Neverhome

Si sur le papier, l'idée est intéressante (une jeune femme qui quitte son mari pour se travestir et participer à la guerre de sécession, en sachant que le mari est d'accord), l'écriture n'a pour moi pas suivi. Les péripéties se suivent pourtant, mais l'époque est peu décrite, et surtout, nous ne savons jamais ce que ressens Constance, notre personnage principal. Elle paraît elle-même spectatrice de ses propres aventures. Un livre à potentiel, mais qui ne tient pas vraiment ses promesses. C'est dommage.

C'était une lecture intéressante.

Cependant, il manquait clairement quelques choses

Et vu que c'était la narration à la première personne du singulier, je m'attendais à plus de ce qu'elle ressent et comment elle vit les choses. On dirait que ce qui se passe à la fin ne la touche pas. Et niveau description des événements historiques, ca manquait clairement de profondeur. C'est bien dommage car ce livre promettait beaucoup.

Un sujet qui me passionne, mais j'ai trouvé ce livre ennuyeux. Je ne sais pas si c'est l'écriture ou quoi, mais je trouvais que l'univers de la guerre de sécession était mal retranscrite. Des changements de rythme qui m'ont fait buggé à plusieurs reprises. Bref, livre bien mais sans plus.

J'ai adoré suivre les péripéties de Constance (même si le postulat de départ m'a paru aussi intéressant que tiré par les cheveux vu l'époque).

Du début à la fin l'histoire est prenante et riche en rebondissements, et la narration à la première personne du singulier nous rend d'autant plus proches de Constance et de son introspection.

Ce n'est pas juste l'histoire d'une femme partant en guerre, qui sera finalement la toile de fond, c'est avant tout une histoire humaine.

J'ai aimé Spoiler(cliquez pour révéler)ses dialogues avec sa mère décédée, ses interrogations sur la vie et sa vie en particulier, ses rencontres, les différents personnages avec chacun leur part d'ombre ou de bizarreries (la guerre, encore).

Une de mes lectures préférées de 2017.

Dès le début, le thème m’a plu. Cette femme solide partie à la guerre de sa propre initiative parce que personne ne peut le faire mieux qu’elle. Un portrait taillé à coups de serpe de quelques personnages que la guerre a rendus fous chacun à leur manière, un tableau de la guerre elle-même composé d’une mosaïque d’événements, grands ou petits, combats ou repos, errance ou emprisonnement. Pas de gloire ni d’héroïsme haletant dans Neverhome, juste une suite sans fin de marches, de campement, de lutte au fusil ou à la baïonnette contre un ennemi qui ne se distingue de soi-même que par la couleur de l’uniforme.

Et le style m’a plu. Une poésie confuse et un détachement brutal, sans horreur et sans délicatesse, comme s’il est aussi aisé de s’habituer au rugissement des canons et à la vision de blessés amputés qu’aux horaires et aux travaux d’une ferme. Sauf que l’engourdissement ou la fièvre s’emparent des soldats et non des fermiers.

Plus on progresse dans le récit et moins la distinction entre la réalité et le rêve est évidente. Constance se remémore des souvenirs, et des souvenirs fantasmés, ajoutés des actions qu’elle aurait voulu accomplir et des pensées ressassées depuis des années à propos de ces souvenirs, bascule dans un monde onirique fait de lambeaux de rêves et de visions fiévreuses, de dialogues avec sa mère décédée dont le fantôme métaphorique la suit et la rassure, de non-dits et de questionnements lors de ses échanges avec ses compagnons d’armes ou des inconnus de bord de route. Mêmes ses échanges épistolaires avec son mari semblent enveloppés d’une irréalité songeuse.

Assez bon livre sur le thème de la guerre de Sécession. Toutefois, je ne m'attendais pas vraiment à ça: je pensais que le thème de la femme travestie en soldat serai beaucoup plus abordé lorsqu'elle se trouve dans l'armée.

Etrange et sombre conte sur fond de Guerre de Sécession. Ash/Constance se situe quelque part entre Ulysse partant pour son Odyssée et Alice découvrant le pays des horreurs. Elle oscille sans cesse entre cauchemars et réalité, les deux se rejoignant bien souvent, hantée par des fantômes personnels ou rencontrés au gré de son périple. Hunt conçoit une galerie de personnages forts et abîmés par la guerre.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2016/02/je-ne-suis-pas-un-fantome-dis-je-je-ne.html

J'ai beaucoup, beaucoup de choses à dire sur ce livre !

Je commencerais par réagir au premier commentaire qui a été posé et que j'ai lu avec grande attention.

Fan de Mulan, et des femmes qui décident que les règles ne seront pas des obstacles, j'ai été séduite par cet ouvrage d'autant plus qu'une des libraires avait laissé un mot qui incitait à le lire. Je rejoins aussi le commentaire sur la fin : soit on adore, soit on déteste. Je fais partie de la première ! Sans en dire trop, j'ai trouvé qu'elle était pile dans la continuation du livre et merveilleuse. Mais je peux aussi comprendre qu'on pense le contraire !

Le texte raconté comme un souvenir est très très agréable à lire et très rapide à finir aussi. Une fois dedans, impossible de m'en décoller. J'ai aimé cette écriture juste sans fioritures et qui transmettait beaucoup d'émotion. Exactement ce que j'aime !

La réflexion sur la guerre à la fin est SUBLIME. Lorsque Constance évoque son avis personnel face à ce qui est conté dans les livres, on ressent cette injustice tout autant qu'elle... Première fois que je vois une vraie réflexion à ce sujet, et elle sonne si juste !

Le côté androgyne du personnage de Constance lui permet de franchir bien des obstacles même si c'est une femme forte. Mais rien (ou presque) ne lui sera épargné. L'auteur traduit magnifiquement dans son écriture le flou entre réalité et songe de Constance. J'ai trouvé ce point absolument essentiel dans l'ouvrage : montrer comment l'être humain peut tomber à tout moment dans la folie. Du coup, il arrive qu'on soit un peu perdu sur la frontière entre les deux justement et c'est bien ça qui prouve que l'auteur réussit à la perfection le défi :

Et cette phrase qui clôt l'ouvrage !

Je ne vois pas ce que je peux dire de plus si ce n'est qu'il faut absolument le lire, en particulier si vous êtes friand de femmes "guerrières" et/ou de livre qui traite de la guerre de Sécession. Un ouvrage qui m'a donné envie de me plonger un peu plus dans cette période de l'histoire !

Constance est une femme forte, presque masculine, qui a des envies de voyages et d’aventures. Alors lorsque la guerre de Sécession éclate, elle part à la place de son mari. Se faisant appeler Ash Thompson, elle rejoint un régiment où elle s’illustre notamment au tir. Evidemment la guerre est loin d’être facile, encore moins pour une femme. Durant de longs mois, elle écrit à son mari, ayant à la fois hâte de le retrouver, mais incapable de se détacher de cette vie d’aventure.

Si vous aimez Mulan, cette femme soldat vous séduira. Le texte est bien mené, l’intrigue solide et le tout se lit très vite. Un seul petit bémol pour moi qui suis trop rationnelle, j’ai parfois eu du mal à savoir où se trouvait la vérité, car elle est blessée ou malade de nombreuses fois et délire ayant des visions qui se mélangent avec la réalité. C’est très juste dans l’écriture, mais j’ai malgré tout été un peu déconcertée par moment.

La fin est également un point sensible et ne plaira pas à tout le monde, mais je vous laisserais découvrir !

Une façon originale de découvrir la guerre de Sécession, moins politique, plus humaine et également en s’intéressant aux nombreuses femmes qui ont combattu sans en avoir le droit !