Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 610
Membres
1 013 161

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par catf 2022-08-24T12:05:13+02:00

Les morts sont peut-être sans voix, mais ils ont d'autres façons de s'exprimer. Celui qui gît là, il est en colère. Je n'ai jamais rien ressenti de semblable. C'est comme si le mortier autour des pierres de ces murs s'effritait.

Afficher en entier
Extrait ajouté par catf 2022-08-24T12:05:02+02:00

"...Aujourd'hui, à Paris, les rues ruissellent de sang. La lame de la guillotine doit être aiguisée plusieurs fois par jour pour venir à bout de sa tâche. Je veux la même chose à Stockholm. Le rouge coulera sur les pavés. Moins il y aura de survivants, mieux ce sera. Que les cadavres bloquent la ville entre les ponts. Que les cimetières débordent. Qu'il ne reste plus que des corbeaux. »

Afficher en entier
Extrait ajouté par catf 2022-08-24T12:04:53+02:00

Une pluie matinale a transformé les rues en bourbier. Des mendiants, des miséreux et des squelettes filent au coin des rues, courbés pour échapper à la moisson prochaine de la Faucheuse. Des marins et des soldats en uniformes sales viennent grossir leurs hordes.

Afficher en entier
Extrait ajouté par catf 2022-08-24T12:04:43+02:00

- Je n'ai jamais compris la logique de l'État qui punit le meurtre en ôtant la vie à ses citoyens, et ce d'une manière plus bestiale que la plupart des assassinats.

Ma principale objection est la suivante : la justice fait aucun effort pour comprendre ceux qu'elle condamne. Comment espérer empêcher le meurtre de demain sans comprendre celui commis hier ?

Afficher en entier
Extrait ajouté par venzo 2021-11-30T14:20:48+01:00

"J'ai vu le monde, Monsieur Winge. L'humanité n'est qu'une vermine menteuse, une meute de loups assoiffés de sang qui ne désirent rien tant que de se tailler en pièces les uns les autres dans leur lutte pour la domination. Les esclaves ne valent pas mieux que leurs maîtres, ils sont juste plus faibles. Les innocents ne gardent leur innocence que grâce à leur faiblesse. Avant que Paris ne devienne un bain de sang, on parlait d'égalité, de liberté et de fraternité, de droits de l'homme, et l'on entend les mêmes voix ici, à présent. J'ai vu la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen reliée avec la peau tannée d'hommes guillotinés puis dépecés."

Afficher en entier
Extrait ajouté par lelette1610 2019-11-28T17:25:07+01:00

« Il se débarrasse de sa redingote avec la gaucherie du manchot. La perruque de laine oubliée dans la doublure tombe dans la boue. Bah, peu importe. Cette cochonnerie lui a coûté trois sous, la mode est en train d'en passer, et il ne la porte que parce que bien se présenter augmente les chances d'un vétéran de guerre de se faire offrir un ou deux coups à boire. Cardell lève les yeux. Tout là-haut, les étoiles brillent au-dessus de la baie d'Årstafjärden. Il ferme les yeux pour garder en lui ce sentiment de beauté, puis entre de la botte droite dans Fatburen.

La vase détrempée ne porte plus le poids de Cardell. Il s'enfonce jusqu'au genou et sent l'eau s'engouffrer dans sa botte, qui reste coincée dans la boue quand sa chute en avant en extirpe sa jambe. Mi-nageant, mi-rampant, il s'éloigne du bord.

L'eau est épaisse, lourde sous ses doigts, chargée de tout ce que même les taudis de Södermalm ne jugent pas bon de garder.

L'ivresse a altéré soin jugement. La panique le saisit au creux du ventre quand il ne sent plus le fond sous ses pieds. L'eau est plus profonde qu'il ne l'avait cru, et le voilà replongé devant Svensksund, trois ans auparavant, dans l'effroi de la tempête, au large du front suédois.

Il embrasse le corps, dont ses battements de pieds l'ont rapproché. Sa première pensée est qu'il avait raison : ceci n'est pas une créature humaine. C'est le cadavre d'un animal, coulé là par les grouillots de l'abattoir, et transformé en bouée par les gaz de putréfaction qui ont rempli ses intestins. Puis le paquet se retourne et il se retrouve face à lui.

Ça n'est pas du tout décomposé, mais les orbites qui le regardent sont vides. Derrière les lèvres déchirées, plus de dents. Les cheveux ont gardé leur lustre – la nuit et l'eau gluante de Fatburen ont fait de leur mieux pour éteindre son éclat, mais c'est sans aucun doute une claire chevelure blonde. À force de haleter, Cardell boit la tasse.

La quinte de toux passée, il reste immobile à flotter près du cadavre. Il observe ses traits déformés. On entend plus les enfants sur le rivage. Ils attendent son retour en silence. Il fait demi-tour et se met à battre l'eau de son pied nu, pour regagner le rivage. »

Afficher en entier
Extrait ajouté par SkeletonGirl 2019-11-04T20:13:31+01:00

Les marins mutilés s'abîment par milliers vers la porte de l'enfer. L'ange de la mort renferme sur eux ses ailes couronnées par un crâne décharné. Sa mâchoire bouge dans le courant en un ricanement silencieux.

Afficher en entier
Extrait ajouté par sapho 2019-05-01T06:43:38+02:00

J’ai eu des nouvelles de Paris ce matin même. Mes sources me disent qu’on a l’intention de présenter la reine devant le Tribunal révolutionnaire. Tu comprends aussi bien que moi comment cela finira. Marie-Antoinette va perdre la tête, aussi, surement que son époux. Ils la jetteront à la fosse commune, par-dessus les milliers d’autres qui l’ont précédée dans la queue pour la guillotine. Sombre époque, Cecil.

Afficher en entier
Extrait ajouté par sapho 2019-05-01T06:43:05+02:00

Depuis un mois, Winge a abandonné tous les conseils des médecins. Chaque tentative d’adoucir son tourment n’a servi qu’à aggraver son état. Tout ce qu’il peut faire, c’est mobiliser des trésors d’autodiscipline pour ralentir les premiers chatouillements au fond de sa gorge. Il a aussi découvert que les distractions l’y aidaient plus que tout. La concentration lui vide la tête et son corps se détend.

La nuit, seul dans sa chambre chez Roselius, à la lueur d’une chandelle, il démonte sa montre. Il étale devant lui les pièces du mécanisme, jusqu’à ce qu’elles s’alignent, bien classées. Puis il réassemble le tout. Un a un, les engrenages sont ajustés, fixés sur leur axe et enclenchés l’un dans l’autre. De petites vis mordent sur leur pas et sont resserrées. D’une collection de pièces individuellement qui fonctionne à nouveau.

Winge se dirige vers la mort avec la même boussole qui lui a montré le chemin toute sa vie : la raison. Il se persuade que tous les hommes vont mourir et que tous les hommes sont des mourants. Ça l’aide. Mais quand viennent les sueurs nocturnes et que sa pensée part à la dérive, c’est sa mort a lui qui le tourmente, pas son principe général. Tous les détails de la mort phtisique. L’infection va-t-elle se répandre dans les membres et le squelette, comme il arrive parfois à ceux qui souffrent, ou au paroxysme de la douleur ? Dans quels tourments ? Quand rien d’autre ne peut l’aider, il se persuade que la majeure partie de lui-même est morte la dernière fois qu’il a vu son épouse.

Afficher en entier
Extrait ajouté par sapho 2019-05-01T06:42:51+02:00

- Je n’ai jamais compris la logique de l’Etat qui punit le meurtre en ôtant la vie a ses citoyens, et ce d’une manière plus bestiale que la plupart des assassinats. Ma principale objection est la suivante : la justice ne fait aucun effort pour comprendre ceux qu’elle condamne. Comment espérer empêcher le meurtre de demain sans comprendre celui commis hier ? La réponse, Jean Michel, est que cette idée n’a jamais effleuré ceux qui nous gouvernent. Ils pensent que leur devoir est de condamner et de punir, et rien d’autre. Beaucoup de ceux sur qui j’ai enquêté ont fini leur vie sur le gibet. Ma seule consolation est qu’aucun d’entre eux ne soit monté sur la charrette sans avoir été entendu, de m’être donné du mal pour convaincre le coupable de sa culpabilité et d’avoir veillé à ce que chacun ait eu la possibilité de s’exprimer.

- La plèbe n’entendra jamais raison, vous aurez beau faire et chercher à le comprendre. Sans la peur du billot et de la corde, Stockholm serait à feu et à sang en une nuit.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode