Extraits

Le faisceau lumineux fit encore quelques cercles rapides, en vain. Aucune trace. Matteo profita de l'abri illusoire du porche pour réfléchir. Après tout, pourquoi un agresseur se serait-il embarrassé de sa victime ? S'il avait tué la pauvre femme, il aurait dû retrouver son cadavre chez elle. Donc, vivante, à quoi pourrait-elle lui servir ? Un échange ? Une rançon ? Non, cette agression sentait plus l'action non préméditée qu'un kidnapping bien organisé.

Tout à coup la 308 se souleva de l'avant et partit en tonneaux tandis que le pare-brise et toutes les vitres volaient en éclats. Il dut lâcher prise et Mattéo fut plaqué contre son siège par la force centrifuge. Les airbags s'étaient déclenchés, ajoutant à la confusion. Les yeux clos, le souffle coupé par la ceinture, les bruits des tôles déchirées envahirent l'habitacle et il fut complétement désorienté, balloté dans tous les sens.

Puis un voile noir obscurcit ses yeux. Plus rien. Plus de cris ni de bruits.