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Les Derniers hommes, Épisode 1 : Le Peuple de l'eau



Description ajoutée par x-Key 2011-06-30T17:53:15+02:00

Résumé

Quelques peuples nomades tentent de subsister dans une Europe dévastée par les pollutions chimiques, nucléaires et génétiques.

Parmi eux, le peuple de l'eau. Le seul à pouvoir localiser les sources épargnées par les contaminations. L'avenir de tous dépend des baguettes des sourciers. Et sans eau pure, pas de vie !

Solman le boiteux est né avec le don de clairvoyance. Infaillible juge des âmes, rejeté par les autres, le jeune homme ne peut se confier qu'à Raïma la guérisseuse. Elle l'aide à prendre conscience de son pouvoir, lui ouvre les yeux sur les signes qui jalonnent la route du peuple de l'eau.

Des signes qui, à la lueur du Livre interdit, semblent annoncer la fin des derniers hommes...

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Classement en biblio - 83 lecteurs

extrait

Chapitre 1

Helaïnn l’ancienne retroussa sa robe, s’agenouilla au bord de la cuve, trempa l’index dans l’eau pendant quelques instants puis, avec d’infinies précautions, l’approcha de ses lèvres rainurées. Comme tous les sourciers, elle ne pouvait se fier qu’à son goût pour détecter la présence éventuelle d’ultra-cyanure.

Solman le boiteux, qui se tenait en arrière avec les apprentis, la vit effleurer de la pointe de la langue la pulpe de son doigt. Le poison foudroyant des anguillesGM aurait pu la tuer en une poignée de secondes. Enfouie une cinquantaine de mètres sous terre, l’eau répandait une tenace odeur de chlore – plutôt bon signe… – et de rouille. D’imperceptibles secousses telluriques hérissaient sa surface noire balayée par les faisceaux des torches.

Les quinze membres de la troupe s’étaient glissés l’un après l’autre dans un anneau de béton étroit, raide, fissuré, puis, bloqués par un éboulement trente mètres plus bas, ils avaient dégagé le passage à l’aide de pioches, de pelles, et remonté les gravats, la terre et les pierres dans les sacs en toile. Le déblaiement des boyaux d’accès aux nappes phréatiques ou aux cuves artificielles était l’aspect le moins plaisant du travail de sourcier : tant qu’ils ne l’avaient pas goûtée, ils ne pouvaient pas savoir si l’eau détectée par les baguettes était potable, et il leur arrivait souvent de tomber sur une nappe ou une cuve contaminée après avoir passé trois ou quatre jours entiers à nettoyer une galerie.

C’était la première fois que Solman participait à une rhabde, une quête d’eau. Et la dernière, sans doute, car son infirmité avait retardé à plusieurs reprises le groupe d’Helaïnn l’ancienne, et même s’ils ne lui avaient adressé aucun reproche, il avait lu dans leurs yeux que sa place n’était pas parmi eux. Sa place était avec les enfants, avec les vieillards, avec ceux que la maladie ou l’impotence condamnait à demeurer dans le camp sous la garde des chauffeurs. Les autres le vénéraient, raison pour laquelle ils n’avaient pas osé lui refuser cette faveur, mais leur respect était également une façon de le confiner dans son rôle de clairvoyant, de le tenir à l’écart des activités quotidiennes du peuple aquariote. Pourtant, il avait aimé se glisser au petit matin dans le groupe d’Helaïnn, il avait aimé sortir de l’enceinte étouffante des tentes dressées à l’intérieur du cercle des camions-citernes, marcher à travers la plaine jonchée de rochers gris et arrondis, partager leurs repas, leurs rituels, leurs rires, il avait frémi avec eux lorsque le vent avait colporté les aboiements d’une meute de chiens sauvages ou le bourdonnement d’une nuée de hannetonsGM venimeux, il s’était réjoui avec eux lorsque les baguettes avaient vibré dans la même harmonique et que les apprentis avaient coupé les ronces pour découvrir le tampon de la gaine d’accès à la cuve.

Helaïnn se redressa et réprima une grimace avant de rabattre sa robe sur ses jambes. Âgée de soixante-douze ans, la doyenne des sourciers poussait son corps usé dans ses derniers retranchements. Ignorant la douleur aiguë qui montait de ses os et de ses articulations, elle retardait jusqu’à l’inéluctable le moment de passer la main. Jamais personne ne l’avait entendue se plaindre, jamais personne n’avait eu l’occasion de se repaître de sa faiblesse. Les pères et les mères du peuple ne l’avaient pas encore relevée de sa charge bien qu’elle eût depuis longtemps passé la limite d’âge. Seul Solman savait quel calvaire elle endurait chaque minute, chaque seconde de son existence. Il enviait presque cette souffrance, cette rançon d’une vie de labeur et de mouvement que lui interdisaient sa jambe tordue et sa condition de donneur.

Un sourire se creusa comme une ride supplémentaire sur la face de la vieille femme sculptée par les rayons convergents des torches. Elle prononça les paroles d’usage :

« Que deux d’entre vous courent annoncer aux pères et aux mères du peuple que l’eau nous est donnée. »

Les parois et le plafond métalliques réverbérèrent sa voix et, pendant quelques secondes, entretinrent l’illusion qu’un bataillon de femmes se chamaillaient dans le ventre de la terre. Des cris de joie éclatèrent comme des déflagrations dans la pénombre de la cuve. Au bout de cinq semaines de recherches infructueuses, ils avaient enfin trouvé de l’eau potable, le plus précieux des trésors, le fondement de toute vie. Le peuple aquariote pourrait lever le camp avant l’arrivée de l’hiver, traverser les terres désertiques de l’Europe centrale en direction du soleil couchant, gagner les régions plus clémentes de la côte atlantique, se rendre au grand rassemblement où il distribuerait une partie de son eau aux autres peuples nomades en échange de nourriture et de produits de première nécessité.

Appuyé contre la paroi de la cuve, la jambe douloureuse, Solman regrettait à présent d’avoir accompagné les sourciers dans leur rhabde : cette expédition avait eu pour seul résultat d’accentuer son sentiment d’être exclu du monde réel, de passer au large de la vraie vie. Son don le condamnait à la solitude davantage que son infirmité. On ne recherche pas la complicité, et encore moins l’amour, d’un être qui lit dans l’esprit humain comme dans un livre ouvert.

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Commentaires récents

Bronze

J'en ai entendu beaucoup de bien, et s'il est vrai que l'histoire, la trame, est plutôt sympa, le style d'écriture... Je n'ai pas accroché du tout. J'ai beaucoup tiqué sur le redondant "de tout temps, les hommes", qu'on nous a appris à ne jamais écrire en rédaction, mais au-delà de ça, je n'ai pas trouvé que l'ensemble était bien écrit. C'était plat. Le style de Bordage m'a malheureusement laissé de glace.Je me suis ennnuyé . Je ne lirai pas la suite.

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Or

Un peu bizarre.

Sans vouloir blasphémer, cela me fait penser à l'histoire d'un nouveau testament version science fiction, peut être ?J'avoue qu'il m'a fallu 2 tomes avant de commencer à adhérer à l'histoire ... j'ai donc eu un peu de mal au début. Un peu trop "déjà vu", version Mad Max, fin du monde et tout et tout. Malgré tout, j'ai continué et je ne l'ai pas regretté. J'ai lu d'autres tomes (un peu long ! ça me faigue à la longue !!!! Enfin , je ne suis pas resté sur ma faim.

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Argent

Un petit livre qui n’a atterri dans ma PAL que parce que la version numérique du premier tome était gratuite et je dois dire que c’est une bonne trouvaille.

On découvre un monde post-apocalyptique, dévasté par une troisième guerre mondiale, et dont la survie est compliquée par les vestiges de cette guerre.

Les rares survivants se sont regroupés en peuples nomades, chaque peuple ayant un domaine d’expertise. L’histoire, bien introduite, se complexifie au fur et à mesure. J’ai trouvé quelques réflexions intéressantes sur la guerre, les religions et le fanatisme, le fait d’apprendre des erreurs du passé (ou de les reproduire malgré tout).

Bref, un petit livre court qui ne permet pas vraiment d’approfondir tous les thèmes qu’il évoque mais qui ouvre des pistes intéressantes pour la suite, que je ne manquerai pas de lire.

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Or

Le scénario m'a initialement paru assez basique, mais on en vient au fil des chapitres à une intrigue très intéressante, avec des personnages extrêmement riches et travaillés, et qui promet de nous faire réfléchir à notre propre existence.

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Argent

Belle imagination, surtout au sujet des armes génétiques... Et dire que certains pays continuent la recherche dans ce sens... bref, une bonne histoire bien écrite.

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Bronze

1er tome très bon sur un monde apocalyptique et sur les hommes qui le peuplent. Par contre, la fin de ce tome nous laisse sur notre faim.

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Bronze

Un livre sympa, avec une vision de la vie post 3ème guerre mondiale intéressante ! L'écriture est agréable, dynamique ... Mais à la dernière page on se rend bien compte que ça n'est qu'un "morceau" de livre, presque un simple 1er chapitre et non pas vraiment un Tome 1... Reste à lire la suite donc ...

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Lu aussi

Pierre Bordage continue de puiser dans les archétypes (héros physiquement diminué mais mentalement supérieur, viol et assassinat des parents, thématique de la différence, etc), il n'a rien perdu de sa capacité à créer des personnages riches, puissamment humains, vis à vis desquels le sentiment naturel d'identification du lecteur fonctionne à plein. Son style même apparaît plus serré, plus percutant, et si ce premier volet se plie naturellement aux contraintes de mise en place et d'exposition, il est d'une narration nerveuse et efficace.

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Date de sortie

Les Derniers hommes, Épisode 1 : Le Peuple de l'eau

  • France : 2002-06-03 - Poche (Français)

Activité récente

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 83
Commentaires 8
extraits 11
Evaluations 18
Note globale 6.94 / 10

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