Extraits

Prise d'une envie pressante, je me rue aux toilettes juste avant que le chauffeur n'ouvre la porte du bus et quand je reviens, je suis la dernière à y être entrer. Je me dirige vers l'arrière, pour constater que Lauren, la fille que je connais le mieux dans ce cours, est déjà assise avec sa copine Cara. Une fraction de seconde plus tard, je me retrouve assise à côté de Jared. J'espère que ça ne l'ennuie pas. Je suis sûre qu'il adore jouer les solitaires au fond des bus, mais des rares options qui me restaient, c'est lui qui sentait le meilleur.

Le bus s'ébranle et prend de la vitesse. Au premier virage, il tourne si brusquement que je suis obligée de m'agripper au dossier du siège devant moi pour ne pas m'affaler contre Jared.

-Tu ferais mieux de t'installer confortablement. On en a au moins pour quarante-cinq minutes, me dit-il alors, ôtant un de ses écouteurs de son oreille.

-moi je veux bien, mais si le chauffeur continue à prendre des virages aussi serrés, je vais carrément finir sur tes genoux.

-Ah oui ?

Je perçois une brève étincelle dans son regard. Une étincelle brûlante. Et ce sourire, tout à coup !

Oh, punaise ! Je viens de donner le feu vert à une bonne grosse séance de flirt. Ses yeux bleus pétillent de malice et je ne peux m’empêcher de me demander s'il l'a déjà fait. Et dans ce cas, s'il le fait bien. S'il le fait avec la même implication que quand il dessine, toujours à la recherche de nouvelles techniques.

-[…] Ecoute, Kayla, j’aimerais bien qu’on se revoie. Et samedi soir, je ne fais rien de particulier. Alors si tu veux m’inviter à sortir avec toi, n’hésite surtout pas.

J’éclate de rire

-Attends, je veux être sûre de bien comprendre : tu me demandes te de demander de sortir avec moi, c’est bien ça ?

-Exactement. Alors c’est d’accord ?

-C’est d’accord.

Je tousse pour m’éclaircir la voix.

-Ça te dirait de sortir avec moi, samedi soir ?

-J’ai cru que tu ne me le demanderais jamais !

p.328 Jared et Kayla

Je commence à peindre la robe d’une main mal assurée. Il m’observe, et il se tient si près de moi que je sens son souffle. Autour de nous, l’air est chargé d’électricité.

-Tu ne m’avais pas dit que tu travaillais, aujourd’hui ?

-Si, je dois y être dans une heure, me dit-il. Mais je sais que je serai incapable de m’endormir cette nuit si je ne profite pas de ton offre avant.

-Mon offre ?

Mon pinceau se rapproche dangereusement du papier. Jared me l’ôte de la main et le pose sur la table. Puis il me prend par les épaules et me fait pivoter vers lui. Oh, mon Dieu ! Il va le faire ! C’est maintenant !

Il prend mon visage entre ses mains et m’embrasse. Je sens le sol se dérober. Je ferme les yeux et m’agrippe à ses épaules. Nos bouches s’entrouvrent, nos langues se cherchent dans un baiser qui n’a rien de timide. C’est un baiser chargé de sensualité et d’électricité, un baiser qui réclame qu’on aille plus loin. Il avait dû prévoir le coup, sa bouche a un goût de menthe.

Il met fin à notre baiser, beaucoup trop tôt à mon goût. Je n’ai pas détaché mes mains de son cou. J’en veux plus, je veux qu’il m’embrasse jusqu’à me rendre folle.

Je le serre contre moi et il fait de même ; je sens les muscles de ses bras qui se contractent. C’est une sensation merveilleuse. Son visage est perdu dans mes cheveux. Nous restons ainsi, étroitement enlacés, pendant quelques minutes avant qu’il mette fin à notre étreinte.

-Je ne pouvais plus attendre, Kayla

-Je suis contente que tu n’aies pas attendu.

-On se voit demain soir ?

-Sûr !

p.332 Jared et Kayla

Je ne comprends pas. Pourquoi tant de personnes sont-elle attirées par quelqu'un qui leur a fait du mal ? C'est peut-être lié à l'ego; on est vexé d'avoir été blessé, et on pense pouvoir effacer cette blessure en revenant vers la personne qui l'a infligée. Du coup, on a l'impression que ce n'est jamais arrivé. Sauf qu'en réalité, cela s'est bel et bien produit : l'autre personne nous a fait mal.

On ne peut pas forcer les gens à accepter notre aide, il faut qu'ils la réclament.

-C’est assez logique. Mais les aspects négatifs sont nécessaires : ils permettent aux aspects positifs d’exister à leur tour. Il faut un équilibre dans le ciel comme sur Terre.

p.233 Erland à Kayla

La semaine suivante s'écoule à toute vitesse, rythmé par les cours, les questions de mes clients,et des tas de choses relatives à mes activités d'Oracle. Même pendant que je travaille au Trou,je me surprends, dès que j'ai une minute de libre,à prendre des notes sur les problèmes amoureux que l'on m'a soumis. On dirait que le fait d'avoir mis l'Oracle en veille pendant quelques semaines a contribué à réprimer toute ma créativité, et qu'a présent, elle ressort d'un seul coup.

pour lire un extrait aller sur ce lien:

http://fr.calameo.com/books/000680467ec446d3f3965

-[...] Écoute, Kayla, j'aimerais bien qu'on se revoie. Et samedi soir, je ne fais rien de particulier. Alors si tu veux m'inviter à sortir avec toi, n'hésites surtout pas.

J'éclate de rire.

- Attends, je veux être sûre de bien comprendre : tu me demandes de te demander de sortir avec moi, c'est bien ça ?

- Exactement. Alors, c'est d'accord ?

- C'est d'accord.

Je tousse pour m'éclaicir la voix.

- Ça te dirait de sortir avec moi, samedi soir ?

- J'ai cru que tu ne me le demanderais jamais !