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"Je n'ai que faire du ciel,
Après avoir été opprimée par ce monde,
Le seul paradis qui me corresponde,
C'est le repos, le repos éternel."
Spoiler(cliquez pour révéler)Le bonheur selon Patsey, une esclave noire
Afficher en entierIl y a peu de visions aussi belles que celle d’un immense champ de coton en fleurs. Cela a quelque chose de pur, comme l’étendue immaculée d’une neige légère et fraîchement tombée.
Afficher en entierIl y a sans doute des maîtres compatissants, comme il est certain qu'il y en a d'inhumains. Il y a sans doute des esclaves bien habillés, bien nourris, comme il est certain qu'il y en a des déguenillés, affamés et misérables. Néanmoins, une institution qui tolère autant de torts et d'inhumanité que j'en ai observé est une institution cruelle, injuste et barbare. Les hommes peuvent écrire des romans sur une vie misérable telle qu'elle l'est, ou ne l'est pas, ils peuvent discourir avec le plus grand sérieux sur le bonheur de l'ignorance, débattre avec désinvolture, bien calé dans un fauteuil, des plaisirs de la vie d'esclave, mais qu'ils aillent travailler avec lui au champ, dormir avec lui dans sa case, se nourrir avec lui de feuilles de maïs, qu'ils soient traqués, chassés, piétinés et reviendront alors avec un tout autre discours. Qu'on les laisse entrer dans le cœur du pauvre esclave, qu'ils apprennent ses pensées secrètes, des pensées qu'il n'ose prononcer devant l'homme blanc, qu'ils s'assoient à ses côtés dans la nuit silencieuse, qu'ils parlent en toute confiance avec lui de "la vie, la liberté et la recherche du bonheur*", ils découvriront alors que quatre-vingt-dix-neuf sur cent sont assez intelligents pour comprendre leur condition et pour chérir l'amour de la liberté dans les cœurs aussi passionnément qu'eux.
Spoiler(cliquez pour révéler)* Extrait de la Déclaration d'indépendance de 1776 concernant les droits inaliénable de l'homme.
Afficher en entierQu'ils sont dupes ceux qui se flattent de penser que l'esclave ignorant et avili n'a pas conscience de l'ampleur des torts qu'on lui cause. Qu'ils sont dupes ceux qui s'imaginent que quand il se relève après avoir été mis à genoux, son dos lacéré et en sang, il n'a en lui que des sentiments de soumission et de pardon. Il viendra peut-être, il viendra si ses prières sont entendues, le jour terrible où l'esclave se vengera et où le maître hurlera à son tour en vain qu'on ait pitié de lui.
Afficher en entierDurant la journée , l'ange du Seigneur qui se déplace de façon invisible partout sur Terre ,récoltant dans sa moisson les âmes en partance , était silencieusement entré dans la case d'une femme mourante et l'avait donc emmenée . Elle était libre ENFIN!
Afficher en entier-Dans ces moments-là, dit-il , le coeur de l'homme se tourne vers son Créateur .C'est dans la prospérité ,ou quand rien ne le blesse ni ne lui fait peur , qu'il L'oublie et Le défie. Mais placez-le au mileu du danger, coupez-le de toute chaleur humaine ,ouvrez la tombe devant lui , c'est à cet instant ,par temps de malheur , que l'homme moqueur et incrédule se tourne vers Dieu pour qu'IL l'aide , comprenant qui n'est pas d'autre espoir ,ni refuge ,ni sécurité ,que Son bras protecteur.
Afficher en entierL'influence d'un système inégalitaire construit forcément des esprits cruels et insensibles, même dans le coeur de ceux qui , parmi leurs pairs ,son considérés comme compatissants et généreux .
Afficher en entierThere must have been some misapprehension—some unfortunate mistake. It could not be that a free citizen of New-York, who had wronged no man, nor violated any law, should be dealt with thus inhumanly. The more I contemplated my situation, however, the more I became confirmed in my suspicions. It was a desolate thought, indeed. I felt there was no trust or mercy in unfeeling man; and commending myself to the God of the oppressed, bowed my head upon my fettered hands, and wept most bitterly.
Afficher en entierL'existence de l'esclavage dans sa forme la plus cruelle a tendance à rendre violents les hommes qui l'observent, même les plus compatissants.
Afficher en entier"Ne me laisse pas, Maman, ne me laisse pas, hurla l'enfant alors qu'on éloignait violement sa mère. Ne me laisse pas. Reviens, Maman", continua-t-elle de supplier, en tendant ses petits bras implorants.
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