La mariée était aussi noire que la caisse d'un parti politique, noir et gonflée. Sa lèvre inférieure s'avançait tellement qu'il y avait la place de poser un plateau d'apéritifs avec de quoi boire pour quatre personnes, plus les bretzels.
— Merde ! lâcha Stefan. Avec qui tu l'as passée, ta nuit de noces ? Avec King Kong ?
C'est alors qu'il aperçut le trou sanglant qu'avait fait la balle sous l'omoplate.
Panama Black était nerveux. Ce travail ne lui plaisait pas du tout. Il avait demandé à aller sur la route avec ses camarades, mais Teddy avait refusé. Fouille-moi son appartement de fond en comble jusqu'à ce que tu me trouves cette putain de cassette, il avait dit. Trop de mauvais poil pour essayer de discuter.
Et puis c'est Teddy qui lui avait donné du boulot quand il était sorti de l'hosto. Fallait bien montrer sa reconnaissance (…)
Troisième roman d’une série de 6, je ne sais absolument pas si l’histoire se poursuit dans le prochain ou fait suite au précédent…
Et j’avoue que c’est un des points qui m’a gêné…
L’enquête et l’histoire se tiennent, tout se recoupe, super. Mais il y a quelques détails qui restent en suspens (que va faire Babette, par exemple, maintenant qu’elle a trouvé Marie-Sainte ? Que va devenir Gaby ?).
Est-ce que l’histoire s’arrête là, en queue de poisson ? Est-ce que ça continue dans le prochain ?
Dans les deux cas, on se retrouve à la fin du livre à se demander s’il ne manque pas des pages…
Parce qu’à la fois, l’histoire est bien construite, de nombreux personnages vivent leur vie et finisse pas se croiser de manière cohérent. A la fois, on a l’impression que l’auteur écrit à la va comme je te pousse, se demandant ce qu’il peut faire de ses personnages pour que tout se tienne…
L’autre point qui m’a perturbé, c’est l’écriture. N’est pas Audiard ou Dard qui veut. Et là, les figures sont assez lourdes… S’il y a pas mal d’humour, il y a aussi pas mal de vulgarité gratuite et de racisme (ah ben « les dix petits nègres » ont fait du foin pour rien avec leur titre ! Là, c’est toutes les pages !).
Alors pareil, on ne sait pas. Provoc ? Sincérité de l’auteur ? Réalisme de la police de l’époque ? Mystère…
Toujours est-il que ce bouquin est un ovni. Pas désagréable à la lecture parce que ça va vite et que ça se tient globalement bien, on se demande ce qu’on a lu au final, un Maigret des bas-fond, une parodie cynique, les élucubrations délirantes d’un auteur qui ne savait pas quoi faire de son après-midi ?
Résumé
La mariée était aussi noire que la caisse d'un parti politique, noir et gonflée. Sa lèvre inférieure s'avançait tellement qu'il y avait la place de poser un plateau d'apéritifs avec de quoi boire pour quatre personnes, plus les bretzels.
— Merde ! lâcha Stefan. Avec qui tu l'as passée, ta nuit de noces ? Avec King Kong ?
C'est alors qu'il aperçut le trou sanglant qu'avait fait la balle sous l'omoplate.
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