Extraits

- Je t'aurais confié mon secret au moment de te déclarer mon amour.

Le visage de Martin s'illumina un bref instant.

- Non, chérie, tu ne peux pas m'aimer, lâcha-t-il, redevenant sombre.

- Je t'aime déjà.

- C'est impossible!

Martin saisit la main de Lenobia pour l'attirer à lui, sa peau contre la sienne.

- Tu vois bien la différence, pourtant.

- Non, souffla-t-elle en regardant leurs bras, leurs corps. Je ne vois que toi.

- Alors, regarde avec tes yeux, plutôt qu'avec ton coeur. Regarde ce que voient les gens!

- Les gens? Je me fiche de leur opinion!

- L'opinion du monde importe plus que tu ne l'imagines, chérie.

- Plus que nos sentiments?

- Tu ne comprends pas!

- Si! Je comprends ce que je ressens quand on est ensemble. Qu'y a-t-il de plus à comprendre?

- Il y a tellement, tellement plus..., soupira Martin.

Il lâcha sa main et se tourna vivement vers la stalle.

- Je t'ai dit que je ne te mentirais pas. Peux-tu en dire autant? demanda Lenobia.

- Je ne pourrai jamais te mentir, répondit-il sans se retourner.

- M'aimes-tu? Dis-moi la vérité, Martin, je t'en prie.

- La vérité? Quelle différence peut bien faire la vérité dans ce monde?

- Là est toute la différence pour moi, murmura Lenobia.

Il fit volte-face, les joues mouillées de larmes.

- Je t'aime à en mourir, chérie.

« - Alors, on sera ensemble !

Martin l'attira contre lui.

- C'est l'amour que j'éprouve pour toi qui a rendu ma magie si puissante. Il irrigue mon sang et fait battre mon cœur. A mon tour de te faire cette promesse : je t'aimerai jusqu'à ma mort Lenobia. Toi, et toi seule.

Lenobia enfouit son visage contre le torse de Martin, les baignées de larmes de joie. »

"Je t'ai toujours aimé, Lenobia. Tu la meilleure et plus belle chose dans ma vie. Je penserai à toi et te regretterai aussi longtemps que je vivrai."

"Non, Maman," sanglota-t-elle, "Je ne peux pas vous dire au revoir. Je ne peux pas faire ça."

"Tu le feras pour moi. Tu vivras la vie que je n'ai pas pu te donner. Soit courageuse, très chère enfant. Souvient-toi de qui tu es."

"Comment puis-je me souvenir de qui je suis, si je prétend être quelqu'un d'autre?" pleura Lenobia Elizabeth fit un pas en arrière et essuya tendrement les larmes sur les joues de sa fille. "Tu t'en souviendras ici." Une fois encore la mère de Lenobia déposa sa main sur la poitrine de sa fille juste au dessus de son coeur. "Tu devras m'être fidèle mais surtout à toi-même, ici, dans ton coeur, tu sauras et te souviendras toujours. Tout comme dans le mien, je ne t'oublierai jamais."

Source: http://houseofnight-france.blogspot.fr/search?updated-min=2012-01-01T00:00:00-08:00&updated-max=2013-01-01T00:00:00-08:00&max-results=12

Sais-tu monter à cheval? Il nous reste très peu de temps; La ville est en feu.

- Laissez-moi. Je veux me consumer avec elle. Je veux brûler avec lui.

Les yeux de Médusa s'emplirent de larmes;

- Martin est mort?

- Et moi aussi, lâcha Lenobia. Sa mort m'a tuée.

Elle sentit l'insoutenable absence de Martin creuser en elle un abîme de détresse. Dans un long sanglot plaintif, elle se roula en boule. Le tissu de sa robe se déchira dans le dos, provoquant une douleur cinglante.

- Ma fille ! fit Medusa; Ton dos...! Je dois à tout prix te conduire jusqu'au navire.

Laissez moi, répéta Lenobia. Je ne veux plus vivre! J'ai promis de ne jamais aimer aucun autre homme, et je tiendrai ma promesse.

- Honore-la, ma fille, mais ne te laisse pas mourir. Mène la vie qu'il aurait aimé vivre.

- Notre amour appartient à une autre époque, à un autre endroit.

- Donc, tu nous renies?

- Mon coeur ne peut pas nous renier, mais mon âme veut te protéger du monde.

" Je t'aimerai jusqu'à ma mort, Martin, toi, et toi seul, répéta-t-elle. Je te le promets. "

Elle avait tellement hâte de retrouver les chevaux ! Car ses excursions matinales n'avaient, bien entendu, aucun rapport avec les épaules musclées de Martin, son sourire, ses yeux verts, ni avec la manière dont il la taquinait et la faisait rire...

— Les percherons ne mangeront jamais le pain que tu leur as apporté. Personne n'en voudrait, d'ailleurs, dit-il le lendemain de sa première visite.

Lenobia fronça les sourcils.

— Bien sûr que si ! Il est très salé, et les chevaux raffolent du sel.

Les paumes à plat, elle tendit le pain rassis aux deux hongres. Ils le reniflèrent, puis, avec une délicatesse étonnante, prirent chacun un morceau et le mâchèrent en agitant la tête. Martin et Lenobia éclatèrent de rire.

Sa mère jeta un coup d'oeil autour d'elles, puis attrapa la main de sa fille et d'une voix faible et nouée, elle lui dit, "tu dois me faire confiance et faire exactement ce que je te dis".

"Bi-bien sûr j'ai confiance en vous, Mère," répondit Lenobia effrayé par le regard sauvage de sa mère.

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tu porteras a jamais les cricatrices de cette triste nuit

-vous avez un sourire irrésistible, Lenobia. La jeune fille se figea : elle ne l'avait même pas entendu pénétrer dns le couloir. Pourtant l.eveque était là et lui bloquait le passage. Lenobia effleura du doigt le cordon en cuir sous son corsage. Elle songea à Martin, au pouvoir de la protection de sa mère, puis releva le menton et dévisagea l'évêque. -Excusez-moi , mon père, dit-elle froidement. Je dois rejoindre sœur Marie-Madeleine. Ses prière matinales vont débuter , et j'aimerais me joindre à elle.