Miso soup

Le roman est découpé en trois parties, et si les deux premières sont réussies, j'ai nettement plus de réserve quant à la dernière.

Dans le premier tiers, l'auteur pose rapidement les bases de son histoire avec ses deux principaux personnages, et une ambiance malaisante assez remarquable.

Dans le deuxième tiers, l'action s'accélère et l'horreur atteint son paroxysme, les scènes de tuerie se révélant très visuelles et fort marquantes.

Puis, arrive l'ultime partie, et le côté jusque-là addictif s'estompe progressivement. J'ai même ressenti de l'ennui par moments, les échanges entre Frank et Kenji, les protagonistes principaux, deviennent bizarres et sans véritable intérêt.

La fin est à l'image de ce dernier tiers: bizarre et de peu d'intérêt.

En revanche, Murakami dénonce fort bien le rapport au sexe tarifé du peuple japonais, où presque tout est autorisé du moment que l'argent coule à flot. À tel point que l'on peut légitimement penser qu'il s'agit là d'un aspect essentiel de la culture japonaise.

Bref, l'œuvre possède des qualités indéniables mais souffre d'une sérieuse baisse de régime préjudiciable à l'ensemble.

Plonger dans cette histoire, c'est vivre une expérience inédite aux côtés d'un tueur en série. J'ai aimé le début mais une boule s'est formée dans ma gorge lorsque l'histoire arrive à son point culminant. J'ai envie de vomir rien que de penser au pire passage de ce roman. Comme le narrateur, à la fin, on ne sait plus si on a vécu tout cela avec eux ou si ce n'est qu'une horrible histoire qu'on nous a raconté plus tôt. Ce n'est pas trop mon style de roman, mais je ne pouvais pas ne pas le lire. Donc je le conseille pour ceux qui aiment les romans avec des meurtres.

Miso soup fait partie des livres marquants.

C'est angoissant, bizarre. On cherche à comprendre, on avance pas à pas avec le narrateur. La fin laisse un peu songeur malgré tout, quoi que... disons qu'une fois le livre refermé, on se demande si on a bien compris, on fait des hypothèses... C'est bien écrit, efficace, ça se lit vite. On ne demande rien de plus.

L'un de mes romans favoris de Murakami ! L'angoisse ressentis par le personnage principal face à l’antagoniste m'était transmise à chaque phrase. Je ne sais pas comment décrire ce beau roman sans en dire trop mais je conseille à ceux qui aiment les romans de Murakami de lire celui-ci si ce n'est pas déjà fais !

Une histoire surprenante dans un Japon by night. Une scène choquante, voire très choquante, et malgré ça, une envie de continuer, tant le récit est fluide. On se pose des questions, on analyse, on s'auto-analyse, en relevant la tête après la lecture, sur ce qui est acceptable ou pas. Quoi qu'il en soit, ce roman ne laisse certainement pas indifférent.

J'ai lu ce bouquin il y a longtemps, mais je me rappelle à quel point ce livre m'a marqué. C'était véritablement une lecture viscérale ! L'intérêt de cette histoire réside dans une tension constante, dont on craint la tournure mais dont on ne peut imaginer ni le moment ni la manière. Prisonnier contre mon gré dans ce mélange de dégoût et de fascination, je recommande largement cette lecture, du moins pour les coeurs bien accrochés !

J'ai abandonné à la moitié du roman (ce qui correspond à la deuxième nuit), et ceux qui l'ont lu comprendront exactement à quel moment j'ai décidé de laisser tomber. Il y a un moment où tout bascule, et bien que ce basculement tombe à pic, changeant complètement le rythme du roman, j'ai refusé de m'infliger la suite. Je ne suis pourtant pas une petite nature, mais j'ai trouvé cette scène particulièrement insoutenable, et je n'ai pas eu envie de voir où elle allait mener.

Pourtant, c'est bien écrit, singulier, intriguant et marquant. J'essayerai d'autres romans de l'auteur, c'est sûr !

Un roman qui nous embarque au cœur de la prostitution de Tokyo, c'est le genre de roman un peu casse-gueule, car on peut très facilement tomber dans le livre racoleur de mauvais gout. Sur ce point, l'auteur s'en sort selon moi magistralement. Grâce à une façon de décrire les choses qui est plutôt classe, j'ai eu à aucun moment ce sentiment. Mieux que ça, j'ai eu l'impression de lire un livre très intelligent. Kabukichô et la prostitution sous toutes ses formes c'est rien de plus qu'un décors qui permet à l'auteur d'amorcer une réflexion assez intéréssante, bien que très pessimiste, sur la société japonaise contemporaine, ses défauts et dérives. En vrac on va évoquer bien entendu la prostitution, mais aussi la solitude des japonais et leur manque d'ouverture sur le reste du monde, ou encore un certain manque de repères, dû a des générations qui ne se comprennent plus et à un curieux mélange de tradition et de modernité.

C'est sur ce constat qu'on commence à suivre Kenji, un japonais, guide du tourisme sexuel et son très étrange client américain, Frank, pour trois nuits à travers ce sulfureux quartier de Tokyo.

J'ai totalement adoré la première partie du livre, correspondant à la première nuit. Le livre nous plonge immédiatement dans son ambiance nocturne assez atypique et malsaine. Ce livre créer immédiatement une sorte de malaise chez le lecteur. Un peu comme dans un bon film de Cronenberg, on a le sentiment d'être constamment sur le fil durant cette lecture. On sent que les choses peuvent basculer à tout moment, mais on arrive pas à déterminer quand, ni comment. Tout ça rend le texte vraiment addictif et plein de suspense.

La deuxième nuit présente elle un rythme très intéressant. Un peu plan-plan voire répétitif au départ, le texte fini enfin par basculer dans le genre de l'horreur. Je vous en dis pas plus pour pas gâcher la surprise, mais c'est un véritable point de non retour qui créer une vraie fracture dans le texte. Il y a un avant et un après comme on dit, ça a agit sur moi comme une montée d'adrénaline et ça donne un second souffle au texte.

La troisième nuit ne m'a par contre pas totalement convaincu. On s'intéresse surtout à la relation qu'entretienne les deux personnages principaux, c'est un peu le temps des explications et des confessions. Malheureusement, l'ensemble est trop pervers pour qu'on s'identifie aux personnages. Même s'ils sont bien construits, ils ne sont pas suffisamment attachant pour que ce soit très intéressant. Je trouve aussi que la réflexion qu'a engagé l'auteur à propos du Japon tournait en rond. On multiplie les comparaisons pas très fines entre le Japon et les USA, qui deviennent un peu lassantes à un moment. J'ai également trouvé la fin un peu rapide, trop de questions restent sans réponse pour que ce soit plaisant.

Bref : les deux premier tiers de ce livre m'ont beaucoup plu. Pour moi c'est un thriller à tendance horrifique à la fois maitrisé et très original, et donc forcément, globalement je ne peux que dire que j'ai aimé ce livre. La fin est malheureusement pas à la hauteur pour moi, et constitue quand même une grosse ombre sur le tableau.

Il y a t-il un rapport entre le titre et l'illustration?

Je reconnais avoir survolé la 4e couverture tant cette question m'intriguait.

Puis je suis rentrée de plein pied dans cette folie. Un pas après l'autre , j'ai foulé des chemins d'herbes tendres et vertes, des plaines arides, des charbons ardents et des pavés de tessons .... J'étais sur le fil du rasoir entre fascination et horreur.... .

C'est un livre à lire .

Récit très étrange et qui laisse perplexe, parsemé de scènes assez spéciales voire dérangeantes, mais qui est passionnant et donne envie d'aller jusqu'au bout. Je ne le conseillerais pas à n'importe qui mais pour tous ceux qui n'ont peur de rien... Lancez-vous !