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Un dimanche à la piscine à Kigali



Description ajoutée par anonyme 2010-04-25T08:56:53+02:00

Résumé

Avec Un dimanche à la piscine à Kigali... Gil Courtemanche nous offre beaucoup plus qu’un banal roman de guerre ou que le simple récit d’un massacre annoncé. Toujours profondément humain et terriblement bouleversant, les horreurs du nettoyage ethnique rwandais côtoient le romantisme et la poésie d’une intense histoire d’amour : celle qui va réunir le temps d’un semblant de paradis, Gentille, une authentique Hutu au physique de Tutsi et le journaliste canadien, Bernard Valcourt.

Lui-même journaliste de longue date, tant à la télévision qu’à la radio et dans la presse écrite, Gil Courtemanche s’est très tôt intéressé à la politique internationale. Il a obtenu en 1998 le prestigieux National Magazine Golden Award for Political Reporting. La même année, il avait fait un reportage entièrement consacré à l’Algérie. Les pays en guerre dans les dernières décennies du siècle, il les connait donc presque par coeur et le Rwanda en particulier. Il y a séjourné à plusieurs reprises, avant et après le génocide de 1994, et particulièrement pour la réalisation de son documentaire sur les ravages du sida dans ce pays, « L'Église du sida » qui lui a valu le prix du meilleur documentaire du Festival Vues d’Afrique 1993.

Ce magnifique roman est aussi et presque avant tout, un hommage : celui du journaliste Gil Courtemanche à tous ces Rwandais qu’il a côtoyés lors de ses différents séjours au Pays des Mille Collines. Les Cyprien, Georgina et autres, tous tombés sous les coups de machette des forcenés de 1994; sans oublier Méthode mort du sida ou Emerita soufflée sous sa douche par une grenade.

La visite guidée du CHK, le Centre hospitalier de Kigali, dans laquelle nous entraîne l’auteur, est absolument déchirante tant le dénuement qui y est la règle est immense et surtout, tant il dépasse ce que notre imagination de nanti avait pu jusqu’ici se représenter. On y manque cruellement de tout : les étagères sont désespérément vides, les médicaments même les plus ordinaires y brillent par leur absence. Seuls, les mourants s’y comptent par centaines. À l’issue de cette visite apocalyptique, on a presque envie de se confier aux bons soins des « docteurs-feuilles » !

Car, au Rwanda, tout jeune, on côtoie déjà la mort : celle de tous ces êtres chers qui sont partis trop tôt et trop jeunes de maladie ou de pauvreté. Et cette promiscuité constante avec la Grande Faucheuse donne ici un sens bien spécial à la vie; cette vie dont le fil semble si ténu. D’ailleurs comme le souligne si justement Cyprien, « Ici, on meurt parce que c'est normal de mourir. Vivre longtemps ne l'est pas.» Ces paroles poignantes prennent ici une coloration encore plus intense.

Mourir du sida ou tomber sous les coups de machette des miliciens, voilà bien le seul vrai choix offert aux habitants des collines comme à ceux des bidonvilles colorés de la ville basse qui s’étalent loin du point de ralliement bourdonnant et incontournable de la capitale du Rwanda : une piscine...

La piscine de l’Hôtel des Mille Collines, au centre de Kigali, est en effet le lieu de rencontre privilégié de ces expatriés de tous poils — observateurs internationaux, diplomates, coopérants — auxquels se mêlent volontiers des rambos de pacotille, gros bras au rire gras et des bourgeois locaux. Tous à leur tour, clients plus ou moins assidus des prostituées du cru qui, elles aussi, ont fait de la piscine, leur quartier général.

Souvent corrosif, Un dimanche à la piscine à Kigali dénonce également, haut et fort, l’attitude d’une désinvolture révoltante de certains membres des corps diplomatiques, mais aussi de certains coopérants, ainsi que la compromission passive des congrégations religieuses. Leur indifférence complice n’a d’égal que leur souci égoïste de vivre d’abord et avant tout, en privilégié d’un système toujours aussi impuissant face à de telles horreurs.

Gil Courtemanche nous plonge au coeur même de la nasse infernale qu’est devenu le pays des Mille Collines dès que la logique de mise à mort s’est mise en place. On assiste à la montée sournoise de la violence et à l’apparition des signes avant-coureurs du processus d’extermination qui s’organise inexorablement sous les yeux soudainement aveugles de la communauté internationale — et de ses représentants sur le terrain —, et sous ceux d’une certaine faune humanitaire. De la préparation minutieuse des listes des futures victimes à la mise en place des barrières de miliciens, des folles rumeurs qui s’amplifient chaque jour davantage et se répandent dans la ville — rumeurs trop horribles pour paraître vraies — , de la propagande officielle à la délation au quotidien : c’est la peur qui envahit les esprits dans une société fratricide mue par une volonté génocidaire.

Les chiffres proches du million de victimes, tuées souvent par d’anciennes connaissances, nous prouvent l’existence d’une véritable méthodologie de l’horreur. Rien n’a été laissé au hasard dans cette volonté d’extermination.

Une question s’est plus cruellement posée à nous tous lors des événements d’Avril 1994 : pourquoi l’ONU a-t-elle été aussi lamentablement incapable d’éviter cette tuerie méthodique dont la réalisation avait même déjà fait l’objet de répétition générale à plusieurs reprises.

On ne peut que s’interroger sur la passivité complaisante et sur cette espèce de voyeurisme international, lorsqu’on croise au détour d’une page, « le ruban coloré des cadavres » atrocement mutilés ou à demi lacérés par les charognards, et abandonnés sur le bord des pistes.

Un dimanche à la piscine à Kigali ne peut nous laisser indifférents, car pour nous désormais, les victimes ont un prénom, un visage et une histoire personnelle. Elles sont enfin sorties de leur pâle anonymat (et leurs bourreaux aussi !). Gil Courtemanche nous a permis d'entrer dans le quotidien des différents protagonistes et c'est bien là que réside la véritable force de la fiction par rapport à une oeuvre historique traditionnelle.

Le style est direct, sans fioriture et la langue réaliste volontairement utilisée par l’auteur, va droit à l’essentiel.

Toujours à mi-chemin entre le reportage, le documentaire d’histoire contemporaine et la fiction, ce roman devient un véritable contrepoids à l’incapacité des médias traditionnels à nous expliquer réellement les tenants et les aboutissants des conflits d’aujourd’hui.

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Classement en biblio - 62 lecteurs

extrait

« Mais je veux encore parler de la maladie. Nous refusons d’en parler, et garder le silence tue. (…) Moi, je vous dis, et c’est pour cela que je veux parler avant de mourir, que nous serons des milliers à mourir. Du sida, bien sûr, de la malaria aussi, mais surtout d’une maladie pire, contre laquelle il n’existe pas encore de capote ou de vaccin. Cette maladie, c’est la haine. Il y a dans ce pays des gens qui sèment la haine comme les hommes inconscients sèment avec leur sperme la mort dans le ventre des femmes qui la portent ailleurs, dans d’autres hommes et dans les enfants qu’elles conçoivent (…) Je meurs du sida, mais je meurs par accident. Je n’ai pas choisi, c’est une erreur. (…) Je suis né tutsi, c’est écrit sur ma carte d’identité, mais je le suis par accident. Je n’ai pas choisi et c’est encore une erreur. Mon arrière grand-père a appris des blancs que les Tutsis étaient supérieurs au Hutus. Il était Hutu. Il a tout fait pour que ses enfants et petits-enfants deviennent des Tutsis. Alors me voici, hutu-tutsi et sidéen, propriétaire de toutes les maladies qui vont nous détruire. Regardez moi bien : je meurs un peu avant vous, c’est tout »

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Commentaires récents

Bronze

Habituellement, je préfère la romance. Mais parfois, je m’éloigne de mes habitudes et vais vers d’autres sentiers, comme ce roman. J'ai dû lire ce récit au cégep pendant mes cours de littérature... et Ouf, j'ai ressenti beaucoup d'émotions lors de ma lecture. J'ai été anéantie. Est-ce que je le recommande? Certainement... mais en même temps, non. Car il faut avoir le coeur bien accroché. ET oui, car cette histoire est poignante, bouleversante. Trépignante.

Des personnages attachants, attendrissants. Des personnages avec des caractères puissants, déstabilisants. Attachants. Une histoire addictive, passionnante, mais également émouvante et bouleversante... Un entre-deux... déchirant.

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Or

Une ouvrage sur la génocide de Rwanda qui nous plonge dans la violence de la guerre et de l'injustice. Nous sommes confronté non seulement à cette horreur, mais aussi à la beauté d'un amour dit impossible.

Le roman est d'une beauté épineuse qui nous garde sous tension.

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Pas apprécié

Je ne sais pas pourquoi exactement, mais je n'ai vraiment pas accroché. Il était très intéressant de lire sur le génocide rwandais et de mieux comprendre cette phase de l'histoire, mais l'histoire du livre en tant que telle n'est pas venue me chercher. Je pense que c'est parce que je n'ai pas particulièrement aimé les personnalités des personnages. L'attitude de Valcourt m'énervait parfois et sa relation avec Gentille ne m'a pas semblé réaliste.

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Lu aussi

Sans doute un des tout meilleurs textes sur le génocide rwandais. La tension est palpable, le récit est pédagogique sans être ennuyeux et le décalage entre l'intérieur de cet hôtel où s'ébattent les Occidentaux et l'extérieur où se déroule le massacre est tout simplement terrifiant.

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Argent

J'ai moi aussi du lire ce livre dans le cadre d'un cours de littérature et j'en savais bien peu sur le génocide du rwanda. Ce livre en décrypte toutes les vérités, tout en dénonçant la communauté internationale qui aurait pu empêcher cela, ou du moins limiter les dégâts. La part de mal de l'humain est dévoilée entièrement à travers la violence du roman.

L'histoire d'amour de Gentille et Valcourt ne m'a touchée qu'à sa toute fin, lorsqu'on découvre l'horreur que la pauvre gentille a enduré loin de son mari et la quête désespérée de son mari pour trouver si elle est vraiment morte- et tout cela agrémenté de poésie d'éluard. Le mariage des deux protagonistes est d'ailleurs la représentation même de la beauté de l'amour dans le mal du rascime, et cela m'a plu qu'au nom de cette si belle chose Valcourt et Gentille ont refusé de partir. Ce livre est probablement encore plus fidèle à la réalité, puisque son auteur est allé au rwanda maintes fois. Si vous êtes curieux sur le génocide, lancez-vous!

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Argent

J'avais a le lire pour mon cours de francais et la fin de semaine apres que je l'ais recu, je l'ai lu au complet tellement c'etaitvbon. Il y avait quelques passages difficiles a lire mais sa en vaut vraiment la peine!!

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Bronze

J'avais à le lire pour mon cours de français, j'ai vraiment eu de la misère à commencer, mais j'ai réussi à le finir. Il nous fait comprendre comment ça se passait durant le génocide. J'ai finalement bien aimé ce livre, mais en ce moment je ne veux plus lire de livre avec des viols et des meurtre à la machettes.

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Gagnant du concours "Le Combat des livres" (concours Canadien) en 2004.

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Date de sortie

Un dimanche à la piscine à Kigali

  • France : 2006-02-09 - Poche (Français)

Activité récente

Erlure l'ajoute dans sa biblio or
2018-12-29T15:02:53+01:00
edwilan l'ajoute dans sa biblio or
2017-08-06T07:07:44+02:00

Titres alternatifs

  • A Sunday at the pool in Kigali - Anglais

Évaluations

Editeurs

Les chiffres

lecteurs 62
Commentaires 8
extraits 11
Evaluations 18
Note globale 7.82 / 10

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