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J'ai rencontré un homme "négatif", je suis une jeune femme "positive". Il le sait, je le sais ; nous savons.
Puisque je suis un peu le symbole de la Confession d'un enfant du siècle.
Alors s'assit sur un monde en ruines
Une jeunesse soucieuse.
Pas simple.
De vouloir s'aimer.
Afficher en entierParle, parle, menteur. Parle, dis-moi des choses anodines, conte-moi des détails qui ne tuent pas. J'attends que tu regardes Barbara en face, que tu décides à plonger. De quoi as-tu peur ? Je ne vais pas chiale. Je veux savoir comment un type comme toi a pu faire l'amour à une fille comme moi, une vierge imbécile, naïve, sans lui dire : "Je t'aime, mais j'ai la mort en moi."
Afficher en entierRimbaud n'est plus. Le roman de mes dix-sept ans a le parfum amer d'un mélo de zonarde.
Poésie, rêve, mon refuge meurt sur un quai de gare.
Je n'irai plus jamais sous les tilleuls de la promenade.
Afficher en entierLibère-moi mon amour, libère-moi.
Tu me rends réel.
Tu me donnes la raison d'être des amants.
Tu m'arraches aux souffrances égarées.
Libère-moi mon amour, libère-moi.
Toi seule peux me rendre réel.
Afficher en entierVoilà, c'est fait. Je peux me regarder dans la glace, abandonner mes rêves, la poésie dont j'entoure chaque moment, ce besoin de beauté et de pureté, mon intransigeance. Je peux, je dois faire comme il faut faire les choses de la vie. L'amour fait mal la première fois parce qu'il est masculin. J'apprendrai.
Afficher en entierA cette minute, j'ignore le temps qu'il me reste à vivre en état d'innocence. J'ignore tout de la tragédie à venir. Mortellement piégée, je ne sortirai pas "vivante" de cet endroit. De cette clinique où mes parents me croient en sécurité, au soleil, protégée par le remboursement sécu, surveillée par un médecin, nourrie à heures fixes.
Chaque fois que je repense à cette douche matinale, tandis que l'eau court sur ma peau, que des idées stupides s'entrechoquent dans ma tête de gamine de dix-sept ans, je ne peux pas m'empêcher de penser que j'étais encore en sursis. Que tout était encore évitable. Pourquoi moi ?
L'impression de regarder en différé une course dont je connais d'avance le perdant, le cheval ignorant qui galope avec un mauvais cavalier. Et savoir, surtout, qu'au bout de ce galop il n'y aura pas de vainqueur.
Afficher en entier"Instant glacé près de l'étang
Le vol d'un couteau
La mort du serpent
Je connais la mer mensongère
Quand les chiens glapissent
Je suis l'oiseau de la mort
Nuisible oiseau de la nuit."
Afficher en entierSi je lui disais que j'ai peur qu'on me touche, peur qu'on m'approche pour me dénuder. Que je suis vierge, sage. Maigre par révolte, fière par exigence, possessive par besoin. Rêveuse par nécessité.
Afficher en entierJe lève le nez vers un bâtiment clair, un balcon, un regard. Jamais vu ce regard, et pourtant je le reconnais en un seul échange. C'est lui, c'est le regard qui m'attendait ici, intense, qui me fixe, m'évalue, me jauge, et me dit : "Tu es pour moi."
Afficher en entier« Grincement de pneus dans une cour de parking privé, centre repos Les Pervenches, soleil du midi sur un parc d'arbres et d'oiseaux. »
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