la poésie.

Le dialogue/monologue de la fin est pour moi, le sommet de ce roman particulier.

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Commentaire ajouté par francesca21 2021-02-12T19:59:07+01:00
Or

Roman très littéraire qui demande une lecture attentive. La langue de Gracq, est très riche, foisonne de vocables complexes, d'adjectifs innombrables, de phrases longues à la Proust. Mais on se laisse emporter par cette beauté narrative ; on aime s'y perdre comme dans les brumes humides qui flottent sur Orsenna ou dans cette nature désertique plus présente que les hommes qui y vivent. C'est le roman de l'attente, intemporel, comme un songe.

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Or

Il y a deux ans, je m'étais essayé au Rivage des Syrtes et m'y étais cassé les dents, abandonnant au bout de trente pages. Mais j'ai persévéré, m'y suis replongé et... waouh. Juste, waouh. J'en perds mes mots, et il en faudrait beaucoup pour rendre justice à ce roman.

 

Rentrer dans le Rivage des Syrtes, c'est plonger dans une immense transposition onirique, où la réalité des choses s'efface pour laisser place à la réalité de la suggestion qu'en fait Gracq. La nature, plus que jamais, devient consistante, organique, consciente, même. Jamais dans la figuration, toujours dans la suggestion, ses scènes prennent vie et sont animées par le lecteur. Les irisations de sa prose, la tension constante entre le concret et l'abstrait, le tangible et l'immatériel, entre les différents sens — magnifiques synesthésies ! —, sont incroyables. Par cette abondance de métaphores gorgées de sens — perceptions comme signifiés —, Gracq rend avec maestria les impressions et les sensations. Il ne s'éloigne de la réalité concrète et physique du paysage, de la scène, du moment, que pour se rapprocher du vrai de ce qu'il décrit, s'inscrivant, par la puissance évocatoire dans la lignée de ces œuvres puissamment imaginaires — faisant surgir des images — et réussit à donner une « vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même »¹. Mais la prose de Gracq ne s'explique pas, elle s'expérimente, dans toute son ampleur déstabilisante. Je me contenterai de citer trois courts extraits :

 

« Dans la déflagration brutale d'une bourrasque, les trompettes sonnèrent. [...] Une douce foudre tombait en pluie d'argent sur le cimetière. Longues, brèves, longues, les notes se poursuivaient en appel surhumain, en coulée de joie chaude et rouge, étouffante comme un caillot de sang. »

« le brasillement énorme et stupéfiant des étoiles déferlait de partout [...], exaspérant l'ouïe jusqu'à un affinement maladif de son crépitement d'étincelles bleues et sèches. »

« la fraîcheur s'égouttait lentement des branches en se diluant comme une odeur dans l'air transparent. »

 

Et pourtant, c'est ce style que j'ai détesté pendant mon premier essai, et à de nombreuses reprises dans le roman. Ampoulé, abscons souvent, difficile toujours, phrases interminables toutes en tours et détours (ce genre de phrases dont on oublie le sujet tellement elles sont longues et où l'on s'étonne ensuite d'un accord), l'aborder est d'une complexité extrême. Mais quand on prend le temps — et qu'on arrive à rentrer en résonance avec, je l'avoue —, quel régal !

Mais rentrer dans le Rivage des Syrtes, c'est aussi comme plonger dans une eau fraîche : cela ne se fait pas sans appréhension, on frissonne, on hésite. Une fois immergé, on s'y sent bien, on s'ébat, mais on en ressort beaucoup trop facilement, pour profiter du soleil plus chaud d'occupations plus abordables. C'est dommage parce qu'il est très dur de progresser dans ces chapitres, qui sont, en plus de cela, assez longs — quarante pages de Gracq, ça semble sans fin — et que sortir de l'histoire, ça veut dire avancer à une lenteur de tortue.

J'ai été extrêmement surpris, ayant été prévenu contre un roman de l'attente — ce qu'il est —, un roman de l'ennui — ce qu'il est... plus discutablement —, de le trouver à ce point passionnant. Peut-être que, par mon expérience de lecture, j'ai appris à tirer parti de l'éternité d'une olive² ? Ou alors, de même que Aldo s'habitue petit à petit à l'ennui des Syrtes, je me suis habitué à l'ennui du roman ? Le fait est que j'ai trouvé que ce roman est — globalement (il a des lacunes aussi, et plus que mon avis, qui peut paraître assez dithyrambique, ne le laisse penser : l'ennui, parfois, est vraiment réel et profond) — un excellent roman de l'attente et du mystère. Ce n'est pas un climat de mollesse passive qui domine, mais plutôt une tension de l'attente qui va crescendo, à mesure que l'auteur instille une menace voilée, recouvre la narration d'une brume de mystère qui intrigue. Il n'a rien à envier à certains maîtres du suspens, hormis peut-être que cette tension ne trouve pas d'accomplissement ni de réalisation — ce qui est très déroutant.

De quoi n'ai-je pas parlé ? Pêle-mêle, la relation entre Aldo et Marino est fantastique ; certains dialogues me sont resté totalement inaccessibles, je ne comprenais ni les questions ni les réponses, c'était très perturbant... ce qui implique que je devrai le relire dans quelques années ; ce roman, parce que je l'ai majoritairement lu entre une et deux heures du matin — pas en une seule nuit, hein ! en plusieurs tranches "une à deux heures" sur un peu plus d'une semaine —, revêt une couleur oscillant entre bleu roi et le noir, moucheté d'étoiles (oui, mon cerveau est étrange, il associe mes lectures à des couleurs ou des impressions...) ; mais surtout, je m'étais fait une montagne de cette lecture de manière peut-être un peu injustifiée — elle est extrêmement difficile, il n'y a pas de doute, elle ne m'a pas ménagé, mais moins que ce à quoi je m'attendais — et je suis particulièrement fier d'en avoir triomphé #PersonalPride.

 

Je finirai sur l'idée qui, je trouve, résume le mieux ce qui m'a envoûté dans Le Rivage des Syrtes et que j'ai si longuement développé — au détriment, je l'avoue, des points négatifs, qui font que mon avis semble un peu trop tranché et élogieux — : la réalité des choses s'efface pour laisser place à la réalité de la suggestion qu'en fait Gracq.

 

__________

¹ Maupassant, préface de Pierre et Jean : « Le réaliste, s'il est un artiste, cherchera non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même ».

² Reprise de René Char, « [Le poète] comme le pauvre sait tirer parti de l'éternité d'une olive ».

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Commentaire ajouté par Maymar 2018-04-25T17:26:00+02:00
Pas apprécié

Je ne vais pas à nouveau faire un résumé du livre, les autres commentateurs ayant réussi cette tâche à la perfection. Je n'ai pas apprécié ce livre en partie à cause du style d'écriture bien trop ampoulé. Certes, je reconnais que l'écriture de Gracq est belle mais elle est aussi très poétique et ses phrases sont extrêmement longues. Il faut parfois s'accrocher ! J'ai aussi eu du mal avec le rythme du livre: il y a peu d'action puisque la région est embourbé dans un immobilisme pesant. Je dirais que ce roman est un "roman d'ambiance". L'auteur fait en sorte que le lecteur ressente un certain malaise et surtout qu'il se sente frustré par ce manque d'action. Malheureusement, j'ai abandonné ma lecture au bout d'un moment car je n'en pouvais plus et le livre ne m'accrochait pas. J'ai finalement décidé d'aller jusqu'au bout après avoir laissé de côté mon livre pendant 2 ans... La fin est géniale et j'ai vraiment saisi le sens du livre et le message que Gracq voulait faire passer. Je ne regrette donc pas d'avoir persévéré mais je peux dire que ce livre n'est pas pour tout le monde.

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Commentaire ajouté par pujols 2018-02-12T19:46:23+01:00
Or

Bien sûr, comme j'avais lu des commentaires sur ce livre avant de le commencer, je n'ai pu m'empêcher de penser au Désert des Tartares, de D. Buzzati. Mais cela a été de courte durée, car le style très particulier de cet auteur nous plonge dans une histoire très originale. A recommander.

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Commentaire ajouté par BillyMay 2017-03-27T12:06:50+02:00
Bronze

Aldo, à la suite d'un chagrin d'amour, demande une affectation au gouvernement d'Orsenna et il est envoyé dans les Syrtes. Il devient l'Observateur de l'Amirauté et il se retrouve plongé dans un coin éloigné où règne l'ennui et l'immobilisme. Depuis 300 ans, entre Orsenna et le Farghestan, on fait face à une guerre passive. Le malaise devient de plus en plus oppressant et face aux rumeurs qui circulent, Aldo va vouloir transgresser l'interdit.

Julien Gracq est un écrivain talentueux. Il n'en fait aucun doute. Son style s'attache tout particulièrement à l'attente qu'il crée chez le lecteur. Je dois avouer que la lecture du "Rivage des Syrtes" n'a pas été facile. La description des lieux tient une place toute particulière puisqu'elle est reliée au ressentit des protagonistes. Il n'y a aucun marqueur de temps et tout est dans la suggestion. Certains n'iront pas jusqu'à la fin de ce récit car il ne s'agit pas d'un roman conventionnel. D'autres, comme moi, vont se sentir troublés par cette attente et lorsqu'ils auront lu les derniers mots de la toute dernière page, ressentiront un certain malaise face à cette réalité percutante.

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Commentaire ajouté par EamLL 2016-06-19T12:09:42+02:00
Bronze

Malgré le style très travaillé j'ai dû me forcer pur continuer à lire, mais je ne le regrette pas trop. Bien que très lente l'histoire est intéressante.

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Commentaire ajouté par leika 2012-10-06T13:33:26+02:00
Lu aussi

Une très belle histoire mais surtout une écriture superbe.

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Commentaire ajouté par ondineo 2009-08-27T11:40:11+02:00
Diamant

À la suite d'un chagrin d'amour, Aldo se fait affecter par le gouvernement de la principauté d'Orsenna dans une forteresse sur le front des Syrtes. Il est là pour observer l'ennemi de toujours, replié sur le rivage d'en face, le Farghestan. Aldo rêve de franchir la frontière, y parvient, aidé par une patricienne, Vanessa Aldobrandi dont la famille est liée au pays ennemi. Cette aide inattendue provoquera les hostilités...

Dans ce paysage de torpeur, fin d'un monde où des ennemis imaginaires se massacrent, le temps et le lieu de l'histoire restent délibérément incertains dans un récit à la première personne qui semble se situer après la chute d'Orsenna. Julien Gracq entraîne son lecteur dans un univers intemporel qui réinvente l'Histoire et donne lieu à une écriture qui s'impose avec majesté, s'enflamme au contact de l'imagination. Pour Le Rivage des Syrtes Julien Gracq obtint en 1951 le prix Goncourt, qu'il refusa. --Nathalie Jungerman

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Date de sortie

Le Rivage des Syrtes

  • France : 1989-08-01 - Poche (Français)

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