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Quand on aime quelqu'un, on l'aime. Et quand on n'a plus rien à lui donner, on peut encore lui donner de l'amour.
Afficher en entierTant qu'il n'y aura pas de prise de conscience, il n'y aura pas de révolte, et tant qu'il n'y aura pas de révolte, pas de prise de conscience.
Afficher en entierCe n'est pas en se faisant entendre qu'on transmet l'héritage humain, mais en gardant sa raison.
Afficher en entierL'idée lui vint que la vraie caractéristique de la vie moderne était, non pas sa cruauté, son insécurité, mais simplement son aspect nu, terne, soumis.
Afficher en entierLa guerre donc, si nous la jugeons sur le modèle des guerres antérieures, est une simple imposture. Elle ressemble aux batailles entre certains ruminants dont les cornes sont plantées à un angle tel qu'ils sont incapables de se blesser l'un l'autre.
Afficher en entierL'esprit de Winston s'échappa vers le labyrinthe de la double-pensée. Connaitre et ne pas connaitre. En pleine conscience et avec une absolue bonne foi, émettre des mensonges soigneusement agencés. Retenir simultanément deux opinions qui s’annellent alors qu'on les sait contradictoire et croire à toutes les deux. Employer le logique contre la logique. Répudier la morale alors qu'on se réclame d'elle. Croire en même temps que la démocratie est impossible et que le Parti est gardien de la démocratie. Oublier tout ce qu'il est nécessaire d'oublier, puis le rappeler à sa mémoire quand on en a besoin, pour l'oublier plus rapidement encore. Surtout, appliquer le processus au processus lui-même. Là était l'ultime subtilité. Persuader consciemment l'inconscient puis devenir ensuite inconscient de l'acte d'hypnose que l'on vient de perpétrer. La compréhension même du mot double-pensée impliquait l'usage de la double-pensée
Afficher en entierL'effrayant pensait Winston pour la dix millième fois, l'effrayant était que tout pouvait être vrai. Que le Parti puisse étendre le bras vers le passé et dire d'un évènement cela ne fut jamais, c'était bien plus terrifiant que la simple torture ou la mort
Afficher en entierSi tous les autres acceptaient le mensonge imposé par le Parti - si tous les rapports racontaient la même chose -, le mensonge passait dans l'histoire et devenait vérité. "Celui qui a le contrôle du passé, disait le slogan du Parti, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé."
Afficher en entierLA GUERRE C’EST LA PAIX
LA LIBERTE C’EST L’ESCLAVAGE
L’IGNORANCE C’EST LA FORCE
Afficher en entierC’était une journée d’avril froide et claire. Les horloges sonnaient treize heures. Winston Smith, le menton rentré dans le cou, s’efforçait d’éviter le vent mauvais. Il passa rapidement la porte vitrée du bloc des « Maisons de la Victoire », pas assez rapidement cependant pour empêcher que s’engouffre en même temps que lui un tourbillon de poussière et de sable.
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