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Extrait ajouté par CrystalM 2020-10-10T00:53:08+02:00

Juillet 1999

C’était la meilleure soirée, c’était la pire gueule de bois.

Je me réveillai, nauséeuse et confuse, recouverte d’une couette Mon petit poney dans une chambre couleur lilas. Les rayons du soleil à son zénith, brûlants et malvenus, s’infiltraient sous les rideaux fermés. Les draps qui touchaient ma peau nue me démangeaient, m’étouffaient. Ma bouche avait le goût d’une bouteille de bière utilisée comme cendrier.

Beurk.

Je cherchai dans mon cerveau alcoolisé des indices me permettant de comprendre pourquoi je me réveillais dans le pays magique d’Equestria. Des images de la nuit dernière commencèrent à refaire surface, floues et désordonnées. C’était comme regarder un tas de photos Polaroid prises pendant une soirée − sur chaque photo il y avait des adolescents au rouge à lèvres noir et aux vêtements en cuir sombre. Une soirée. La Goth, mon amie de cours, au bras de l’hôte − un connard à l’allure de Lord ressemblant à un réglisse nommé Steven. Un fût dans la cuisine. Un groupe de heavy metal dans le salon. Je crois que leur nom était « Phantom quelque chose ». Phantom Limb ? Et il y avait un garçon. Un grand type avec des cheveux noirs en désordre et une collection de tatouages de film d’horreur sur les bras.

Le seul homme qui ne portait ni faux cuir ni rouge à lèvres.

Le bassiste.

Mon cœur rata un battement quand je me souvins de la façon dont mon corps avait réagi quand je l’avais bousculé près du tonneau de bière.

— Salut, Clochette. Tu vas quelque part ?

Quand le géant effrayant m’avait souri, c’était comme si quelqu’un avait allumé son interrupteur intérieur. Ses traits sombres s’étaient illuminés. Ses yeux brillaient d’une inexplicable reconnaissance et deux adorables fossettes percèrent son visage sévère. Il me regardait comme s’il me cherchait.

Avant que je puisse finir de m’excuser pour notre collision, le bassiste avait simplement souri et m’avait installée sous son bras. Clic. Je m’emboîtais comme une pièce de puzzle. Puis il m’avait entraînée dans le salon et installée sur ses genoux. Et c’est là que nous avons passé le reste de la nuit. Deux rockeurs heureux, noyés dans un océan de gothiques.

— Alors, Clochette, c’est quoi ton petit nom ? demanda-t-il avec un sourire diabolique, faisant des cercles avec son pouce sur ma cuisse.

— BB, bégayai-je avant de m’éclaircir la voix pour recommencer, me forçant à le regarder dans ses deux yeux bleu métallique. Je m’appelle BB… Salut.

— Dis-moi, Bumblebee, pourquoi tu es allée te servir de la bière dans la cuisine ? T’es pas au courant ? Les jolies filles n’ont pas la permission d’aller prendre à boire elles-mêmes. T’as du bol que je sois tombé sur toi.

Je souris et levai les yeux au ciel.

— Ouais, sauf que je ne vois pas qui se serait proposé pour aller m’en…

— Moi, m’interrompit-il avec un sourire en coin. À partir de maintenant, je dirais même que c’est moi qui irai te chercher chacun de tes verres, Bumblebee.

Je pouffai, essayant mon possible pour garder mon calme.

— Je ne sais même pas comment tu t’appelles, lui dis-je.

M. Grand, Sombre et Tatoué rit. Ses dents blanches brillaient. Ses fossettes étaient profondes. Mon cœur battait la chamade. Mes paumes étaient moites.

— Je m’appelle Hans, dit-il simplement et sans prétention. Je suis bassiste.

Hans n’avait ni détaché ses yeux ni enlevé ses mains de moi pendant tout le reste de la soirée − ça ne me dérangeait pas. Vu la façon dont il me touchait, me regardait, me parlait, il n’avait pas l’air d’un garçon qui essayait juste de me déshabiller ; on aurait dit qu’il m’avait déjà déshabillée… et qu’il avait rencontré mes parents.

Je posais mon regard sur Clover, le petit poney rose sur ma couverture. C’est comme ça que Cendrillon a dû se sentir le 1

Juillet 1999

C’était la meilleure soirée, c’était la pire gueule de bois.

Je me réveillai, nauséeuse et confuse, recouverte d’une couette Mon petit poney dans une chambre couleur lilas. Les rayons du soleil à son zénith, brûlants et malvenus, s’infiltraient sous les rideaux fermés. Les draps qui touchaient ma peau nue me démangeaient, m’étouffaient. Ma bouche avait le goût d’une bouteille de bière utilisée comme cendrier.

Beurk.

Je cherchai dans mon cerveau alcoolisé des indices me permettant de comprendre pourquoi je me réveillais dans le pays magique d’Equestria. Des images de la nuit dernière commencèrent à refaire surface, floues et désordonnées. C’était comme regarder un tas de photos Polaroid prises pendant une soirée − sur chaque photo il y avait des adolescents au rouge à lèvres noir et aux vêtements en cuir sombre. Une soirée. La Goth, mon amie de cours, au bras de l’hôte − un connard à l’allure de Lord ressemblant à un réglisse nommé Steven. Un fût dans la cuisine. Un groupe de heavy metal dans le salon. Je crois que leur nom était « Phantom quelque chose ». Phantom Limb ? Et il y avait un garçon. Un grand type avec des cheveux noirs en désordre et une collection de tatouages de film d’horreur sur les bras.

Le seul homme qui ne portait ni faux cuir ni rouge à lèvres.

Le bassiste.

Mon cœur rata un battement quand je me souvins de la façon dont mon corps avait réagi quand je l’avais bousculé près du tonneau de bière.

— Salut, Clochette. Tu vas quelque part ?

Quand le géant effrayant m’avait souri, c’était comme si quelqu’un avait allumé son interrupteur intérieur. Ses traits sombres s’étaient illuminés. Ses yeux brillaient d’une inexplicable reconnaissance et deux adorables fossettes percèrent son visage sévère. Il me regardait comme s’il me cherchait.

Avant que je puisse finir de m’excuser pour notre collision, le bassiste avait simplement souri et m’avait installée sous son bras. Clic. Je m’emboîtais comme une pièce de puzzle. Puis il m’avait entraînée dans le salon et installée sur ses genoux. Et c’est là que nous avons passé le reste de la nuit. Deux rockeurs heureux, noyés dans un océan de gothiques.

— Alors, Clochette, c’est quoi ton petit nom ? demanda-t-il avec un sourire diabolique, faisant des cercles avec son pouce sur ma cuisse.

— BB, bégayai-je avant de m’éclaircir la voix pour recommencer, me forçant à le regarder dans ses deux yeux bleu métallique. Je m’appelle BB… Salut.

— Dis-moi, Bumblebee, pourquoi tu es allée te servir de la bière dans la cuisine ? T’es pas au courant ? Les jolies filles n’ont pas la permission d’aller prendre à boire elles-mêmes. T’as du bol que je sois tombé sur toi.

Je souris et levai les yeux au ciel.

— Ouais, sauf que je ne vois pas qui se serait proposé pour aller m’en…

— Moi, m’interrompit-il avec un sourire en coin. À partir de maintenant, je dirais même que c’est moi qui irai te chercher chacun de tes verres, Bumblebee.

Je pouffai, essayant mon possible pour garder mon calme.

— Je ne sais même pas comment tu t’appelles, lui dis-je.

M. Grand, Sombre et Tatoué rit. Ses dents blanches brillaient. Ses fossettes étaient profondes. Mon cœur battait la chamade. Mes paumes étaient moites.

— Je m’appelle Hans, dit-il simplement et sans prétention. Je suis bassiste.

Hans n’avait ni détaché ses yeux ni enlevé ses mains de moi pendant tout le reste de la soirée − ça ne me dérangeait pas. Vu la façon dont il me touchait, me regardait, me parlait, il n’avait pas l’air d’un garçon qui essayait juste de me déshabiller ; on aurait dit qu’il m’avait déjà déshabillée… et qu’il avait rencontré mes parents.

Je posais mon regard sur Clover, le petit poney rose sur ma couverture. C’est comme ça que Cendrillon a dû se sentir le lendemain après le bal. Sauf que je n’ai pas de pantoufle de vair pour prouver que c’était bien réel. Et je suis sûre que Cendrillon n’avait pas la gueule de bois.

Clover me rendit mon regard avec ses yeux tristes. J’espérais qu’elle pouvait chevaucher le reste du mur et aller me chercher un Advil. Ma tête allait exploser.

En grognant, je tirai la couette Mon petit poney sous mon menton et me retournai.

Vers un corps.

Je criai et m’éloignai rapidement, réalisant trop tard qu’avec deux personnes dans un petit lit il n’y avait pas beaucoup de place pour reculer. Dès que je me sentis tomber, je saisis la première chose qui me passa sous la main.

C’était un bras. Et il était recouvert de cauchemars. Hellraiser, Jason, Freddy et Pennywise me fixaient pendant que je m’agrippais à leurs visages en essayant désespérément de ne pas passer par-dessus bord.

Le bras se tendit et me repoussa, mais je m’y accrochais comme à la vie. Il me ramena sur le lit, où j’atterris tête la première sur le torse de mon colocataire inattendu.

Un rire, profond et masculin, vibra sous ma joue.

— Tu m’as fait peur ! rit la créature en enroulant son bras autour de mes épaules et en me ramenant encore plus près de lui. Son geste et la chaleur de son corps me firent fondre instantanément.

— C’est toi qui m’as fait peur ! ricanai-je, le frappant gentiment sur la poitrine.

Je voulais m’asseoir et m’assurer qu’il était bien réel, lui poser un million de questions sur ce qui s’était passé dans la nuit, mais je ne pouvais pas. Pas encore.

Je devais le laisser me serrer contre lui d’abord.

Je ronronnai en me blottissant sur son torse, mon bras droit sur sa poitrine. Cela faisait presque trois mois que je n’avais pas senti la peau d’un garçon sous le bout de mes doigts, senti le gonflement et l’expiration d’une poitrine contre ma joue. C’était la première fois que je passais autant de temps sans câliner un homme depuis… le collège ? L’école primaire ?

D’aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours eu un petit ami. Les garçons m’apportaient deux de mes choses préférées : l’attention et l’affection. À la maison, étant la seule enfant de deux hippies passionnées, j’étais le centre du monde. Mais, quand je n’étais pas chez moi, c’était aux garçons de prendre le relais.

Garçons, garçons, garçons.

Source : kobo.com

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