Ajouter un extrait
Liste des extraits
Souffre-Jour :
L'été pèse sur les toits de Lorgol. Aussi, lorsque la nuit tombe, les habitants fêtent-ils la brise qui vient du large, cette brise qui s'engouffre dans les venelles et caresse les nuques moites. Les plus vieux, eux, redoutent ce vent qui a tant de fois murmuré la mort, qui se fait toujours l'écho des râles et des suppliques. Oui, l'été pèse sur les toits de Lorgol.
Afficher en entierAgone :
La rumeur a couru devant nous. On raconte qu'un homme, inspiré par la nuit, arpente la pays pour le sauver. J'ai soutenu cette rumeur, j'ai sacrifié des Danseurs pour qu'elle aille aussi vite que le vent et qu'elle s'engouffre dans les plaines d'Urguemand. Ce vent n'a qu'un seul nom, celui de ta famille. Rochronde, et sa lignée de barons qui, tant de fois, furent l'ultime rempart du royaume contre les invasions ennemies.
Afficher en entierAgone :
Je perçus soudain la souffrance du Danseur qu'il martyrisait avec application. Le râle de la créature entrait en résonance avec mon esprit.
-Arrête ça, ordonnais-je.
Afficher en entierLes danseurs de Lorgol :
Elle ressemblait à une ogresse. Le crâne rasé et les traits porcins, elle promenait son corps obèse avec une aisance terrifiante. Ses hanches se balançaient comme les rouages d'un mécanisme antique, ses cuisses formaient l'équivalent d'un tronc de chair moulé dans la laine.
-Cette chose est une amie ? s'exclama Pénombre d'une voix outrée. Quintessence de la laideur ! Cours, cours !
Afficher en entierSouffre-Jour :
-Tu es capable de te battre pour moi ? demandais-je à Pénombre.
-Sûrement pas. Sauf si tu m'abandonnes ton esprit sans restriction. Auquel cas, je fais de toi un duelliste accompli.
-Te laisser ma conscience ? Jamais !
-Tant pis, tu vas mourir.
L'élève s'impatientait et se fendit brutalement. La pointe de sa rapière vibra à un demi-pied de mon front.
-La prochaine fois, je serai moins précis, menaça-t-il.
-Pénombre ?
-Oui, maître.
-Fais ce que tu veux...
-Tu ne le regratteras pas, susurra-t-elle avant de s'engouffrer en flots torrentiels dans mon esprit.
Afficher en entierSouffre-Jour :
Vous n'avez pas vécu au manoir. Vous n'avez pas vu ma mère se jeter à ses pieds et le supplier de m'y laisser. Vous ne l'avez pas vue prostrée sur le sol, le visage en larmes quand mon père me hissait sur un cheval. Et ses cris, ses cris de rage et d'impuissance qui déchiraient la nuit... Je n'était qu'un enfant. Un petit garçon à qui on apprit à tuer avant de savoir lire.
Afficher en entierSouffre-Jour :
Voilà longtemps que vos convenances ne me concernent plus.
Afficher en entier