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Dés le 21 juin 1940, l'Oberfürher SS Richard Glück, chef de la surveillance des camps de concentration, informe Himmler qu'il a trouvé un " coin convenable " pour un nouveau " camps de quarantaine ". Il est situé à Auschwitz, une ville de 12 000 habitants perdue dans les marais et où se dressent, en plus de quelques usines, d'anciens baraquements d'une unité de cavalerie autrichienne.
Les travaux commencent aussitôt.
Afficher en entierPour le maréchal Pétain comme pour Weygand, il ne s'agit donc pas d'accepter une capitulation de l'armée, mais il faut exiger que les hommes politiques endossent un armistice, qui conduirait à un changement de régime.
Ces chefs militaires-là - Pétain né en 1865, Weygand en 1867 - sont des contemporains de l'affaire Dreyfus (1894).
Ils ont une revanche à prendre contre cette République qui a humilié l'armée, réhabilité Dreyfus, puis dilapidé "leur" victoire du 11 novembre 1918.
C'est tout ce passé qui ressurgit en ces semaines de mai et de juin 1940.
Afficher en entierLe rêve allemand d'hégémonie va buter contre la résistance française, car la France dressée aujourd'hui devant Hitler n'est pas celle d'entre les deux guerres. C'est une autre France. De même l'Angleterre qui combat Hitler n'est pas l'Angleterre de ces vingt dernières années. Nous autres Français de juin 1940 n'avons qu'une pensée : sauver le France. Et tous les membres du gouvernement sont animés d'une volonté commune de vaincre.
Afficher en entierIl suffit de quelques mois, pour que, dès les années vingt, les souhaits de Clemenceau ne soient plus que cendres.
La France se divise.
Clemenceau, candidat à la présidence de la République en 1920, est battu par un Paul Deschanel à la santé mentale fragile, qu'on découvrira marchant seul en pyjama le long de la voie ferrée sur laquelle circule le train présidentiel.
Clemenceau avait déclaré avant d'être battu :
"N'abandonnons pas nos querelles d'idées mais ne les poursuivons pas si le sort de la France peut en souffrir... Soyons frères et si on nous demande d'où vient cette pensée, répondons par ces seuls mots : "La France le veut, la France le veut.""
Afficher en entierClemenceau, qui avait à partir de 1917 dirigé le gouvernement français, l'avait dit en 1918 : "Et maintenant il faut gagner la paix. C'est peut-être plus difficile que de gagner la guerre. Il faut que la France se ramasse sur elle-même, qu'elle soit forte et disciplinée."
Clemenceau ajoutait, s'adressant aux Anglais et aux Américains :
"Il faut que l'Alliance dans la guerre soit suivie de l'indéfectible alliance dans la paix !"
Afficher en entierTous les germes des conflits futurs sont semés.
Le rêve de paix et de Société des Nations - une institution à laquelle les Etats-Unis refuseront d'adhérer et qui a été créée pour empêcher que les conflits ne donnent naissance à la guerre - s'éloigne.
Afficher en entierDès 1919, un agitateur socialiste italien, Benito Mussolini, fondait le Parti fasciste, patriote, regroupant des dizaines de milliers d'anciens combattants.
En octobre 1922, au terme d'une Marche du Rome, il devenait chef du gouvernement.
Il créait le premier Etat fasciste, "totalitaire" - ce mot inventé par les Italiens.
A Munich, le 9 novembre 1923, Adolf Hitler et son parti national-socialiste tentaient un putsch, qui échoua.
Afficher en entierLa joie régnait à Londres et à Paris, mais la violence surgissait à Berlin, à Vienne, dans toutes les villes de Russie, entraînées dans la guerre civile qui depuis la révolution de novembre 1917 embrasait ce qui n'était plus l'empire des tsars mais le pays des soviets, là où, par la terreur déjà, Lénine et les siens, Trotski, Staline appelaient le "socialisme".
Et l'on rêvait de révolution communiste, à Berlin, à Munich, à Rome.
Ainsi, la guerre mondiale à peine close accouchait-elle du rêve de la révolution bolchevique mondiale.
Afficher en entier"Hitler sait qu'il faudra nous vaincre dans notre île ou perdre la guerre. Si nous parvenons à lui tenir tête, toute l'Europe pourra être libérée et le monde s'élèvera vers de vastes horizons ensoleillés... Armons-nous donc de courage pour faire face à nos devoirs et comportons-nous de telle sorte que si l'Empire et le Commonwealth durent mille ans encore, les hommes puissent toujours dire : C'était leur plus belle heure."
Winston CHURCHILL
Mardi 18 juin 1940
125e anniversaire de la bataille de Waterloo
Afficher en entier"Nous avons perdu en quelques jours toute sécurité et sommes sur une pente épouvantable et irrésistible. Rien de que l'on peut craindre n'est chimérique et l'on peut absolument tout craindre, tout imaginer."
Paul VALERY
Mardi 18 juin 1940
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