Monsieur Mozart se réveille

Un livre que j'ai vu débarquer dans une box de lecture et qui ne me branchait pas au vu du résumé. Je l'ai finalement lu pour un challenge et ... il ne m'a effectivement pas plu.

J'ai eu du mal à démarrer, notamment parce que je trouve toujours un peu stupide la façon dont les auteurs contemporains décrivent les objets de notre quotidien vu de l'oeil d'une personne d'un siècle précédent, et leurs réactions face à ces objets aussi. Ensuite, étonnamment, je me suis prise à l'histoire et je suis arrivée à la moitié en me disant que finalement, j'avais peut-être jugé le livre un peu vite.

Sauf qu'arrivé à la moitié, on tombe dans une boucle, une spirale sans fin, avec un Mozart qui n'est plus compositeur ou virtuose de génie, mais juste queutard. Et les histoires de cul de Monsieur Mozart, moi, ça ne m'a pas intéressé. (Les cent dernières pages en particulier ont été une torture).

Pourtant, il y a des personnages sympathiques dans cette histoire. J'ai beau avoir cordialement détesté Mozart, inconscient, inconstant, ingrat, j'ai particulièrement apprécié Piotr. Ce violoniste polonais, l'épaule qui soutient Mozart au quotidien, est sans nul doute mon personnage préféré de ce livre. Ce n'est peut-être pas un musicien de génie, mais il travaille son art et se donne de la peine pour en vivre. J'ai bien aimé Czerny aussi, une bonne patte, et Liebermann senior, un homme qui aime profondément la musique. Quant aux personnages féminins, elles sont tellement inintéressantes que je ne sais même pas si ça vaut la peine d'en parler.

Côté histoire, au final, à part Mozart qui tourne en rond dans la ville, joue au Blue Notes, compose à l'occasion, et baise bien plus souvent, il ne se passe pas grand chose, on n'en sait pas beaucoup plus, bref, il y a de nombreux passages qu'on aurait pu supprimer et à la place apporter un peu plus de consistance ou au moins de réponses au lecteur.

En plus de ça, je regrette le côté "initié" de ce roman. Parce que oui, pour le lire, il faut : bien connaître la ville de Vienne (on parle de ce plan microscopique et illisible en dernière page qui ne sert à rien ?), bien connaître la musique (et surtout les rythmes), bien connaître Mozart (parce que les différents chapitres portent le nom d'un de ses morceaux en rapport avec le chapitre et le livre est truffé de références à ces oeuvres, leurs dates et leurs contextes de composition), mais aussi, s'y connaître en latin (parce que les chapitres sont introduits par un extrait d'un cantique en latin en rapport avec la symphonie de Mozart que porte le chapitre) et aussi connaître le polonais, parce que Piotr parle beaucoup en polonais et aucune de ses phrases n'est traduite ...

Autant dire que je partais avec beaucoup de handicaps en démarrant cette lecture et ça m'a vite gonflé ...

Bref, je ne retiendrais probablement qu'un mauvais souvenir de ce livre, je ne suis en tout cas pas mécontente de l'avoir fini. Bien qu'il ait gagné un prix littéraire, je ne le conseille clairement pas.

Lecture très sympa ! Le célèbre compositeur Mozart ne meurt pas vraiment et se réveille à Vienne, sa ville, mais dans les années 2000. Les technologies, la façon de s'habiller et de parler, les genres musicaux, tout est à découvrir. Mozart se lie d'amitié avec Piotr, un violoniste polonais qui l'héberge et tente de palier à ces maladresses. L'autrice nous dresse le portrait du compositeur comme on aime l'imaginer, touchant, curieux, un peu fou mais tellement attachant... avec un brin des Visiteurs...

J'ai apprécié ce roman même si parfois je le trouvais un peu long. J'ai commencé à vraiment apprécié quand le personnage de Anju était plus présent.

Surement une de mes découvertes préférés de l'année!

J'ai beaucoup rie des situations de notre héro, un vrai régale!