Extraits

"Vous allez me faire quoi ? Me tirez une putain de balle ?

- Juste une, répondit Jessica. On est obligés d'acheter nos propres munitions maintenant. Restrictions budgétaires." p.190

Parfois les mots ne suffisent pas, songea Kévin Byrne.

Parfois ils ne sont même pas nécessaires.

« Lorsqu’elle pénétra dans la propriété, une sensation l’envahit. Une sensation intense, physique. Le diable vivait ici. »

« Derrière lui s’élève une immense bâtisse victorienne, une vieille dame à la parure depuis longtemps passée. Les jardins qui l’entourent sont envahis par les mauvaises herbes, les sentiers de pierres infestés de broussailles, les gouttières rongées par le vert-de-gris. Elle est le musée de son existence, une maison construite avec art à une époque où l’on donnait un nom aux habitations aussi distinguées et exceptionnelles que celle-là, un nom qui imprégnait la conscience du paysage, l’âme de la ville, le patrimoine de la région.

« De ce lieu fou où les murs bougent et où les escaliers ne mènent nulle part, où les placards donnent sur des ateliers clandestins et où les portails s’observent solennellement dans le silence du midi, il connaît chaque couloir, chaque gond, chaque rebord et châssis de fenêtre, chaque denticule.

Ce lieu s’appelle Faerwood. Chacune de ses pièces renferme une âme rétive. Chacune de ces âmes, un secret. »

Depuis qu'elle fréquentait ce divan, Eve avait eu droit à tous les Pam - Clonazépam, Diazépam, Lorazépam, Flurazépam. Aucun ne l'avait aidée.

Byrne frappa sèchement, faisant vibrer la porte de verre. Jessica décrocha son téléphone portable. Ils trouveraient le propriétaire. Ils n'avaient pas beaucoup de temps, et le protocole...

Byrne balança un banc à travers la porte, puis il poussa violemment Dylan Pierson à l'intérieur et lui emboîta le pas.

... ne serait de toute évidence pas respecté.

Et c'est alors que le véritable cauchemar commence.

Chaque matin la maison redevient silencieuse. La poussière retombe, les ombres s'éloignent, les voix se taisent.

...En plus j'ai découvert qu'il existe un "syndrome d'Alice au pays des merveilles", aussi appelé "micropsie", qui fait qu'une personne perçoit les grands objets beaucoup plus petits qu'ils ne le sont réellement... p.265

L'air dans le restaurant était un mélange de sueur estivale, de café, d'oignons frits. [...] Un jeune homme et une jeune femme, une petite vingtaine d'années, assis côte à côte dans un box proche. A 20 ans, on s'asseyait côte à côte, songea Éve. A 30, on s'asseyait face à face, mais on se parlait toujours. A partir de 40, on apportait le journal.