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— Comment les travaux avancent-ils ? fit le mage.
Il essuya sa plume trempée d’encre, et la déposa sur une plaquette en bois.
— Lentement, répondit Warrick. Les marches d’en bas sont presque toutes réparées, et le Rouquin s’est occupé des stalles dans l’écurie. Il travaille sur la porte, maintenant. Ça devrait être terminé d’ici ce soir.
— Dis-lui de travailler plus dur, lui dit Brodas, d’un ton sec. Il y a beaucoup à faire. Et vois si tu peux faire quelque chose pour ce fichu escalier, ça n’arrête pas de craquer ! Quant au garçon… où est-il ?
— Dans mes jambes, répondit-il, avec un soupir exaspéré.
— Pose-t-il des questions ?
— Quoi, tu rigoles ? Il ne fait que ça !
— Pose-t-il des questions sur sa mère ? insista Brodas d’une voix cinglante.
— Bien sûr. Moi, je lui ai répété ton histoire sur sa convalescence dans la maison de sa tante, et tout ça… Il m’a demandé pourquoi, lui, il ne pouvait pas aller là-bas avec elle. Au moins une dizaine de fois ! Brodas, je n’ai pas la patience de jouer les nounous !
— Mets-le dans le grenier s’il te gêne, dans ce cas. Je dirai à l’intendant de s’occuper de lui, jusqu’à ce que l’on puisse prendre d’autres… dispositions.
— Pourquoi ne pas simplement le jeter dans la rue ? N’est-ce pas là que les orphelins finissent d’habitude ?
— Warrick, je suis très surpris par ton attitude, fit Brodas. Il n’a que 6 ans. Si on le vend aux négociants d’esclaves, tout le monde en tirera le meilleur parti.
— Oui, certes, mais en attendant, c’est moi qui l’ai dans les pattes… Y avait-il autre chose ?
— Ah, oui. J’ai besoin que tu apportes cette lettre à la grande Maîtresse de la guilde Viragon. Ne laisse surtout pas ses sous-fifres la lui apporter ! Insiste bien pour lui remettre ceci en main propre. Et attends sa réponse.
— Pour quoi faire ?
— Nous invitons la grande Maîtresse et sa capitaine à dîner demain soir. Assure-toi d’être disponible.
Avec un sourire complice, Warrick saisit le parchemin, et s’en fut.
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