2040 : coquelicots et bleuets

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Je remercie tout d'abord Colline Hoarau de m'avoir permis de découvrir "2040 : Coquelicots et bleuets". De cette autrice, j'ai d'ailleurs déjà lu "Sois sage, Reine-May" que j'avais beaucoup aimé et sa suite "Peut-on tout réparer ?" qui m'avait un peu moins embarqué.

Du coup, j'étais très curieuse de découvrir ce roman qui se passe dans un futur proche.

Dans ce roman, on est en 2040 et on suit Mahavel, une jeune femme de 20 ans qui vit dans une société où le quotidien est programmé et millimétré dans les moindres détails. Quand elle rencontre Ferdinand, elle est tout de suite sous le charme. Mais cette rencontre va bouleverser sa vie. Dans une société où il n'y a plus de place au hasard et où les relations humaines ont quasiment disparu, une relation amoureuse est-elle possible ?

Je ressors de ma lecture assez déçue.

J'ai aimé être projeté en 2040 dans une société où la technologie est présente à chaque instant et accompagne les gens dans toutes les facettes de leur vie. Cette technologie permet de tout contrôler en permanence pour le soi-disant bien de la population.

L'univers dépeint par l'autrice est hyper intéressant d'autant que les théories sur le devenir de notre société ne sont pas aussi fantaisistes que ça et amènent le lecteur à réfléchir sur plusieurs aspects de notre société actuelle.

De plus, l'autrice aborde de très nombreux sujets très importants comme le réchauffement climatique, l'écologie, la technologie, l'homosexualité...

A part l'univers hyper intéressant, le reste du roman est assez plat. On a une suite de scènes qui s'enchaîne très rapidement sans aucune transition. Ce découpage permet certes d’intégrer très facilement beaucoup d’informations, mais dessert complétement le côté fictionnel. Le style devient du coup très scolaire et j'avais plus l'impression de lire un essai qu'un roman.

Les très nombreuses explications et descriptions finissent par prendre complètement le pas sur l’intrigue et l’histoire de Mahavel devient plus que secondaire tant il ne se passe rien.

Avec ce roman, je n'ai pas retrouvé ce que j'avais aimé dans la plume de l'autrice. Dans ce roman, l'écriture est assez scolaire et manque de fluidité. Certains passages sont assez longs et lourds tellement ils apportent moult informations et descriptions.

En bref, une petite déception pour moi. Un univers très intéressant à découvrir et qui amène le lecteur à réfléchir au détriment d'une intrigue quasiment inexistante.

2040 : Coquelicots et bleuets est un court roman qui nous projette dans une France du futur pas si lointaine.

Mahavel est une jeune femme de 20 ans absorbée par son quotidien, programmé et millimétré dans le moindre de détail. Un jour, elle se prend à s'intéresser à un livreur. Pourquoi n'arrête-t-elle pas de penser à lui ? Elle a tellement envie de le revoir… En est-il de même pour lui ? Pourront-ils se revoir, se parler ? Est-ce seulement encore envisageable dans une société toujours plus déshumanisée dans ses rapports ? S'interrogeant sur elle-même, sur son passé et par ricoché sur son avenir, Mahavel nous fait partager son histoire familial. Là, elle prend conscience de tout ce qu'implique la société dans laquelle elle vit. Une société où le hasard n'a aucune place, une société où sous couvert de bien-être, les relations humaines disparaissent chaque jour un peu plus.

2040 : Coquelicots et Bleuets c'est un roman bien écrit mais à la fois très scolaire et militant. Il s'agit d'une projection dans un futur proche : 2040. La société a beaucoup évolué. Les technologies accompagnent les individus jusque dans le moindre détail de leur vie. C'est une société de contrôle total sous couvert de bien-pensance et de "c'est pour votre bien". Cela a entraîné un repli sur soi et un individualisme exacerbés. C'est la porte ouverte à tous les extrêmes. Colline Hoarau nous montre qu'on ne chasse pas un extrême par un autre et que les extrêmes peuvent prendre bien des formes. De l'autre côté, on a une société fracturée avec des habitants rejetant toutes ces technologies de traçage. Ils prônent un retour aux bases naturelles, au respect des autres mais aussi de toute chose. Utopique, certes. Avec un fort militantisme écologique. Sauf que cela se fait au détriment de la trame scénaristique et des émotions, ce que je trouve dommage car 2040 : Coquelicots et Bleuets, c'est un roman qui pousse énormément à réfléchir.

Quelle société souhaitons-nous ? En nous emmenant dans un futur proche, Colline Hoarau rend cette société encore plus réelle, plus possible. Est-ce bien ? Est-ce mal ? La question est plutôt : est-ce ce que nous souhaitons ? Là, les technologies sont tellement perfectionnées qu'elles permettent de surveiller l'état de santé de chacun, constamment et même d'anticiper sur les potentiels développement de maladies en fonction d'analyses génétiques. S'en suivent des règles d'hygiène de vie strictes, que chaque individu doit suivre s'il ne veut pas se voir rappelé à l'ordre. Mais c'est pour le bien de tous et toutes… Qui n'a jamais rêvé de voir les maladies disparaître ? Fini les souffrances, on peut même les anticiper ! Vraiment ? A quel prix ?

La nature est indomptable et l'homme allait finir par la détruire complètement par ses actions. La prise de conscience écologique n'était plus une option. Alors une conscience écologique a été imposée. Sous couvert de sensibilisation et d'éducation, il y a surtout une part de conditionnement. Dans ce futur, tout est plus lisse, plus conforme et même, conformiste. Pourtant, il y a encore des individus qui vivent en marge de cette société et qui ont trouvé un mode de vie alternatif qui n'a pas exclu les relations humaines. Bien au contraire ! La sauvegarde de l'Humanité ne peut se faire en sacrifiant notre propre humanité… Alors, ces individus ont appris à vivre différemment, en respectant la nature et en refusant les nouvelles technologies. Pas de tracking pour eux, pas de fichage, ils vivent et profitent de chaque instant qui passe sans se référer à une intelligence artificielle leur dictant l'organisation de leur journée. Et Mahavel va découvrir tout cela, tout en se cherchant. Pour se connaître, pour connaître sa famille, pour connaître les autres, pour connaître le monde.

Le fond est bon mais j'aurais souhaité un développement de l'histoire plus poussé afin de garder ce positionnement de l'auteur tout en ayant une belle histoire à me remémorer. En gros, le roman est trop court ! Les scènes servant de prétexte pour initier la réflexion sur les différents aspects de la société s'enchaînent souvent bien trop vite et sans trop de transition.

Conclusion

2040 : Coquelicots et Bleuets est un roman agréable à lire dont l'intérêt est surtout de nous pousser à réfléchir sur l'avenir que nous souhaitons pour notre société.

https://flowerpanda04.wixsite.com/pandaflower/single-post/2040-coquelicots-et-bleuets-de-colline-hoarau

L’auteure est enseignante et cela se ressent énormément à la lecture de l’ouvrage. S’il débute tel un roman à la fois de terroir et d’anticipation, il cède cependant très rapidement la place à une encyclopédie futuriste.

La plume de Colline Hoarau est cette fois encore d’une grande qualité. Les clins d’œil à sa bibliographie, subtilement glissés dans le récit, sont amusants. En ce qui concerne le choix du découpage du texte, je le trouve à double tranchant. Autant cette construction permet d’intégrer facilement l’abondance d’informations, autant elle dessert le côté fictionnel. En effet, le style en devient relativement scolaire, affectant grandement l’aspect émotionnel.

Malgré tout, j’ai bien aimé ce livre parce qu’il est très recherché et que la plupart des théories sur le devenir de notre société ne sont pas aussi fantaisistes qu’il n’y parait. La partie historique ne m’a pas passionnée car je la trouve particulièrement condensée. En fait, je pense que ce roman est tout simplement beaucoup trop court, ce qui le rend extrêmement dense. La trame du récit aurait méritée d’être plus développée. A mes yeux, le gros point négatif réside dans les trop nombreuses explications et descriptions qui finissent par prendre le pas sur l’intrigue. L’histoire de Mahavel en devient plus que secondaire.

L’auteure a beaucoup de chose à écrire sur des idées variées, et elle le fait. Le roman aborde les thèmes de la Bretagne, de la Réunion, du passé, du présent et du futur, des régimes démocratiques, autoritaires et royalistes, de l’hétérosexualité et de l’homosexualité, ainsi que plus particulièrement de l’écologie, de la technologie et de l’amour. Je botte en touche à propos de ce dernier, puisque je suis loin de posséder une vision aussi détachée voire froide en ce qui concerne le sujet. Je te demande pardon Mahavel. J’ai fini par délaisser ton évolution pour m’intéresser au contexte dans lequel tu évolues.

Néanmoins, je vous invite à vous procurer cet ouvrage, car au-delà de l’aspect roman d’anticipation, la réflexion de Colline Hoarau sur l’impérative nécessité de transformer notre société à court terme est particulièrement intéressante.