Extraits

«- Espèce de salope, haleta Gabe. Tu me le paieras !

A nouveau, il tenta de retirer le morceau de bois de son épaule, sans succès.

- Espèce de ...

- Oui, je sais : Salope. Tu l'as déjà dit.»

« Poussant un long soupir, elle se redressa et se hâta vers le hall, où elle tomba droit dans les bras de Carter.

Ce dernier l'enlaça illico et la souleva de terre en riant aux éclats.

- J'ai entendu dire que tu étais de retour !

Sa chemise était couverte d'éclaboussures de peinture, et ses cheveux emmêlés. Même sont front était orné d'une trace blanche.

- Que veux-tu, les mauvaises nouvelles s'ébruitent toujours très vite, plaisanta Allie. »

-Bon maintenant parle-moi, dit-elle.

Carter plissa les yeux.

-Pourquoi? Tu ne m'écouterais pas, de toute façon.

Il lui avait quasiment craché ces mots à la figure, et elle eut un mouvement de recul devant tant de véhémence.

-Hé! Carter! Putain, qu'est-ce qui t'arrive? Ca ne te ressemble pas. Parle-moi!

-Désolé, j'étais...

S'écartant d'elle, il se passa une main dans les cheveux.

-Parfois on dirait que tout n'est qu'un jeux pour toi.

Allie se força à rester calme.

-Tu n'es pas juste. Je ne m'amusais pas avec Sylvain, je m'entraînais. Et je suis désolée si tu t'es inquiété pour moi. J'étais énervée et je ne savais plus ce que je faisais. Mais je ne craignais rien j'étais avec Sylvain.

-Et alors? Tu crois que ça va m'aider à me sentir mieux?

Il avait presque crié et Allie esquissa une grimace. Il baissa alors d'un ton.

-Merde, Allie! Tu traînes avec Sylvain après ce qui c'est passé...

Sa mâchoire se crispa, et il la regarda d'un air attristé.

-C'est avec moi que tu devrais être.

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« Les yeux lourds de passion, il l'embrassa alors avec une telle intensité qu'elle bascula en arrière et ils tombèrent sur le parquet. Sa jupe se releva, et il lui caressa la cuisse. Ils roulèrent dans les bras l'un de l'autre jusqu'à ce qu'Allie se retrouve sur le dos, les yeux levés vers lui. Alors il posa ses doigts sur le premier bouton de son chemisier ses yeux rivés aux siens.»

Parce que la personne la plus proche de toi est celle qui peut te faire le plus de mal.

Eloise à Allie

P:153

Allie grimpa dans son lit sans protester. Avec précaution, Carter remonta les draps et les couvertures sur ses jambes, et remit la table d'appoint en place. Quand elle fut bien installée, il s'avança vers la porte. Durant un instant, elle crut qu'il allait partir sans même lui dire au revoir.

Mais à la dernière seconde, Carter se retourna et la regarda avec intensité.

-N'oublie pas de survivre, Allie.

Elle acquiesça d'un faible mouvement de tête, essayant de ne pas pleurer. Puis, elle compta ses pas tandis qu'il s'éloignait.

Quand elle se retrouva seule, elle chuchota:

-Carrément!

Une pour le chagrin,

Deux pour la joie,

Trois pour une fille,

Quatre pour un garçon,

Cinq pour l'argent,

Six pour l'or,

Sept pour un secret,

Que personne ne dévoilera jamais.

Sans titre, vieille comptine anglaise

Ouvrant les yeux, elle vit des petits flocons blancs tomber du ciel, et poussa un cri.

-Il neige !

Toujours enlacés, ils levèrent les yeux au ciel. Autour d'eux, l'univers entier semblait être devenu silencieux.

-C'est un signe, dit Sylvain en souriant.

Des petits flocons s'étaient accrochés à ses cils.

-Un signe de quoi ?

-Que c'était notre destin d'être réunis, chuchota-t-il.

(Allie et Sylvain, page 358)

Quand Sylvain enfila un pantalon sec sur son caleçon bleu marine, elle remarqua que ses longues jambes étaient aussi musclées que celle d'un athlète.

-Tu as un beau corps, s'entendit-elle dire.

<<Oh merde! Je deviens folle, ou quoi?>>

Surpris, Sylvain leva les yeux vers elle.

-Merci. Tu es très belle, toi aussi.

-Tu rigoles, je suis horrible.

Allie et Sylvain

Un long silence s'installa. Allie se dandina d'un pied sur l'autre, pendant que Sylvain l'observait, adossé à une colonne.

-Qu'est-ce que tu fais ici, dans le froid, Allie ?

"Tu le sais. Sinon, tu ne serais pas là, toi aussi."

-J'en sais rien... Je crois que... j'avais juste besoin de prendre un peu l'air.

Elle le regarda avec défi.

-Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ?

Sylvain se crispa.

-Je t'ai suivie, avoua-t-il d'une voix rauque.

-Pourquoi ? chuchota-t-elle;

-Le cœur a ses raisons que la raison de connaît point, dit-il dans un français si rapide, qu'elle ne le comprit pas - ce qui accrut sa nervosité.

-Qu'est-ce que ça signifie ?

Quand il la fixa, le désir qu'elle lut dans son regard répondit à sa question.

-Ça signifie que je veux être avec toi, Allie. Que je suis incapable de cesser de penser à toi !