Une odyssée américaine
Auteur
- Jim Harrison (Écrivain)
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extrait
" Me rappelant que les disputes entre époux commencent souvent par des graines minuscules qui s'épanouissent instantanément en chênes gigantesques j'ai renoncé à plaider ma cause.
Changeant son fusil d'épaule, elle a alors dit que j'avais manifestement besoin d'une thérapie pour "me déconditionner" de ma profession solitaire de paysan. Elle-même avait suivi une thérapie pendant vingt ans, ce qui lui permettait de communiquer avec tout le monde, à l'exception possible de sa propre fille et de son mari.
- Dès qu'ils sont dans la panade, les hommes parlent de sexe. J'appelle ça penser avec sa bite. "
Je me suis retrouvé piégé dans ce tourbillon irrationnel.
N'en déplaise à ceux qui considèrent le fait de fumer comme à peu près aussi grave que le viol d'enfant, en griller une est parfois une activité contemplative.
J'ai tenu à ce que le whisky m'apaise avant d'écouter ces messages. sur le balcon, j'ai eu l'impression d'être un missile ou une fusée qui venait de se libérer du contrôle du sol.
J'ai essayé d'imaginer ce que serait ma vie si j'étais marié à sept versions de Vivian. Autant se porter volontaire pour combattre en première ligne en Irak ou en Afghanistan.
L'odeur d'incendie est toujours présente mais je m'y habitue, de la même manière que nous apprenons à accepter l'omniprésence malfaisance politique.
Mon amour avait-il donc décru? Dr A disait que, vers la fin d'un mariage, on ressemble à un rat piégé dans une fosse septique.
" Ne t'intéresse jamais à la plus jolie fille, me dit-il. Autant pisser contre le vent. De toute façon, c'est elle qui prend la décision. Si c'est pas toi qu'elle veut, y a rien à faire. En général, la plus jolie fille de la ville est une malédiction pour le type qu'elle choisit. "
Au cours des deux ou trois dernières années, j'ai appris à être davantage attentif aux opinions délirantes des pochetrons qu'aux idées fumeuses des nababs de journaux et de la télévision. Les pochetrons sont parfois absurdes (…) mais ils défendent des points de vue plus excitants, plus originaux, que les nababs qui sous-entendent toujours qu'ils bénéficient de sources inaccessibles au commun des mortels, même si ces sources secrètes n'ont apparemment rien de nouveau à nous apprendre.
Afficher en entierCommentaires récents
Un grand classique que je voulais découvrir. Autant j'ai bien accroché sur la première moitié du livre, autant la seconde moitié a été laborieuse. Je me suis forcée à finir. Je ne saurais pas trop dire pourquoi j'ai eu cette sensation, j'avais l'impression de tourner en rond au fil des chapitre, de lire toujours la même chose.
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Un très bon livre sur un personnage en crise existentielle. Qui n'a pas rêvé de tout plaquer et de partir sur la route ? Le style est parfois cru et les femmes n'ont pas un rôle très positif, mais le personnage est attachant.
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Au seuil de la soixantaine un homme se voit contraint de recommencer sa vie et entame un voyage initiatique à travers les Etats-Unis.
Ex professeur de littérature devenu fermier, Cliff est plaqué par Vivian après 38 ans de mariage, sa ferme est vendue contre son gré, et il vient de perdre sa fidèle chienne Lola. Désemparé, il se voit contraint de tout recommencer mais ne sait pas comment s’y prendre. Le déclic lui vient lorsqu’il retrouve dans son grenier un puzzle des Etats-Unis : il décide alors d’entamer un road trip à travers l’Amérique à bord de son break Taurus, en compagnie de Marybelle, une ancienne étudiante frivole. A chaque état traversé, il se débarrasse d’une pièce du puzzle et chemine ainsi vers sa reconstruction psychologique.
Ce rêve d’enfance, traverser les Etats-Unis, devient pour ce sexagénaire une quête spirituelle: il lui faut réapprendre à vivre seul, trouver de nouveaux repères, expérimenter de nouvelles sensations, le tout à la lumière des ouvrages lus au cours de son existence tels que H.D. Thoreau ou Henry Miller. A travers ce roman en partie autobiographique l’auteur porte un regard aiguisé sur la société américaine et propose avec beaucoup d’humour une critique acerbe de la modernité. Le style, parfois poétique, fonctionne par association d’idées et remonte le fil des souvenirs de cet anti-héros. Jim Harrisson nous a offert une belle réflexion sur la vie et le temps qui passe. Le rapport à la nature transcende sa plume et c’est, avec le côté humoristique, ce qui m’a le plus plu dans ce roman. De nombreux passages semblent toutefois redondants et le point de vue sur les femmes est assez misogyne (on dirait un roman écrit par un homme pour les hommes).
Il s’agit de ma deuxième lecture de ce grand auteur américain décédé en 2016, la première étant Grand Maître qui ne m’avait pas passionnée. Si mon avis est de nouveau assez mitigé pour celui-ci, je persisterai à découvrir son œuvre en lisant prochainement Légendes d’automne.
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On aime ou on déteste. Superbement interdit le style, on se lâche, un livre qui ne plaira pas aux femmes je pense. A lire au second degré...
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Tour à tour, drôle, pathétique, burlesque et si terriblement humain! Comme tous les autres livres de Jim Harrison que j'ai lus, je suis tombée sous le charme de son écriture, de son humour et de son profond sens de la facétie. Un auteur qui aime les hommes ( plus encore les femmes! ), la nature et le bien-manger!
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Le titre de l'ouvrage est bien conforme à l'ouvrage lui-même =) Un "road movie" fidèle a la plume de l'auteur. Le voyage mouvementé d'un esprit âgé rattrapé par son passé et semé de rencontres (pour le moins féminine puisque le personnage est focalisé sur l'aspect sexuel des choses). Doit-on pour autant en conclure que la peur de ne plus procréer mène à l'omniprésence de l'acte ?!
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J'ai moyennement aimée ce livre, je m'attendais à ce qu'il fasse tout le tour des Etats-unis, mais il n'en fait qu'une partie, on a du mal à s'attacher aux personnages. A lire si vous n'avez rien d'autre dans votre bibliothèque.
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Le voyage initiatique d'un retraité à travers certains états américains a de quoi être très existant mais il est vrai que jim Harrison est un peu dans la redite dans ses derniers livres.
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J'étais enthousiaste de lire un livre sur un road-trip aux Etats-Unis. J'ai apprécié l'idée de jeter les parties du puzzle de son enfance à chaque frontière d'Etat passée. Une grosse introspection en perspective.
Mais ce n'est pas du tout cet esprit là que j'ai retrouvé en lisant le livre... C'était sans fond, ennuyant et très cru par moment pour un homme de 62 ans (j'avoue j'ai trouvé que ça ne parlait que de sexualité !).
Bref, heureusement que je l'ai eu en cadeau en achetant d'autres livres "J'ai Lu"...
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Serais-je passée à côté de quelque chose?En tout cas en lisant la quatrième de couverture j'en ai l'impression.La seul chose que ce livre à provoqué sur moi c'est...l'ennui.
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Date de sortie
Une odyssée américaine
- France : 2010-08-25 - Poche (Français)
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- 23ème Road trip (66 participants)
- 216ème Littérature américaine (31 participants)
Editeurs
Résumé
Cliff est à un tournant de sa vie. Plaqué par sa femme à soixante-deux ans, il décide de tout quitter et de prendre la route, à la recherche d'un nouveau souffle. Bientôt rejoint par Marybelle, une ancienne étudiante avec qui il vit une liaison enflammée, il poursuit son chemin au gré des obsessions américaines. Célèbre à l'envi la beauté des femmes, le désir et l'ivresse quand bien même le festin touche à sa fin. Traverse le pays de part en part, attribuant à chaque État le nom d'une tribu indienne. S'attire les foudres ou l'incompréhension de l'Amérique bien pensante dans un pays qui n'est plus à un massacre près. Son voyage, ponctué de rencontres extravagantes et cocasses, lui apportera-t-il pour autant la renaissance tant recherchée ? Une odyssée américaine est une oeuvre magistrale. Un portrait des Etats-Unis et une profession de foi en la littérature comme Jim Harrison n'en avait jamais livré. Un chef-d'oeuvre d'une profonde humanité.
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