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Par une nuit où la lune ne s’est pas levée



Description ajoutée par anonyme 2011-11-20T12:54:50+01:00

Résumé

" Par une nuit où la lune ne s’est pas levée " c’est ainsi que débute le texte d’un sûtra (relique sacrée de Bouddha) écrit en tûmchouq, langue vernaculaire d’avant le mandarin. Ce texte retrouvé sur un parchemin de soie a longuement voyagé à travers les siècles et le roman de Dia Sijie se propose de narrer son histoire qui se confond avec celle de la Chine. D’abord avec Puyi, « le dernier empereur », manipulé et ballotté par l’histoire qui se rêve peintre et calligraphe comme un de ses illustres ancêtres du XI eme siècle. Il est fasciné par un des rouleaux de sa collection écrit dans une langue disparue déjà du temps de son prédécesseur.

Ce rouleau, de rage ou de folie, ou qui sait dans un dernier sursaut d’orgueil, il le déchire et le balance hors de l’avion japonais qui l’emmène vers une prison de plus, celle d’une marionnette aux mains des Japonais.

Récupéré, ce parchemin mutilé échoue auprès d’un célèbre sinologue français, Paul d’Ampère qui parvient à le traduire tout en butant sur le sens du texte tronqué.

Dès lors nous sommes conviés tel un archéologue à remonter le temps pour en déchiffrer le mystère. Ce manuscrit mutilé ramène aux sources du bouddhisme.

Dai Sijie met en scène différents personnages et comme un puzzle, les pièces vont s’assembler tout au long du livre pour donner une cohérence à l’ensemble.

Une étudiante française à Pékin s’amourache de Tûmchouq, un vendeur de légumes interdit d’études suite à un jeu stupide d’adolescent qui l’a conduit en maison de redressement. Tûmchouq, qui porte le nom de cette langue ancienne découvre sa filiation avec le sinologue. Ce savant installé en Chine fut, lors de la révolution Culturelle, condamné et déporté pour un délit imaginaire dans un camp de rééducation aux confins du Sichuan. L’époque n’était guère favorable aux intellectuels de surcroît étranger. Lorsque Tûmchouq apprendra la disparition de son père lynché par ses codétenus, il décidera de renoncer à sa langue, de quitter son pays et son amie enceinte. Il va errer et comme son père se lancer sur le déchiffrage du parchemin qui le conduira jusqu’à Pagan.

L’étudiante abandonnée revient à Paris et après de multiples aventures part également à la recherche du parchemin vers Pagan, l’ancienne capitale du royaume des Môns (Myanmar) sensée conserver les premiers sûtra du Bouddha.

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Classement en biblio - 19 lecteurs

extrait

" Appelons-le relique mutilée, ce petit bout de texte sacré écrit dans une langue déjà disparue sur un rouleau de soie qui, victime d'une violente crise de folie, fut déchiré en deux non par des mains, ni un poignard ou des ciseaux, mais bel et bien par les dents d'un empereur enragé.

Ma rencontre fortuite avec le professeur Tang Li, vers la mi-juillet 1978, dans une salle de réunion de l'Hôtel de Pékin, et ce qu'il m'a dévoilé à propos de ce trésor brillent encore à présent comme un petit carré de lumière dans le labyrinthe brumeux et flou que sont devenus mes souvenirs de Chine.

Pour la première fois de ma vie, j'étais rémunérée en qualité d'interprète dans une réunion consultative organisée par une production d'Hollywood autour du scénario du Dernier Empereur, qui allait devenir le film à grand spectacle que tout le monde sait, couronné de neuf ou dix oscars, et qui totalisa un chiffre pharaonique d'entrées au box-office. Avec l'accord de l'Université de Pékin où j'étais inscrite comme étudiante étrangère dans le département de littérature chinoise, munie d'un calepin acheté la veille pour l'occasion, je me rendis a l'Hôtel de Pékin, au cœur d'un après-midi d'été, où la chaleur transformait tout en vapeur, faisant de la ville une chaudière dans laquelle on bouillait à petit feu. Avec des plaintes d'agonie, les roues de ma bicyclette s'enfonçaient dans l'asphalte collant, ramolli par la chaleur, duquel des filets bleus de fumée s'élevaient en spirale. À l'entrée du grand hôtel de huit étages, le seul gratte-ciel de l'époque, régnait une excitation débordante. La porte en verre tournante était prise d'assaut par une assemblée bruyante de cinquante, cent, deux cents personnes, je n'aurais su le dire. À entendre les accents, ils étaient venus de tous les coins de la Chine. Des parents chargés de sacs à provisions, des enfants qui portaient sur le dos un étui à violon, vêtus, malgré la chaleur ambiante, d'une veste occidentale, avec une chemise blanche bien boutonnée et un nœud papillon ou une cravate, bien que certains eussent à peine six ou sept ans. Dès qu'un enfant, accompagné de son père ou de sa mère, apparaissait dans le hall, il provoquait immédiatement une émeute ; les autres se ruaient dans leur direction, se pressaient autour d'eux, les assaillaient de questions, s'impatientaient, discutaient, l'air inquiet... On eût dit une vraie foule de réfugiés angoissés se bousculant à l'entrée d'une ambassade. Je finis par comprendre qu'ils attendaient chacun une audience privée, accordée par Yehudi Menuhin, qui venait en Chine une fois l'an pour une mission tant artistique que charitable, de laquelle une légère campagne de publicité personnelle n'était pas absente : dénicher un ou deux enfants prodiges, un nouveau Mozart chinois. C'était pour les apprentis violonistes une occasion en or, la chance inespérée de partir aux États-Unis et d'y intégrer une école de musique dirigée par le maître lui-même.

L'ascenseur était en panne, et la montée jusqu'au huitième étage, où avait lieu ma réunion, me demanda un effort considérable, d'autant qu'une quantité de violonistes grouillait aussi dans l'escalier, assis ou allongés sur les marches, dans les couloirs et dans les encoignures des fenêtres. Percluse de fatigue, je pénétrai enfin dans la salle de réunion qui, par pure coïncidence, jouxtait la salle d'audience des concertistes en herbe, dont la porte était fermée."

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Commentaires récents

Lu aussi

No comment, je n'ai pas été emporté du tout =)

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Lu aussi

Une histoire fascinante et poétique. Les voyages de la narratrice nous font découvrir des pays magnifiques. Mon seul regret reste la fin qui est un peu brutale à mon goût. Elle m'a laissée un gout d'inachevé...

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  • Em uma noite sem luar - Portugais

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