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Voilà, je n'avais plus de patience. Des années à attendre le mec charmant et tout ce que j'avais récolté c'était le rayon jardinage de Leroy-Merlin.
Afficher en entierMoi c'est Juliette, 32 ans, une jeune femme comme plein d'autres. Pas un top-modèle, ni une héritière de grande famille. Ni une virtuose du violon ou du piano ni une athlète triple championne de natation ou d'aviron...
... J'avais beau parcourir toutes les boîtes de nuit, les bars, les festivals et autres événements bondés de monde pour tenter de trouver l'amour, rien à faire. Impossible de rencontrer un homme dont je pourrais tomber éperdument amoureuse. Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ?
Afficher en entierD'ordinaire, je n'aimais pas du tout. Mais peut-être que c'était moi qui me mettais des barrières ?
Il m'empoigna la fesse, comme si j'étais en libre-service. Je tentai de faire de même, mais il repoussa ma main. Apparemment, il n'y avait que lui qui avait le droit de toucher.
C'était peut-être ça finalement, je ne méritais pas mieux. Puisque tous les mecs biens s'enfuyaient, je devais prendre ceux que l'on m'envoyait. Cette nuit, le destin avait choisi de me l'envoyer lui, et pas un autre.
Ensuite, nous allâmes nous asseoir sur un canapé. La table était recouverte de bouteilles, de verres d'alcool. Pas les miens, les siens, et ceux de ses potes.
Il me pelotait de partout, comme s'il était en train de me pétrir. Je me sentais mal à l'aise. Pourtant, je n'étais pas la seule dans cette situation, il y avait d'autres filles. C'était peut-être vrai, je devais être trop coincée.
Afficher en entier— Tu sais Juliette, je ne t'ai jamais oubliée. Il y a quelque chose de vraiment fascinant chez toi.
— Ah bon ? Je crois que c'est juste une idée que tu te fais. Je suis paumée, je suis pauvre, désespérément célibataire comme toujours. Rien de particulier.
— On est tous comme ça en réalité. Mais toi tu n'abandonnes pas.
— C'est vrai, contrairement à la plupart de mes potes, je m'accroche bêtement et je passe mon temps à souffrir. Génial.
— J'étais comme ça avant, je n'avais plus aucun espoir. Et puis, finalement, je me suis dit « pourquoi pas ? ». Pourquoi ne pas continuer à rêver comme tu le fais ? On n'a rien à perdre.
Afficher en entierEn réalité, j'avais toujours été curieuse de savoir ce qu'ils étaient devenus. Qu'elles étaient leurs vies depuis ? Sont-ils toujours seuls, ou ont-ils trouvé l'amour ? Est-ce que je suis vraiment l'une des plus paumées ? Nous nous posons tous ces questions à un moment ou à un autre.
Afficher en entierTout se déroulait comme d'habitude, comme si rien ne s'était jamais produit.
Bon, ok, il avait peut-être besoin de BEAUCOUP de temps. Ce n'était pas grave, j'étais patiente à l'époque. Mais un petit signe en attendant ça fait toujours plaisir !
Afficher en entierReprenons. Quelques mois durant lesquels j'avais le moral dans les chaussettes. La rentrée à l'université : le grand saut dans l'inconnu.
Mes amies du lycée s'étaient soit lancées dans la vie active, comme Sonia, soit inscrites à des facs différentes. J'étais seule ici.
J'étais entourée de musiciens et autres chanteurs ultra-calés, moi qui n'y connaissais pas grand-chose. J'avais peut-être bien fait une grave erreur. Mais ça semblait cool des études de musique, non ?
Je connaissais tous les styles, je faisais souvent découvrir des groupes indépendants à mes potes et apparemment je n'étais pas une trop mauvaise chanteuse. Mais c'était bien mince comparé aux autres qui pouvaient jouer toutes les symphonies de Beethoven ou de tous les instruments.
Peu importe, je n'avais aucune idée de quoi faire de toute manière. Nada. Et comme on nous l'avait dit, il fallait tenter, expérimenter, et c'est ainsi qu'on saurait ce à quoi l'on aspire ou non.
Afficher en entier— Je ne veux pas que tu souffres. Je serai toujours là pour toi, c'est la vérité. Si tu as besoin de quoi que ce soit tu peux compter sur moi. Tu es quelqu'un de formidable, tu es la petite amie idéale. Je t'aime de toute manière.
— La petite amie idéale que tout le monde laisse tomber. Merci. Ne t'inquiète pas. J'ai l'habitude. Quand c'est trop beau, c'est qu'une couille m'attend juste après. C'est mieux que vous restiez ensemble, vous êtes une famille. Ta fille sera heureuse d'avoir ses deux parents.
— Je suis tellement désolé, dit-il en m'enlaçant amicalement.
Je sentais déjà la distance s'installer.
— Ce n'est pas grave.
Afficher en entierBon, ça faisait quelques mois que l'on se tournait autour, que j'attendais qu'il fasse le premier pas sans savoir s'il avait besoin de temps ou au contraire, s'il savait exactement ce qu'il faisait.
Afficher en entierJe n'ai jamais compris les éternels insatisfaits. Quand on trouve enfin le bonheur - si tant est qu'on le trouve – mieux vaut le garder, non ?
Pour moi, chaque seconde, chaque détail paraît magique. Ce moment où l'on ressent cette connexion particulière avec une personne, ce moment où elle vous regarde comme si vous étiez son rayon de soleil, exactement comme vous le faites au même moment. Discuter des heures et se comprendre, se sentir écouter et boire les paroles vraies et pleines de sens de celui ou celle qui fait battre votre cœur.
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