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Les Femmes et le sexe dans la Rome antique



Description ajoutée par joviale57 2015-06-15T19:59:21+02:00

Résumé

Dans une épigramme adressée à sa femme, Martial écrivait : « je veux bien que tu sois une Lucrèce pendant le jour tout entier, mais c’est une Laïs qu’il me faut la nuit. » Il décrit en vers tout le paradoxe de l’érotisme féminin dans l’antiquité romaine.Comme une même femme ne peut pas être tout à la fois le parangon de la chasteté et une amante débauchée, Virginie Girod montre comment les femmes furent classées en catégories, selon leur statut social qui définissait ainsi ce qu’il leur était possible de faire ou non dans leur vie sexuelle. La « matrone » se trouve cantonnée dans son rôle reproducteur de l’élite, et il est rare qu’elle soit un objet érotique. Ce dernier rôle est rempli auprès du mâle romain par des esclaves, des affranchies, des courtisanes : il n’y a même pas adultère en pareil cas. Le statut social détermine totalement la sexualité et l’imaginaire qui va avec. Rien de plus étranger à cette société dure et fermée que l’épanouissement personnel.Le corps érotique et le corps reproducteur étaient-ils deux choses résolument différentes ou pouvaient-ils se réunir dans une improbable symbiose ? Comment la sexualité était-elle vécue au quotidien selon que l’on était une femme honnête ou non ? Que représentaient en réalité la sexualité et ses pratiques aux yeux des Romains ? Les Romains du Ier siècle ont-ils vraiment été les personnages débauchés, prompts à commettre toutes les transgressions pour le plaisir de leurs sens comme veulent nous le faire croire les péplums du XXe siècle ou ont-ils été les artisans de notre société occidentale en imaginant des normes sexuelles qui sont les ancêtres de celles d’aujourd’hui ? A l’aide d’une documentation considérable, Virginie Girod répond à ces questions pour apporter une nouvelle réflexion sur ce que certains ont appelé l’émancipation féminine des Romaines.

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Classement en biblio - 14 lecteurs

extrait

Outre le fait qu'un bassin large donnait à croire qu'une femme était féconde, des recherches récentes en neurobiologie ont prouvé que plus le rapport taille-hanches est important, plus la vision du corps féminin provoque une stimulation érotique intense chez l'homme. Selon ces mêmes recherches, le rapport taille-hanches idéal pour une femme occidentale serait de 0,7. Plus les hanches sont pleines et plus la taille est fine, plus on prête inconsciemment au corps féminin une idée de bonne santé et de facilité à se reproduire. En conséquence, le corps est jugé attractif.

L'observation de la représentation du corps féminin dans l'art permet une assez bonne appréciation de la vision antique du rapport taille-hanches. Lorsque l'on mesure les tours de taille et de hanches de la Vénus de Milo, on constate que son rapport taille-hanches est de 0,7. Il ne faut pas voir le fruit du hasard mais la représentation des proportions féminines idéales. D'un point de vue anthropologique, le corps des femmes a beaucoup changé en deux mille ans. Bien que ce corps ait été ligoté dans des corsets pendant quatre siècles puis masculinisé par une adaptation à la vie active au XXe siècle, l'idéal féminin de l'homme occidentale ne varie pas beaucoup dans le temps.

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Commentaires récents

Argent

Très beau livre sur l'histoire des femmes dans la Rome antique. J'ai fait des études d'histoire du droit et j'ai adoré toutes les références juridiques et, j'ai pu comprendre tout l'ouvrage.

Cependant je ne le recommande pas forcément pour une personne qui ne maîtrise pas le sujet. Certains termes ou expressions latines peuvent être assez compliquées pour certains.

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Bronze

Le sujet sacrifie au système et aux curiosités de l'érotisme moderne. Bonne étude des codes sociaux, des habitudes patrimoniales et des fondements de la sexualité comparée, vertueuse ou vicieuse, féminine et masculine. Mais ces vues sont bien loin d'épuiser le sujet, dont la matière est autrement complexe et fine : l'amour, avec ses nuances, ses lumières et ses ombres, est le grand absent de cet ouvrage, comme si la femme en l'historienne n'avait point eu le talent littéraire de l'évoquer comme partie essentielle du tableau ou avait trouvé plus commode de s'en tenir à la mécanique plus lisible des instincts et des préjugés. Enfin, l'écriture, çà et là mal surveillée, manque de style, d'élégance, de vivacité. Telle, la prose néo-universitaire.Trop sérieux , manque de fantaisie

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Argent

Une très belle étude sur la sexualité féminine dans la Rome antique. De quoi tordre le cou à de nombreuses idées reçues sur cette période historique.

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Lu aussi

Mère ou putain voilà les deux principales catégories où l'on rangeait les femmes dans la Rome antique mais loin de cette image stéréotypée le statut des femmes était plus complexe qu'il n'y paraissait. Cet essai complet, aborde plusieurs sujets : division matrones/prostituées, idéale de la femme romaine, vêtements, homosexualité, amants, contraception, avortement...Un véritable travail de recherche (traités médicaux, poèmes, législature...) pour un sujet difficile par son manque de sources historiques sérieuses. J'ai été aussi très surprise de retrouver quelques similitudes avec notre époque ^^ Le seul bémol c'est le manque de documents iconographiques, Virginie Girod fait référence à beaucoup de lieux dont on ne peut que s'imaginer. Ce manque est sans doute dû au fait que ce livre est à l'origine une thèse. Sinon clair, précis, loin des clichés on apprend beaucoup sur les mœurs de la société romaine.

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Diamant

Ayant déjà lu plusieurs livres sur le même thème (dont L'amour à Rome de Pierre Grimal et Pompéi, les visages de l'amour d'Eva Cantarella) je me demandais si en choisissant celui-là dans le cadre "Masse critique" de Babelio, j'allais pouvoir approfondir mes connaissances sur le sujet.

Eh bien, ma réponse est oui, un très grand OUI même !

L'auteure prend comme cadre de son étude le début de l'Empire (de 27 avant notre ère à 96 après), qui est une période charnière au niveau des moeurs où l'on assiste à une espèce d'émancipation féminine.

Virginie Girod s'appuie sur toutes les sources dont nous disposons aujourd'hui : littéraires, juridiques, épigraphiques, numismatiques, archéologiques, ainsi que sur les recherches historiques, anthropologiques et sociales plus contemporaines.

Et c'est absolument captivant d'un bout à l'autre ! L'auteure aborde à peu près tous les aspects liés à la sexualité féminine, que ce soit à travers le rôle social de la femme, ses pratiques sexuelles, les interdits, et même les critères de beauté de l'époque, sans que cela soit à aucun moment rébarbatif !

Cet essai, bien que très détaillé et très documenté, reste en effet accessible aux néophytes. Il est également d'une très grande clarté qui rend sa lecture agréable.

Seul bémol : j'aurais apprécié que l'auteure joigne à son texte quelques photographies des pièces de monnaie, réprésentations épigraphiques ou fresques qu'elle évoque parfois pour étayer ses propos...

La seconde partie de cette chronique s'attachera à certains thèmes développés dans le livre : aspects que je ne connaissais pas ou qui m'ont interpelée ou bien encore amusée et que j'ai envie de partager avec vous.

Il faut garder à l'esprit que ce sont la morale, la coutume (le fameux mos maiorum des Romains) et la loi qui fixent les règles du comportement sexuel des Romaines, règles qui ont évolué à travers les siècles.

La mythologie exalte à travers différentes figures de femmes l'idéal féminin dont les qualités principales sont la chasteté, la fidélité et la fécondité. Ainsi, Rhéa Silvia, la mère de Romulus et Rémus, incarne le devoir de procréation des matrones romaines, Acca Larentia, la nourrice des jumeaux, la bienveillance de la prostituée à l'égard de Rome, Lucrèce et Virginie la vertu. Mais il existe aussi des figures maléfiques telles que Tarpéia et Tullia qui symbolisent le stupre et l'ambition.

Le rôle de la femme est donc entièrement tourné vers la procréation, définissant sa place dans la société et les contraintes sexuelles y afférentes.

Ainsi, dès la naissance, la fillette est préparée à son rôle reproductif puisqu'elle est emmaillotée de manière à provoquer l'épanouissement des hanches. Elle peut être fiancée dès sept ans mais il faut attendre qu'elle soit nubile (c-a-d 12 ans) pour qu'elle se marie. La majorité des filles convolent en juste noces entre 12 et 15 ans, puis l'âge au mariage se déplace sous l'Empire entre 15 et 17 ans. Il est à noter que certains hommes préférent se marier avec de très jeunes filles dans le but d'en obtenir une parfaite soumission.

Inutile de préciser que la femme romaine arrive vierge au mariage. Par égard pour elle, il semblerait que certains époux aient pratiqué la sodomie pour leur éviter le traumatisme de la défloration. Franchement, quelle délicate attention ! (ils sont fous, ces Romains !! ). Priapées, 3 : « Donne-moi ce que la jeune mariée la nuit de ses noces donne au désir de son mari car innocente elle craint qu'il ne la blesse. J'aurais pu... mais il est clair de parler comme tout le monde et de dire donne-moi ton cul».

Ensuite, tout est fait pour faciliter la conception :

♦ médicalement, les médecins de l'antiquité conseillaient les rapports avant ou après les règles, car cette période, selon eux, y était favorable (encore heureux que les Romaines n'ont pas écouté ces conseils sous peine de voir s'éteindre leur race); ils suggéraient également la position de la levrette pour augmenter la chance de tomber enceinte ! Fait étonnant : ils croyaient que la grossesse durait entre 7 et 13 mois !

♦ sur le plan législatif, Auguste promulgue des lois natalistes qui permettent aux matrones ayant 3 enfants de s'émanciper juridiquement et aux esclaves mères de 5 enfants d'obtenir leur affranchissement...

Dans cette société qui enferme les femmes dans un rôle procréatif, comment sont donc perçues les femmes vieillissantes ?

Eh bien, chères lectrices, j'ai l'immense tristesse de vous apprendre qu'aux yeux des Romains, une femme de 38 ans est proche de la vieillesse.

Et la femme ménopausée doit se détourner des plaisirs de l'amour sous peine de passer pour une perverse. D'ailleurs, à moins d'être riche, la vieille femme n'intéresse plus les hommes qui n'éprouvent que dégoût pour elle. Martial, Epigrammes, X, 90 : « Pourquoi Ligeia, épiles-tu ton vagin hors d'âge ? (...) Tu te trompes bien si tu figures encore porter un vagin quand les désirs de l'homme ont cessé d'y prêter attention. Si donc tu as quelque pudeur, Ligeia, n'arrache pas sa barbe au lion mort.».

Encore une remarque sur le plaisir : il est normalement le fait des femmes de mauvaise vie, mais il est paradoxalement considéré comme favorable à la conception par certains médecins.

Ovide est le seul poète à prôner l'égalité face au plaisir.

Concernant les pratiques sexuelles, seuls le baiser et le coït vaginal sont autorisés aux femmes mariées, les autres pratiques étant jugées infamantes.

Le cunnilingus est la pratique sexuelle la plus abjecte ( Popilus ut canis cunnum lingis, CIL, IV, 8898 - Popilis, tu lèches le vagin comme un chien) car , d'une part, elle est censée donner mauvaise haleine, d'autre part elle se passe de l'usage viril du pénis ; or, c'est une véritable souillure pour un Romain qui utilise normalement sa bouche pour accomplir son devoir civique en prenant la parole !

La sodomie est, on l'a vu, parfois pratiquée lors de la nuit de noces. Mais au vu du taux de natalité assez bas dans le monde romain, on peut penser que les femmes l'utilisent comme moyen de contraception. Certaines prostituées en font également une spécialité...

Le voyeurisme et l'exhibitionnisme sont, comme de nos jours, considéres comme des déviances.

La bestialité fait parti des transgressions les plus violentes après l'inceste (la mythologie ou la littérature font d'ailleurs référence plusieurs fois à ces deux déviances : Pasiphae, l'âne des Métamorphoses d'Apulée, la fable de Byblis et celle de Myrrha...)

La masturbation est la perversion la mieux tolérée même si elle est très peu évoquée concernant les femmes. D'ailleurs, celles-ci ne sont censées la pratiquer qu'à l'aide d'un phallus de bois conformément à la vision phallocentrique des Romains.

Quant à l'homosexualité féminine, elle est interdite par la morale car c'est une perversion menant à la confusion des genres tout en excluant l'homme de ces ébats (ce qui est impensable pour le modèle sexuel phallocentriste !), mais elle n'est pas condamnée par la loi car elle n'apporte aucune souillure ni aucun risque d'enfant adultérin !

Théoriquement, la matrone ou la vierge sont intouchables ! Malheureusement, certaines ont eut à subir un viol : les victimes ne sont jamais considérées comme telles mais porteuses d'une souillure de sang irréparable. De plus, elles sont toujours soupçonnées d'être la complice du violeur !

Les garçons violés étaient également déshonorés ( à noter que la bulle et la toge prétexte sont portés par les enfants romains pour les protéger du désir des hommes !)

Les femmes romaines, qu'elles soient matrones ou prostituées, provoquent à travers leur corps le désir masculin.Quels peuvent bien être ces critères de beauté auxquels sont sensibles les Romains ?

♦ une longue chevelure (c'est pourquoi la matrone la coiffe en chignon et la recouvre d'un voile pour sortir afin d'en atténuer le pouvoir érotique)

♦ un monosourcil (vivivi, je n'invente rien ! )

♦ un corps épilé (Ovide, L'Art d'aimer, III, 193-194 : « J'ai été sur le point de vous avertir qu'un bouc farouche ne devait pas loger sous vos aisselles et que vos jambes ne devaient pas être hérissées de poils rudes.»)

♦ la nudité pendant l'amour (qui ne peut être le fait des matrones mais des esclaves, affranchies ou prostituées)

♦ des bijoux comme le sautoir vénusien qui érotise la poitrine, petite de préférence

♦ l'étroitesse de la taille et la rondeur des hanches qui sont un objet de désir pour l'homme romain...

Concernant les femmes de la haute aristocratie, l'auteure nuance la légende noire qui s'attache à certaines soeurs, filles ou mères d'empereur, qui ont connu une mort violente ou honteuse non pas tant parce qu'elles menaient une vie dissolue que parce qu'elles avaient osé se comporter comme un homme...

Je n'ai fait qu' évoquer dans ma chronique les prostituées mais l'auteure y consacre dans son livre un chapitre extrêmement intéressant.

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Date de sortie

Les Femmes et le sexe dans la Rome antique

  • France : 2013-08-29 - Poche (Français)

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