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Une élève , n'ayant pas participé à mon calvaire , mais qui le regardait toujours , sans mot dire , vint également me parler .
- " Tu sais , pour ce que tu as vécu , d'autres se seraient suicidés " .
Julia et une autre de mes amies acceptèrent de témoigner pour moi au commissariat .
Afficher en entierCela me laissait quelques heures pour pouvoir pleurer . Parfois , j'attendais la fin du dîner , le moment de me retrancher dans ma chambre ou sous la douche pour laisser couler mes larmes . Peu à peu , avec l'expérience , je sus calculer précisément le temps qu'il fallait pour que mes yeux sèchent , et effacer les traces de mes pleurs . Je me débrouillais toujours pour que personne ne s'en aperçoive .
Afficher en entier... Mes sanglots montaient en puissance, mes larmes coulaient par torrents. Mais cela ne servait à rien. Je pouvais hurler. Personne ne m'entendrait. Demain, on m'insulterait de nouveau. J'ai essaye de supplierDieu, le destin, ou je ne sais qui de m'épargner. Je voulais mourir et sauter de mon balcon. Mais même cela, je ne me sentais pas capable.
Afficher en entierJe ne comprends pas pourquoi tu fais une fixation sur les conseils de discipline. Je suis beaucoup de cas de harcèlement, et il y a très rarement des sanctions.
Afficher en entierLe pouvoir n'est pas ce que vous possédez mais ce que votre adversaire simagine que vous possédez.
Afficher en entierEn fait j'ai comme deux personnalités. Une au collège, où je fais tout le temps n'importe quoi, et une chez moi. Si je fais tout ça, c'est parce que je préfère largement qu'on m'insulte parce que je l'ai cherché, plutôt que l'on me dise "suicide-toi" sans raison. C'est pour supporter la vie, tout simplement.
Afficher en entierLa moindre main tendue prend figure d'un miracle. Même celle d'un agresseur.
Afficher en entierJe perdais ma liberté, en même temps que toute joie de vivre. Mes forces m'abandonnaient. Une fatigue inhabituelle, qu'aucun repos n'apaisait, refusait de me quitter. Toutes les activités que j'aimais ne me procuraient plus guère de plaisir. Mon existence se résumait à eux.
Afficher en entier"À quoi cela sert, au juste, de vivre ? Vous naissez et vous mourez. Le reste, ce n’est que souffrance. Les gens meurent. Les gens pleurent. Partout, il y a l’injustice. Des adolescents sont battus sous les yeux complices des adultes.
Des enfants se suicident.
On dit que mon âge est celui de l’« insouciance ». Qu’à quatorze ans on ne sait rien de la vie. On a raison. On ne m’a pas laissée rêver."
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