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"Je te guetterai, Will, à chaque instant,
à chaque seconde. Et quand nous nous retrouverons, nous nous serrerons si fort que rien ni personne ne pourra plus nous séparer. Tous nos atomes se mélangerons..."
Lyra
Afficher en entier"Tu croyais qu'il suffisait de claquer des doigts pour posséder ce savoir, comme un don? Ce qui mérite d'être possédé, mérite qu'on travaille pour l'obtenir."
Xaphania
Afficher en entierIl remit l'argent dans sa caisse et ouvrit sa bouteille avec le décapsuleur fixé sur le comptoir ; après quoi, il ressortit du café et marcha dans la rue, en tournant le dos au boulevard. De petites épiceries et boulangeries alternaient avec les bijouteries, les fleuristes et les portes masquées par des rideaux de perles qui s'ouvraient sur des maisons dont les balcons en fer forgé, chargées de fleurs, dominaient les trottoirs étroits. Le silence, ainsi enfermé, semblait encore plus profond.
Afficher en entierLyra sentait que Pantalaimon était rongé d'angoisse, même s'il ne faisait aucun bruit. Elle, au contraire, éprouvait un délicieux sentiment d'excitation. Le visiteur auquel le Maître avait fait allusion, Lord Asriel, n'était autre que son oncle, un homme qu'elle admirait et redoutait grandement. On racontait qu'il s'occupait de haute politique, d'explorations secrètes et de guerres lointaines, et Lyra ne savait jamais à quel moment il allait réapparaître. C'était un homme au tempérament féroce : si par malheur il la surprenait dans cet endroit, il la punirait sévèrement, mais ce ne serait qu'un mauvais moment à passer.
Afficher en entier- Supposons que le daemon choisisse une apparence qui ne nous plait pas ?
- Eh bien, tu n'es pas content, voilà. Tu sais, il y a un tas de gens qui aimeraient avoir un lion pour daemon et qui se retrouvent avec un caniche. Et tant qu'ils n'auront pas appris à se satisfaire de ce qu'ils sont, ils ne connaîtront pas la paix. Ah, quel gâchis !
Afficher en entier"- Comment tu t'appelles ? lui demanda l'homme.
- Alice.
- C'est un joli nom. Tiens, laisse-moi te verser une petite goutte de ce machin dans ton café... ça va te réchauffer...
Il dévissait le bouchon d'une flasque en argent.
- Non, j'aime pas ça, dit Lyra. Je veux juste un café.
- Je parie que tu n'as jamais bu de brandy comme celui-ci.
- Si. Même que j'ai vomi partout. J'en ai bu toute une bouteille, enfin presque.
- Bon, comme tu veux, dit l'homme en inclinant sa flasque au-dessus de sa propre tasse. Où vas-tu toute seule ?
- Je vais rejoindre mon père.
- Qui est ton père ?
- Un assassin.
- Un quoi ?
- Un assassin ! C'est son métier. Il avait un travail à faire ce soir. J'ai des vêtements propres pour lui dans ce sac, parce qu'il est souvent couvert de sang quand il a fini un travail.
- Ah, tu te moques de moi !
- Non, pas du tout."
~
A la croisée des mondes, page 90
Afficher en entier-Ah bon ? Nous pourrions démonter l'univers pièce par pièce et le remonter tous les deux, Marisa ! Nous pourrions découvrir la source de la Poussière et l'obstruer pour toujours ! Je sais que tu aimerais participer à cette grande œuvre, ne me mens pas. Tu peux mentir sur tout le reste, le Conseil d'Oblation ou tes amants... - oui je suis au courant pour Boreal, et je m'en moque - tu peux mentir au sujet de l'Église, et même de cette enfant, mais ne me mens pas sur ce que tu désires réellement...
Afficher en entier— Évidemment ! Et ils seraient venus avec nous. Mais...
— Mais alors, nous n’aurions pas pu bâtir cette chose. C’est impossible pour ceux qui pensent d’abord à eux. Nous devons être un tas de choses à la fois : joyeux, gentils, curieux, courageux et patients... Et nous devons étudier et réfléchir, travailler dur, tous, dans nos mondes différents, et ensuite seulement nous construirons.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)Le premier fantôme à quitter le pays des morts fut Roger. Il fit un pas en avant, puis se retourna pour regarder Lyra et, soudain il éclata de rire, au moment où il se mettait à tournoyer dans les airs, le ciel, les étoiles... et il disparut, laissant derrière lui une explosion de bonheur, si vive et pétillante que Will songea aux bulles dans un verre de champagne.
Afficher en entier[...]
Lyra le regardait fixement, sans rien dire. Allaient-ils la renvoyer de Jordan College ?
- Tu savais bien qu'un jour ou l'autre, il te faudrait aller à l'école, reprit le Maître. Certes, nous t'avons enseigné certaines choses ici, mais de manière trop superficielle, trop aléatoire. Notre savoir est d'un genre différent. Tu as besoin d'apprendre ce que de vieux hommes comme nous ne peuvent t'enseigner, surtout à l'âge que tu atteins. Tu as dû t'en apercevoir. Tu n'es pas non plus une enfant de domestiques ; nous ne pouvions pas te confier à une famille adoptive en ville. Ces gens auraient certainement pu s'occuper de toi, mais tes besoins sont différents. Ce que j'essaye de te dire, Lyra, c'est que la partie de ton existence qui était liée à Jordan College s'achève.
[...]
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