Vernon Subutex, Tome 1

Le style est assez brut (beaucoup de "meuf ceci", "mec cela") et, dans les parties humoristiques, comme on est souvent placé dans la tête du personnage, façon one wo/man show, cela n'a rien à envier aux sketches de nos humoristes françaises, dans la veine "je tourne en dérision tous les petits tracas du quotidien" (divorce, obésité, genre, sexualité, libéralisme, fascisme, religion, crise de la 30/40/50aine etc.). Le volume 1 contient probablement les portraits les mieux ciselés même si l'auteur abuse parfois de son talent à créer des caractères, et on peut se lasser de cette galerie "La Bruyère" sans fin, ni réelle trame narrative. Le volume 2 est sans doute celui qui m'a le plus plu, surtout la 1ère partie, avec son côté clochards célestes. Enfin le 3, peut-être le moins réussi encore que j'ai trouvé la fin originale. Au final, un panorama d'une société plutôt médiocre où on fait se qu'on peut pour en tirer quelque chose, un petit étourdissement.

Difficile de faire une critique tranchée je trouve... j'ai beaucoup aimé lentremêlement de toutes les histoires des différents personnages autour de Vernon, ainsi que la description, par personnages interposés donc, de l'évolution de sa situation. En revanche je trouve les personnages caricaturaux, les pensées parfois vraiment trop sales... j'ai failli abandonner mais finalement je me rends compte que j'ai bien aimé et que j'aimerais lire la suite...

Difficile de comprendre ce que je pense exactement de ce livre. Jai failli l'abandonner à la moitié et pourtant je ressors en me demandant si je ne l'aurais pas vraiment aimé au final...

Vernon Subutex est un disquaire parisien qui fait faillite. Célibataire, sans enfant, sans attaches, il s'enfonce progressivement vers la ruine. Son ami Alex Bleach, un chanteur à succès lui paye son loyer. Mais au moment où celui-ci meurt, Vernon n'a plus rien (à l'exception de cassettes vidéo avec la dernière interview d'Alex). Il perd son domicile, se retrouve à errer chez tous ses amis. Il dort chez les autres, se fait recueillir par Sylvie qui s'attache un peu trop à lui. Vernon fuit ce pot de colle qui finit par le harceler sur Facebook. Au fur et à mesure, le héros principal fait sa descente aux enfers. L'autrice nous présente toute une galerie de personnages paumés, perdus, désabusés. Et là, je me pose des questions : Virginie Despentes règle ses compte avec l'entière société. Tout le monde en prend pour son grade : les juifs, les cathos, les musulmans, les riches, les pauvres, les gauchistes, les fachos, les LGTB, les hétéros, les stars du X, le monde du spectacle et de la musique, le tout dans la plus grande vulgarité, parce que c'est sexe à gogo... Bref, rien n'est politiquement correct dans ce livre et on se demande comment ce livre a été publié et pourquoi. Avec moins que ça, la justice punit et là, rien. Virginie Despentes décrit vraiment la société telle qu'elle l'était et telle qu'elle l'est toujours. C'est déprimant mais ça a le mérite d'être clair. Tout cela est bizarre et le livre est long. Intéressant à savoir...

C'est rare qu'un livre ne me plaise vraiment pas. J'ai du me forcer pour le finir et je n'ai même pas tenté de lire la suite de la série. Je n'arrive pas à déterminer ce que je n'ai pas aimé dans cette lecture : le style d'écriture, la vitesse pour arriver au cœur de l'action du livre ou autre chose...

Je n'ai pas encore essayé de lire un autre livre de cet auteur, peut-être qu'un autre livre me réconcilierait avec son style que je sais très apprécié, notamment par mes lycéens.

Virginie Despentes dresse le portrait d'une société meurtrie, par le biais de portraits qui défilent, tous très différents et pourtant d'une grande justesse.

W.O.W.

Je suis tombée amoureuse du style, et je vais avoir besoin de quelques jours pour traiter ce livre dans ma tête... Puissant.

Plusieurs chapitres, je me suis demandé si je n'allais pas l'arrêter. Finalement, je l'ai achevé et je suis contente de l'avoir fait . Je ne peux pas dire que j'ai aimé . C'est assez bizarre comme livre. Sa description de cette descente aux enfers est magistrale.

Bluffée, touchée, épatée par Vernon Subutex (quel drôle de nom !) et surtout par son sujet. Beaucoup de choses dans ce roman complet qui décrit les problèmes de notre société actuelle. Et comme il n'y en a pas qu'un…

On suit le parcours de Vernon Subutex, disquaire qui perd son boulot et finira SDF malgré ses relations. Il a vécu dans le milieu de la musique, de la drogue, du sexe, de l'argent. Je pensai qu'il n'y avait qu'Olivier Adam pour décrire ce monde contemporain où la faiblesse est comme une mise à mort. Je change d'avis. J'y ajoute Virginie Despentes qui maîtrise vraiment bien son sujet. A lire avec, en fond, de la musique rock. Vivement la suite…

Depuis très longtemps je voulais me plonger dans cette trilogie de Virginie Despentes. Et je n'ai pas été déçue ! Le récit choral porté par l'autrice est extraordinaire. Alors s'il est parfois compliqué de se repérer parmi tous les personnages, de se souvenir des relations qu'iels entretiennent avec les autres, ce n'est pour autant pas trop perturbant. Il faut simplement se laisser porter. La plume est magique, l'autrice dépeint une société entière dans un si peu nombre de pages. La critique à l'encontre de cette même société est piquante, et même si elle ne date pas d'hier, elle s'adapte complément à toutes les époques. C'est le pouvoir des bon.ne.s auteur.trice.s !