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« Ces croisements d’espèces d’animaux et de variétés de plantes ont joué un rôle important dans la formation de nouvelles variétés qui ont su s’adapter aux nouvelles conditions d’existence. Nous avons fait avec la sélection artificielle, ce que fait la nature avec la sélection naturelle. Nous avons repoussé les variations les plus nuisibles pour conserver et accumuler les plus utiles. Certaines plantes en captivité ont résisté, comme ton coquelicot qui a cessé de fabriquer des graines. Des oiseaux se sont mis à pondre des œufs vides. Certains arbres sont devenus fous et ont produit des bourgeons nouveaux, les pêchers ont produit des prunes, les roses des dahlias.
"Ils vous raconteront une vérité terrible pour discréditer nos combats, ils nous feront passer pour des aliénés, ils vous rendront dociles en vous formatant et en vous effrayant, si bien que vous ne remettrez pas en doute l'histoire qu'on vous racontera parce qu'elle sera enseignée par les plus hautes autorités".
"Les jours qui suivirent, une ambiance étrange régna au Palais de la feuille d’or, comme si soudainement le temps avait été suspendu.
Ceux qui travaillaient beaucoup s’arrêtèrent pour passer du temps en famille, mais aussi pour économiser leurs forces et mieux faire face à la maladie qu’on leur avait annoncée. Les musiciens jouaient de la musique jour et nuit. Et leurs notes qui se frayaient un chemin entre les grands arbres, sonnaient dans le vent comme un cri dans lequel on pouvait entendre l’urgence de vivre. Certaines personnes se mirent à peindre et à écrire. D’autres s’allongèrent simplement dans l’ombre d’un arbre séculaire, pour écouter lentement le temps passer dans son feuillage, quand ceux qui se sentaient réconfortés par la chaleur du soleil souriaient en étirant langoureusement leur corps, lorsque l’un de ses rayons perçait un nuage. Beaucoup se remplissaient de la beauté d’une fleur, s’enivraient d’un arôme captivant, ou bien se laissaient entraîner par le chant d’un oiseau qui inondait de joie, ceux qui, plus que jamais, étaient conscients de ne faire qu’un avec la nature. Et cette sensation d’unicité, de bien-être soudain leur apportait un sentiment d’éternité. Non, ils ne pouvaient pas mourir ! Parce qu’ils ne s’étaient jamais sentis aussi vivants.
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