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Voyage interdit, Tome 1 : Hors de moi



Description ajoutée par Thuringwethil 2014-03-24T14:13:15+01:00

Résumé

Stella est une lycéenne fraîchement débarquée de Miami après l’accident de voiture qui a coûté la vie à sa meilleure amie Ever.

Après un internement en hôpital psychiatrique, elle tente de passer inaperçue en intégrant son nouveau lycée de Boston. Elle n’aspire qu’à une chose : qu’on la laisse tranquille… elle et ses remords.

C’est sans compter sur sa particularité, un don dont elle a hérité lors de l’accident, qui lui fera rencontrer Sebastian de façon fort peu conventionnelle. Un don qui s’avère être à la fois son plus grand bonheur et son secret le plus lourd.

Une relation naissante entre deux mondes, qu’il faut protéger pour lui permettre d’éclore dans le monde réel. Stella va pouvoir vérifier si l’amour a des frontières.

Hors de moi, un voyage où le corps et l’esprit n’empruntent pas le même chemin, où l’amour est grand, mais où la réalité est dure.

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Classement en biblio - 39 lecteurs

extrait

Chapitre 1

Il y a certains moments dans la vie où l’on sent que la décision que l’on s’apprête à prendre sera lourde de conséquences. Et la seconde suivante, il est déjà trop tard. Je ne le savais que trop bien. 125 jours auparavant, j’avais pris la mauvaise. Et Ever était morte…

Ce matin-là, un peu perdue, j’observais la foule qui s’interpellait çà et là. Ici, personne ne me connaissait. J’avais les mains moites, la gorge sèche. Mon estomac se tordit à la vue de la porte noire, monumentale, bardée de ferronneries, indiquant une entrée que je n’avais nulle envie de franchir.

— Bienvenue chez la famille Adams, me dit une brune, chaudement emmitouflée, en me désignant d’un geste théâtral et avec un sourire mon nouveau bahut. Je t’assure qu’il y a au moins une bonne raison pour faire le premier pas.

— Laquelle ?

— Les radiateurs. Si tu restes là, tu vas geler sur place, répondit-elle avant de disparaître.

J’inspirai un grand coup et sans plus d’hésitation, je passai la porte. Sur ma droite, j’avisai un panneau indiquant la bibliothèque. Je pris donc à gauche et traversai une galerie, décorée de tableaux et de trophées sportifs, qui me parut interminable. Enfin, je localisai le bureau d’admission, où j’attendis quelques minutes avant qu’une petite bonne femme monotone me confie mon emploi du temps et un croquis sibyllin du bâtiment. N’ayant écouté aucune de ses explications, je déambulai un long moment avant de trouver ma salle, au sixième étage.

— Bonjour, murmurai-je en présentant ma carte. Je suis Stella Forrest.

— Vous avez dix minutes de retard ! aboya un homme court sur pattes et aux sourcils broussailleux.

Il me remit une liste de livres et fournitures, écorcha mon patronyme et, avec un geste impatient ; comme on chasse une mouche, me pria sèchement de m’installer.

Bienvenue à l’Exel Academy de Boston !

Mon radar interne détecta la meilleure place et je m’y dirigeais d’un pas que j’espérais assuré quand on me stoppa net.

— Pose tes fesses ailleurs. C’est la place de Sebastian.

À coup sûr, la bimbo blonde qui me détaillait des pieds à la tête avec un sourire dédaigneux au coin des lèvres était la Miss Popularité du lycée. Je la remerciai pour son accueil chaleureux et m’installai ailleurs. Je déposai mes affaires sous le poids des regards curieux que je sentis peser sur moi. La voix du prof de bio filtra à peine mon nuage cotonneux, mais c’était ainsi depuis des mois. Je faisais mon maximum pour parler un minimum. Je commis la même bévue en histoire.

— Pas là. C’est la place de Sebastian. Moi, c’est Jenny, on s’est croisées ce matin devant le lycée.

— Désolée, je ne savais pas qu’il était nécessaire de réserver.

— Tu peux t’installer avec moi, continua-t-elle en touchant mon bras pour me guider.

À mon contact, elle se crispa légèrement, m’observa quelques secondes et son visage prit une expression indéfinissable qui me mit mal à l’aise. Que personne ne puisse utiliser cette place alors qu’elle était libre ne présageait rien de bon. Ce garçon devait être le fils d’une huile de Boston, une sale brute, ou j’étais victime d’un stupide bizutage. À la fin du cours, je n’avais pas échangé le moindre mot avec ma voisine. À la cafétéria, je me dirigeai vers une table suffisamment isolée et je grignotai un sandwich au poulet. La journée s’acheva sans que je commette de nouvelle maladresse.

Sitôt la fin de mon dernier cours, n’étant pas d’humeur à subir un énième interrogatoire maternel, je me rendis à la bibliothèque. Seul résonnait le tic-tac bruyant de la pendule dans la salle que je balayai du regard. Quelques étudiants potassaient dans la section ordinateurs, et à mon passage, la bimbo me jeta un coup d’œil plein de dédain qui me laissa de marbre. Je m’installai discrètement et j’ouvris un bouquin, plus pour tuer le temps qu’avec l’intention réelle d’étudier.

— Je peux ? chuchota une voix masculine.

J’étouffai un soupir agacé avant de répondre.

— À moins que la place ne soit réservée, ne te gêne pas.

— Nous avons des cours en commun et je me demandais…

Je m’immobilisai et levai la tête. Effectivement, son visage ne m’était pas totalement inconnu et si ma mémoire était bonne il s’appelait… Mark. Mais je n’avais aucune envie de nouer des liens d’amitié ou, à voir sa mine réjouie, plus si affinités.

— Il faut que je bosse.

— Si tu as besoin d’un coup de main, je suis là, rétorqua-t-il, le sourire toujours scotché aux lèvres.

— Merci, je m’en souviendrai.

Je lui adressai un signe et replongeai les yeux dans mon livre. Des voix étouffées bourdonnèrent dans mes oreilles et troublèrent le silence.

— Mark ! Tu t’es perdu ou quoi ? demanda Alexandra en s’installant sereinement à ma table.

— Je ne connaissais pas cette aile du bâtiment, répondit-il.

— Et tu as eu envie de faire une petite visite.

— Mieux vaut tard que jamais. Finalement, ce n’est pas si terrible et je sens même que je risque de devenir accro.

— Il n’y a pas de BD ici, pouffa-t-elle.

— Qui te dit que j’en cherche ? J’ai autre chose…

— SILENCE ! cria une voix du fond de la salle.

J’avais cru trouver un refuge et la quiétude, mais leur arrivée avait sonné le glas de mes espérances. Les six coups de la pendule résonnèrent avec un écho sinistre de cathédrale. Pressée de fuir leur présence, je ramassai mes affaires et murmurai un au revoir hâtif. Mark fut le seul à répondre. Dans le bus qui me ramenait, je pensai qu’un de plus était passé. 125 jours, aujourd’hui. 125 jours et des milliers de kilomètres, mais j’aurai pu mettre la distance de la Terre à la Lune que cela n’aurait rien changé. Ever était morte depuis 125 jours.

En sortant du bus, le froid me picota le visage.

Je m’engageai dans une rue étroite et éclairée par des lampadaires à gaz qui diffusaient une lumière dorée et vacillante sur des arbres dénudés. Des petites plaques de neige morcelaient les jardins. Je pestai contre les pavés glissants puis je m’arrêtai devant… ma maison. Une bâtisse de style victorien, en briques rouges et au toit noir, identique à ses voisines, sagement alignées de part et d’autre de la chaussée.

Les orteils gelés et les mains ankylosées, je cherchai ma clé en regrettant la chaleur de Miami. Je ne pus m’empêcher de maudire mes parents pour le choix de cet État, le Massachusetts ; de cette ville, Boston ; et de ce quartier, Beacon-Hill : symbole du charme de l’Angleterre, dixit ma mère, et qui me donnait l’impression de vivre au 18e siècle. À peine franchi le seuil, ma mère me bombarda de questions.

— Tu as fait des connaissances ?

— Hum…

Tout en accrochant ma doudoune au portemanteau, je la fusillai du regard.

— Eh bien raconte, continua-t-elle, indifférente à ma mauvaise humeur.

— Un certain Sebastian, lançai-je, agacée, avant de la planter là et de regagner ma chambre.

Elle avait vidé la montagne de cartons que je n’avais pas encore pris la peine de ranger depuis notre installation, quelques jours plus tôt. Mes livres, des BD et mangas pour la plupart, étaient alignés en piles régulières sur la moquette, et ma barre fixée au mur, mais j’avais tiré un trait définitif sur la danse. Mon regard se posa sur le bureau placé sous la fenêtre. Bien en évidence, mon Mac était allumé et prêt à l’emploi.

J’hésitai un instant et soudain, les souvenirs affluèrent en un raz de marée au goût de sel, me faisant monter les larmes aux yeux : « C’est toi qui devrais être morte, va brûler en enfer, c’est ta faute… » À la mort d’Ever, ma page Facebook avait été inondée de messages. Je me laissai choir sur le lit en pensant que mes amis m’avaient gommée de leur vie avec une facilité déconcertante et que les rares qui avaient voulu me soutenir, je les avais fuis.

Le casque sur la tête et le son au maximum, la musique m’envahit et je m’y abandonnai en espérant trouver l’oubli. Si j’avais perdu l’envie de vivre, mon corps avait toujours le besoin de se nourrir, aussi quand un filet odorant de poulet rôti vint chatouiller mes narines, je descendis à la cuisine.

— Tu as dû passer des heures à ranger ma chambre maman, dis-je en m’attablant. Merci.

— Entre le shopping, le déménagement et ton nouveau lycée, j’ai pensé qu’un peu d’aide serait la bienvenue, ma chérie.

Nous avions passé l’après-midi du samedi au centre commercial, l’arpentant en tous sens, afin de compléter notre garde-robe, pas vraiment adaptée au climat rude de Boston. Mon père était entré dans plus de boutiques en une journée qu’il ne l’avait fait de toute sa vie.

J’ai toujours su, et maman aussi, que son assistante gérait, avec efficacité et un goût infaillible, le département « cadeaux et anniversaires ». Il n’avait jamais pris le temps, ni fait l’effort, de chercher le présent qui aurait pu nous plaire et je dois avouer que cela ne me dérangeait pas. Il compensait son indifférence et son absence par une largesse financière qui me convenait parfaitement. Son boulot était en toutes circonstances passé avant sa famille, avant moi. Avait-il la moindre idée de ce qui m’intéressait, de ce que j’aimais ?

— Et alors, ce Sebastian ? demanda-t-il en me tirant de mes pensées moroses.

Je me forçai à expliquer l’anecdote de la place réservée, et cela les fit sourire, puis chacun de nous tenta de deviner qui se cachait derrière ce prénom.

— Vu l’empressement de certains à protéger le territoire de ce garçon, c’est sûrement un barbare qui terrorise tout Boston.

— Je pencherais pour un hockeyeur, rétorqua ma mère en souriant à mon paternel qui avait pratiqué ce sport, à une époque lointaine. J’ai toujours eu un faible pour les sportifs.

Nous continuâmes avec des hypothèses de plus en plus farfelues qui finirent par me rendre de meilleure humeur. Je débarrassai la table et une fois le lave-vaisselle rempli, je rejoignis mes parents au salon. Le bois sec crépitait et les flammes coloraient la pièce d’une lumière tamisée. La télévision n’était pas allumée. Mon père n’était pas rivé sur l’écran de son ordinateur ou à son iPhone. Le silence flottait. Paisible. Quelques mois plus tôt, nous vivions sous le même toit, mais dans des mondes parallèles et avec très peu d’interaction. Depuis la mort d’Ever, mes parents essayaient, désespérément, de franchir cette frontière invisible, cependant, elle existait depuis si longtemps que je me demandais s’il n’était pas trop tard. Et en avais-je encore le désir ?

— Viens t’asseoir, dit mon père en me faisant une place sur le canapé.

— Je suis crevée. Je vais me coucher.

Faux. J’avais juste besoin de solitude. J’avais hâte de rejoindre les ténèbres, ceux qui soulageaient ma douleur et qui m’emportaient ailleurs. Unique moyen à ma disposition pour ne pas sombrer totalement.

Alors, cette nuit encore, je ferais un voyage astral.

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Commentaires récents

Diamant

Génial.

C'est un roman court mais intense.

Je l'ai littéralement dévoré. Une fois que je l'ai commencé, je n'ai pas pu m'arrêter avant de connaître la fin.

L'écriture est fluide, correcte et même si certaines transitions sont un peu bancales, je n'ai pas été dérangé plus que cela.

Les personnages sont touchants, charismatiques et la relation entre Stella et Sebastian est non seulement magnifique mais aussi, à couper le souffle. J'ai adoré.

C'est le genre de romance, qui rend accro.

Et j'en redemande ! Vivement le tome 2 !

Si vous recherchez une histoire sans prise de tête, je vous recommande chaudement ce roman.

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Lu aussi

A quand le tome 2 ? J'ai littéralement adoré. Simple court, efficace mais tellement addictif. Je l'ai lu d'une seul traite. vraiment hâte de retrouver les personnages .

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C’est un livre que je voulais lire depuis pas mal de temps et je dois dire que je n’ai pas été deçue !

En effet, Thalia Palanque nous offre ici un livre assez original mélant romance et paranormal : Stella, l‘héroïne, après un accident de voiture se voit attribuer la possibilité de faire des voyages astraux : c’est-à-dire faire voyager sont esprit hors de son corps. Lors de l’un de ces voyages, elle rencontrera Sebastian qu’elle est la seule à pouvoir voir. En effet, celui-ci est dans le coma et son esprit vagabonde chez lui. Stella tombera amoureuse de lui mais à sa sortie du coma, Sebastian aura tout oublier d’elle sauf un nom : Ever.

Cependant, la seconde partie du roman est beaucoup moins bien que la première et c’est dommage. Le personnage de Sebastian devient assez ennuyeux après les révélations de Stella sur leur rencontre.

Mais, dans l’ensemble c’est un livre qui m’a beaucoup plu, le coté voyage astral étant un thème peu abordé dans ce genre de romans en général, et dont j’attend la suite avec impatience =3

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Lu aussi

Livre rapide, sympa et sans défaut. L'histoire est intéressante mais le livre est un peu court. J'ai bien aimé les personnages, simple et réalistes dans leur caractère. Je lirais surement la suite car je reste un peu sur ma fin à propos de Sébastien et de son ... (et nous je ne vous dirais pas il faudra le lire pour savoir!!).Ce n'est cependant pas un coup de coeur ou un livre que je relirais plusieurs fois car il me manque quelque chose, cette petite étincelle ou se frisson lorsque je lis un livre, je ne l'ai pas ressentie durant la lecture de celui-ci.

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Or

Voilà une pure bombe comme je les aime, qui mal un peu de paranormal à une vie pas simple pour notre petite Stella!

vous rentrez directement dans le livre, pour ma part je n'ai pas pu le lacher!!

Il me tarde la suite!!

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Diamant

Merveilleuse lecture!! Terminé en 2h tellement l'histoire est entraînante. L'écriture est parfaite, fluide....

Rien à dire!

Vivement la suite.

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Diamant

Whaou !!! Un livre sublime que j'ai dévorée d'une traite.

Amour, amitié, univers fantastique tout y est. L'auteure nous plonge dans une superbe histoire dont il est impossible de se décrocher.

J'ai hâte de pouvoir lire la suite.

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Date de sortie

Voyage interdit, Tome 1 : Hors de moi

  • France : 2014-04-09 (Français)

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